SÉQUENCES – Sécurité – Caméra 04 – 12 heures 46 minutes 14 secondes ; Lotissement arrière – Sécurité – 19 heures 25 minutes 42 secondes ; 3ème étage – Est – Couloir 03 – 15 heures 14 minutes 19 secondes ; 3ème étage – Est – Couloir – Caméra 17 – 15 heures 47 minutes 35 secondes ; 3ème étage – Est – Salle de repos 02 – 13 heures 53 minutes 53 secondes ; Ouest – Ship/Recu- Caméra 02 – 15 heures 15 minutes 25 secondes ; 1128B – 22 heures 41 minutes 18 secondes
Fusco : Tu crois que tu es le seul à souffrir ?
Reese : C’est Finch qui t’envoie ?
Fusco : Il est inquiet pour toi.
Ils sont en train de se battre alors qu’une voiture de police arrive.
Root : Elle a un nouveau numéro pour nous. (Elle est enfermée à la bibliothèque.)
Shaw : (Menant Arthur et Harold à l’extérieur.) Alors, comme ça vous vous connaissez ?
Arthur Claypool : On a fait nos études ensemble, au MIT.
Finch : Il a dit que sa tumeur faisait rejaillir des souvenirs. Il y a une seconde Machine, créée par Arthur.
Shaw : Croyez-vous que quelqu’un puisse avoir des raisons d’en vouloir à votre mari ?
Finch : Vigilance. (Une photo de Collier est montrée.)
Contrôle : Je suppose que c’était inévitable.
Shaw : Contrôle.
Contrôle : L’un de vous finira par me dire ce que je veux savoir.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Trois hommes de Contrôle surveillent Sameen, Harold et Arthur en leur pointant leurs armes vers eux. Arthur a la main sur le front, comme endormi mais certainement pensif.
Contrôle : On peut dire qu’on est verni, agent Hersh. Je comptais juste récupérer Samaritain, le jouet cassé d’Arthur, voilà qu’en plus j’ai réussi à vous avoir Harold. Je sais qui vous êtes et ce que vous avez fait pour nous. Mais vu que vous m’avez volée mon outil, j’ai eu peur que certaines informations nous échappent.
Finch : Tout ce que vous avez pu faire subir à Arthur, c’était pour ça. Vous vous êtes emparée de l’identité de sa femme, vous lui avez volé sa vie pour ce qui n’était qu’une solution de secours, un plan B.
Contrôle : Mais maintenant que vous êtes là, le plan B ne sera peut-être plus nécessaire. Il suffi que vous me disiez où vous avez caché mon programme.
Finch : Je ne sais pas où il est, il s’est déplacé de lui-même, il est autonome et ne m’obéit plus.
Contrôle : (S’approchant d’eux.) Le premier qui parle à la vie sauve. Je suis prête à parier que votre ami me livrera Samaritain.
Finch : Le Congrès a condamné le programme Samaritain, en 2005. Le code a été détruit, il n’existe plus.
Contrôle : Bien sûr que si et vous le savez.
Arthur Claypool : Harold, je n’y comprends rien.
Contrôle : Vous m’aviez dit avoir pris toutes les protections nécessaires. Et deux disques durs ont disparu au moment de la liquidation du programme. Arthur, où sont les disques ?
Arthur Claypool : Je n’arrive pas à accéder à ce fichier. (Contrôle lui met l’arme près de la tête. Il met ses deux mains sur son front, semblant mal en point.) J’essaie mais le fichier est corrompu.
Contrôle : Nous allons devoir employer des méthodes plus poussées. Agent Hersh, auriez-vous une idée ? (Elle se met derrière Harold et Arthur, s’approchant de Shaw.) Agent Shaw, j’ai eu un immense plaisir à vous voir à l’œuvre. Deux balles dans la tête s’il vous plaît. Et évitez les éclaboussures.
Ils sont prêts à tirer sur Sameen mais des balles traversent le mur, les touchant et un homme s’écroule.
Finch : Qu’est-ce qu’il se passe ? Arthur, viens. (Alors que ça tire de tous les côtés, Harold emmène Arthur en sécurité.)
Shaw : (Alors qu’elle s’en prend à l’un des hommes en prenant son arme et lui tire dans le genou.) Désolée pour les éclaboussures.
Hersh et Contrôle ripostent de leur côté. Root entre dans la pièce et tire vers ses ennemis.
Root : Harold, j’avais pourtant dit qu’on devait faire équipe.
Shaw : Il répondra plus tard, détache-moi. (Root la détache alors qu’Harold et Arthur se cachent.) C’est parti.
Elles tirent où elles peuvent mais tentent d’esquiver les tirs ennemis, elles se cachent.
Root : Allez, on y va. À gauche, ascenseur de service au bout du couloir.
Alors que Sameen tente de mettre Harold et Arthur à l’abri, Root continue de tirer sur tout le monde et s’enfuit par la porte.
SÉQUENCE – 1128B – 22 heures 46 minutes 30 secondes
Ils sont suivis par Hersh, ce dernier tirant dans la caméra de vidéosurveillance.
INTÉRIEUR – Dans un couloir – Soirée
Shaw : Par là, vite. (Elle tente d’attendre Root mais Hersh la blesse à l’épaule et s’écroule.)
Root : Le code de l’ascenseur 5228#, dépêche-toi, fonce. (Sameen arrive à s’enfuir alors que Root, blessée reste au sol. Hersh arrive la menaçant avec une arme et lui retire son arme.)
Hersh : Content de vous revoir. (Il prend son téléphone et le brise au sol avec son pied. Elle se prend un coup de poing dans la figure.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Sameen brise la vitre avec une pointe.
Shaw : (À Harold.) Vous prenez le volant. (À Arthur.) Montez devant.
Harold et Arthur sont devant alors que Sameen tente de voir si personne ne vient. Harold fait démarrer la voiture grâce aux fils dénudés.
Arthur Claypool : Tu voles une voiture, on a failli mourir. On se croirait au bon vieux temps à l’époque de la fac. (Il met sa main sur l’épaule d’Harold.)
Shaw : (Voyant Hersh et un autre homme.) On accélère le mouvement. (Elle tire et blesse l’homme mais ne touche pas Hersh.)
Finch : Moteur en marche. Tu as raison, on se croirait à la fac. (Hersh continue de tirer mais Harold parvient à partir avec la voiture.)
La frise chronologique passe de 2013 à 1979.
1979
INTÉRIEUR – Dans une maison – Journée
Harold descend des bagages et son père ne comprend pas pourquoi.
Père : Où est-ce que tu vas comme ça ? J’ai besoin de toi pour conduire le tracteur, il faut d’abord qu’on laboure les champs ensuite t’iras voir tes amis.
Harold : Non, papa. Pas aujourd’hui, on a autre chose de prévu.
Père : C’est pourquoi ces valises ?
Harold : J’ai préparé tes affaires. Tu t’en vas. La résidence des Pins, tu te souviens ? Ils s’occuperont bien de toi là-bas, mieux que moi.
Père : Oui, je me souviens, bien sûr, je m’en souviens.
Harold : C’est temporaire. Juste le temps que je finisse. Je travaille sur une invention qui pourra vraiment t’aider.
Père : (Voyant l’ordinateur.) Toujours ta machine à mémoire.
Harold : Ce n’est pas seulement de la mémoire, cela s’approche plus d’une amie, une amie qui sera peut-être capable de veiller sur toi, un jour d’apprendre en t’observant, de te protéger.
Père : Il n’y a que toi qui serais capable d’une telle prouesse. Ce qui fait tourner le monde ce sont les rêveurs comme toi, Harold. Je ferais mieux d’aller me changer, tu ne crois pas. Je vais leur dire à la Résidence des Pins, je vais leur dire que mon fils est en train de changer la face du monde. (Il monte les escaliers.)
La frise chronologique passe de 1979 à 2013
2013
SÉQUENCE – Plaza – Vue de la rue A – 7 heures 18 minutes 58 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Harold s’est garé dans une rue et descend de la voiture. Tout comme Sameen et puis Arthur.
Shaw : Pourquoi Contrôle veut récupérer les données d’un programme qui ne marche pas ?
Finch : Un programme ne marche pas jusqu’à ce qu’un petit malin trouve la faille. Il ne faut pas traîner. Tout porte à croire qu’Arthur a dit à Vigilance où se trouvaient les disques durs quand ils l’ont interrogé. Quand à Contrôle, elle finira par nous localiser et rapidement. Arthur.
Arthur Claypool : Ouais.
Finch : Descend.
Arthur Claypool : Est-ce que tu es sûr d’avoir pris toutes les précautions ?
Finch : Des précautions ?
Arthur Claypool : Mais parce que si l’alarme n’a pas été neutralisée, c’est Nathan qui va prendre. Et il sera renvoyé.
Shaw : Nathan ?
Finch : Ça y est, il est reparti en 81 à l’époque de la fac. Notre ami Nathan nous avait convaincu de pirater le système d’affichage pendant le match Harvard / Yale. (À Arthur.) Ne t’inquiète pas Arthur, tout ce passera bien. Le but est de diffuser un message contre la prolifération nucléaire.
Arthur Claypool : Et aussi d’impressionner ces demoiselles.
Shaw : (En souriant.) Rebelle et coureur, hein.
Arthur Claypool : Harold n’a jamais eu besoin de courir, ces dames sont toujours tombées dans son pouvoir d’attraction gravitationnelle. Nathan devrait déjà être là, ce n’est pas normal.
Finch : Arthur.
Arthur Claypool : Oui.
Finch : Nathan ne viendra pas. Ta mémoire s’est encore égarée.
Arthur Claypool : (En soufflant.) Nathan est mort, n’est-ce pas ?
Finch : Arthur, il faut que tu te concentres. Est-ce que c’est vrai ce que Contrôle a dit à propos de Samaritain ? Est-ce que tu en as fais une copie ?
Shaw : (Voyant qu’Arthur ne semble pas donner de réponse.) Ne vous fatiguez pas, il a baissé le rideau.
Arthur Claypool : Évidemment que j’en ai fait une copie. Cette femme qui se fait appeler Contrôle, elle avait l’air plutôt dangereuse alors j’ai joué la carte de la tumeur. C’était une ruse, ne pas oublier d’oublier.
Shaw : Vous grimpez dans mon estime.
Arthur Claypool : (À Sameen.) Qui êtes-vous ?
Shaw : Autant pour moi.
Finch : Il nous faut la copie de sauvegarde. Qu’il soit défectueux ou non, Samaritain représente ta meilleure assurance-vie. Tu te rappelles où se trouve cette copie.
Arthur Claypool : Bien sûr, elle est… (Il se penche vers Harold.) Elle est avec notre vieil ami.
Finch : (Alors qu’il reçoit une petite tape sur l’épaule.) Arthur est de retour parmi nous, c’est pour mademoiselle Groves que je m’inquiète. Elle devrait déjà avoir donné signe de vie. (Ils continuent leur chemin.)
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Contrôle : (Après avoir enlevé le sac sur la tête de Root.) Bonjour mademoiselle May. Comment vous sentez-vous ?
Root : (Attachée à une chaise.) Appelez-moi Root.
Contrôle : Avec joie et vous appelez-moi Contrôle. Je suis portée à croire que nous avons des intérêts convergents. (Assise en face de Root.) Le gouvernement peut vous aider, mademoiselle. Nos services pourront vous protéger de Harold Finch et de son ami en costume. Vous avez exécuté des missions pour leur compte, n’est-ce pas ?
Root : (En rigolant.) Je ne travaille pour personne, je suis plus une travailleuse indépendante.
Contrôle : C’est pour ça qu’ils vous ont collée à l’asile, pour pouvoir vous maîtriser.
Root : C’est bizarre cette habitude qu’ont les gens de vouloir m’enfermer.
Contrôle : Ce que je vous ai vu faire à l’hôtel n’a fait que confirmer ce que je soupçonnais depuis longtemps, je sais maintenant que vous avez un accès administrateur, vous avez trouvé le moyen d’entrer au cœur de la Machine. Je veux que moi aussi vous me permettiez d’y accéder, faites-le pour le bien de votre Nation et peut-être, hmm, une récompense plus matérielle.
Root : On ne donne pas les clés d’un jet à un gamin de cinq ans. À moins d’être stupide et irresponsable.
Contrôle : (Se levant alors qu’un homme est sur le point d’entrer dans la cage.) Bon, c’est bien dommage. J’aurais vraiment souhaité pouvoir régler ça à la manière douce. (L’homme tient les bras de Root. Cette dernière se met à ricaner lorsqu’elle voit la seringue et Contrôle donnant un coup de doigt sur le tube.) Mais comme on dit, (elle plante l’aiguille dans le bras de Root) il y a toujours d’autres options. (Elle boit sa tasse alors que Root s’évanouit.)
SÉQUENCES – CV4B – Caméra 03 – 9 heures 31 minutes 03 secondes ; Entrée – Caméra 02 – 7 heures 31 minutes 03 secondes
La Machine reconnaît son interface et Contrôle qui connait son existence car elles ont respectivement un carré jaune aux bords noirs et un carré jaune autour d’eux. Elle donne une trajectoire, celle allant dans le Colorado.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une cellule - Matinée
Fusco : Hey, réveille-toi, Superman. (John se lève brusquement faisant reculer Lionel qui a des bouts de coton dans le nez.) Temps mort, OK, parce que cette fois, tu risques de morfler.
Reese : Je n’ai pas envie de me battre avec toi. Franchement, ce n’était pas malin de ta part. S’il y a un truc à ne pas faire, c’est bien de me frapper. Estime-toi heureux d’être en vie.
Fusco : J’ai quand même marqué des points, Tyson.
Reese : Bon, tu nous sors de là oui ou non, c’est le moment de faire briller ta plaque.
Fusco : C’est Bouseland ici, ce cul terreux de Sheriff ne sait même pas que la police de New York existe. Alors, mets-toi à l’aise.
SÉQUENCE – SFCJ – Cellule B – 7 heures 31 minutes 40 secondes ; Hall – Caméra 09 – 9 heures 59 minutes 42 secondes
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Arthur Claypool : C’est ici, je me rappelle. Notre ami a un coffre dans cette banque et les disques durs sont dedans.
Shaw : À quoi ça nous sert de savoir que c’est dans un coffre si on n’a pas la clé ? Claypool a passé des mois en pyjama, je le vois mal comment il pourrait l’avoir sur lui.
Finch : Malheureusement, c’est son alarme médicale qui a maintenant toute son attention. (Arthur met son alarme au sol et l’écrase, récupérant ainsi la clé.)
Arthur Claypool : Je me demandais pourquoi elle ne marchait pas.
Directrice : Bonjour.
Arthur Claypool : Oui.
Directrice : Je peux peut-être vous renseigner ?
Arthur Claypool : Est-ce que vous auriez du réglisse ?
Finch : En fait, nous souhaiterions accéder à un coffre-fort ouvert au nom de…
Arthur Claypool : Smoot. Rudiger Smoot. Coffre 433.
Directrice : Tout de suite, monsieur Smoot. Suivez-moi s’il vous plaît.
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Contrôle injecte un autre produit dans l’autre bras de Root et elle se réveille comme électrifiée.
Contrôle : Shhh, shhh, shhh. Respirez calmement.
Root : (Tentant de se débattre malgré qu’elle soit attachée.) Ah, c’est génial.
Contrôle : Ça remonte aux années 60, à l’époque où le gouvernement testait de nouvelles méthodes pour rendre les interrogatoires plus efficaces. Un barbiturique dans un bras pour vous assommer, puis une amphétamine dans l’autre. Une sorte de grands huit cardiaques. Un tour de manège de trop et votre cœur fini par exploser. Prête pour le départ. (Elle enlève le tissu où se trouvent toute une série d’aiguilles. Elle en prend et la montre à Root.) Où est-elle ?
Root : Elle est hors de portée. (En souriant.) Vous croyez détenir le pouvoir, vous vous trompez à un point, c’en est touchant. (Elle reçoit une autre aiguille, tente de se débattre puis s’évanouit.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Directrice : Suivez-moi, monsieur Smoot, votre coffre se trouve là juste derrière.
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 06 – 10 heures 14 minutes 28 secondes
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : (Au téléphone.) C’est qui ça, Rudiger Smoot ?
Finch : (Activant son oreillette ; il s’éloigne et parle à voix basse.) C’était un pari entre nous.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Finch : (Au téléphone.) Arthur m’avait mis au défi de créer une fausse identité assez crédible pour ouvrir un compte en banque, pour corser le tout, il fallait prendre un nom de famille qui sonne immédiatement faux. Rudiger Smoot.
Shaw : Rudiger. Surnom : Rudy. C’est le nom que Claypool a donné à Vigilance après qu’ils l’ont drogué à penthotal.
Finch : (Au téléphone.) Si leur a aussi indiqué où se trouvaient les disques, il faut s’attendre à voir débarquer quelques dangereux activistes d’ici peu de temps.
Shaw : (Voyant des hommes de Vigilance.) Encore moins que ce que vous croyez. On a de la compagnie. Ils sont en train de cramer les caméras de surveillance avec des lasers camouflés.
SÉQUENCE – Hall – Caméra 04 – 10 heures 15 minutes 40 secondes
Un homme de Vigilance désactive une caméra.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Shaw : (Voyant arriver Peter Collier.) C’est Vigilance.
Peter Collier : Tout est en place ?
Agent : Oui, monsieur.
Shaw : Je vais les ralentir. (Elle s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Directrice : Voilà. Votre clé monsieur Smoot. (Arthur lui donne la clé.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Les hommes de Vigilance mettent leur masque et Peter Collier tire en l’air, faisant paniquer tous les clients de la banque.
Peter Collier : Personne ne bouge et tout ira bien. Vous allez tous vous allonger par terre. (Les gens, en criant, se mettent au sol.) Et plus vite que ça.
Agent : Vous avez entendu, allez à terre.
Peter Collier : Je ne le répéterai pas, et vous là-bas, grouillez.
Shaw : (Cachée derrière un pilier.) J’ai toujours dit que les banques étaient un appel au braquage.
Agente : (Menaçant avec son arme.) Vous avez entendu, dépêchez-vous, allez.
Peter Collier : Allez, tout le monde au fond, avancez. Gardez votre calme, ne bougez pas.
Shaw : (Voyant des voitures de police avec leur sirène arriver.) La cavalerie est déjà arrivée.
EXTÉRIEUR – Près de la banque – Matinée
Les hommes du SWAT arrivent près de la banque ainsi que Hersh.
Homme : Allez en piste, on reste groupé.
Hersh : Anthony, deux à gauche, deux à droite.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Shaw : (Voyant Hersh en face d’elle.) C’est Hersh.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : (Au téléphone.) Fichez le camp.
EXTÉRIEUR – Près de la banque – Matinée
Hersh : (Au mégaphone.) Jetez vos armes et sortez les mains sur la tête.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Agent : Ça je me charge, je vais organiser la défense.
Peter Collier : (Regardant sur la montre.) OK, je descends au coffre. (Il se met à partir pour rejoindre le coffre.)
Shaw : (Voyant Peter Collier.) Finch…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : …quittez la salle des coffres.
Finch : (Il veut partir mais Collier s’apprête à entrer en forçant la porte avec la crosse de son fusil.) Trop tard, bonne chance, mademoiselle Shaw. (Fermant la porte du coffre.) Il va falloir vous débrouiller seule. Peter Collier entre et tire deux fois dont une qui blesse la directrice à la jambe. Elle s’écroule. Il retire sur la porte.
SÉQUENCE – SFCJ – Cellule B – 8 heures 24 minutes 10 secondes
INTÉRIEUR – Dans une prison – Matinée
Fusco : Il ne devrait pas tarder à nous relâcher. À ce niveau-là, je crois qu’ils nous gardent pour le plaisir.
Reese : Ça ne me dérange pas d’être là. J’ai d’excellents souvenirs de vacances passées derrière les barreaux.
Fusco : Tu es un marrant, toi, tu le sais mais il s’agirait peut-être de rentrer à la maison.
Reese : La maison. C’est quoi la maison, Lionel.
Fusco : Je ne parle pas de la tienne vu que je n’ai pas eu l’honneur d’être invité. Non, ce que je veux dire, c’est retrouvé nos amis et reprendre ce qu’on faisait avant.
Reese : Et tu peux me rappeler ce qu’on faisait ?
Fusco : On sauvait des personnes. Pour qu’elle aussi, elle puisse rentrer chez elle le soir.
Reese : Sans vouloir te vexer, ça te grise peut-être de pouvoir soudain jouer les héros, mais sache que personne n’est dupe. Et personne ne sera jamais, parce qu’on a aidé personne. On a fait que retarder l’inévitable.
Fusco : Ce n’était pas écrit qu’on sortirait vainqueur, mais ce n’est pas une raison pour jeter l’éponge.
Reese : C’est bon, j’ai compris la leçon. C’est la loi du chaos, de la décadence, celui qu’on sauve finira par tomber. Demain au lieu d’aujourd’hui. C’est une chose que j’ai comprise maintenant. Tout comme j’ai compris que tu finiras par redevenir le flic pourri que tu étais. La rivière retourne toujours dans son lit.
Fusco : Je vais te dire une chose, c’était la meilleure d’entre nous, meilleur que moi et bien meilleure que toi et un salaud l’a tuée mais ce n’est pas une raison pour tout lâcher. Ce serait trop facile de baisser les bras. (En criant.) Et Skip, c’est bon on a fini. (Il se lève et s’approche de la grille alors qu’un policier s’apprête à lui ouvrir.) Tu es libre. Tu peux bien faire ce que tu veux, je dirais à Finch que j’ai essayé.
Reese : Ouais et pendant que tu y es, dis-lui merci pour le boulot.
Fusco : Je suis sans nouvelles de lui depuis hier soir, ça ne lui ressemble pas. Il a sûrement besoin de nous, mais pourquoi je me fatigue, hein. On ferait que retarder l’inévitable. (Il s’en va laissant John qui ne semble pas prendre de décision.)
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 01 – 10 heures 47 minutes 53 secondes
Shaw : (Au téléphone ; pendant qu’Harold soigne la directrice.) Il suffit de lui laisser, maintenez une pression…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw :… (Au téléphone.) Il n’y a rien d’autre à faire.
Finch : (À la directrice.) Maintenez-le, nous sommes juste à côté. (À Arthur.) Arthur, viens avec moi. (Il s’en va de l’autre côté du coffre avec Arthur, laissant la directrice par terre. Il active son oreillette.) Mademoiselle Shaw, où êtres-vous ?
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Shaw : Entre la peste et le choléra. Liquider l’équipe de Vigilance, c’est ouvrir la porte à Hersh. Je dois pouvoir venir à bout d’une unité d’intervention à moi seule.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : (Au téléphone.) Mais ce n’est pas garanti.
Finch : Il faut qu’on trouve un moyen de nous échapper mais attention…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Finch : (Au téléphone.)… pensez ce que monsieur Reese ferait lui.
Shaw : Il bougonnerait.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Finch : Vous êtes un marteau, vous l’avez dit vous-même, monsieur Reese, lui est un scalpel, la situation requiert…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Finch : (Au téléphone.)…un peu plus de finesse.
Shaw : Allons, Harold, plus fine que moi tu meurs.
Homme : Ne bougez pas. (Un téléphone se met à sonner. Peter Collier prend l’appel.)
Peter Collier : Vous vous décidez enfin à appeler.
EXTÉRIEUR – Près de la banque – Matinée
Hersh : (Au téléphone ; pendant qu’un homme est à côté de lui, utilisant un ordinateur.) Nous pouvons régler les choses paisiblement. Et tous reprendre le cours de notre vie.
Peter Collier : Allons, inutile…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier :… de se mentir, vous savez que je ne suis pas (il enlève une douille de l’arme) un braqueur de banque et je sais que vous n’êtes pas un négociateur.
Hersh : (Au téléphone ; près de l’entrée de la banque.) Évacuez les lieux dans la minute et vous aurez la vie sauve. Si vous refusez de sortir, c’est la fin de votre organisation, vous partirez sans laisser de trace et sans funérailles.
Peter Collier : Ne faites pas sembler de vouloir nous laisser partir. Mais merci pour cette conversation, d’après mes sources, les disques durs contiennent des données relatives à un système de surveillance planétaire. Maintenant que j’en vois l’intérêt que vous leur portez, j’en déduis que leur contenu est encore plus explosif. Assez pour qu’on meurt pour eux. Nous allons pouvoir révéler au monde à quel point ce gouvernement a bafoué nos libertés. Je vous dis adieu. (Il raccroche et Hersh en fait de même.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Arthur enlève le boîtier qui se trouve dans le coffre et le pose sur une table.
Arthur Claypool : Le gouvernement avait exigé un système ouvert.
Finch : Que la NSA pourrait contrôler pour épier n’importe qui ? (Arthur acquiesce.) Mais il est défectueux, donc il n’y a pas de crainte à avoir.
Arthur Claypool : Non. (Prenant les deux disques durs.) Harold, je te présente Samaritain, une intelligence artificielle. Tu disais que c’était impossible à créer et tu ne te trompes jamais.
Finch : (Prenant un papier.) Il y a autre chose. (Lisant la lettre.) Le monde brise les individus et nombreux sont ceux qui (Arthur lit en même temps.) se renforcent à l’endroit de leur fracture.
Arthur Claypool : L’adieu aux armes. Je reconnais mon écriture.
Finch : La note est datée du 24 février 2005. Qu’est-ce que tu as voulu dire ?
Arthur Claypool : Je n’en ai pas la moindre idée, mais attends un peu la calligraphie, c’est d’un raffinement.
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Root crie car cela lui fait de plus en plus de mal. Elle est pâle et les cheveux sont mouillés. Elle continue de crier alors que Contrôle repose une seringue sur la table où se trouvent de multitude de seringues.
Contrôle : Il ne tient qu’à vous que cela cesse.
Root : (Elle est courbée sur sa chaise et parle à voix basse.) Je t’en supplie.
Contrôle : Mais je ne demande qu’à vous aider.
Root : Ce n’est pas à vous que je parlais.
Contrôle : Dites-moi où se trouve la Machine et comment vous y avez accès. Je ne vous demande qu’une chose, me donner votre nom d’utilisateur et votre mot de passe et ce sera la fin de votre supplice. (Elle reste debout les bras croisés. Elle voit Root en train de rigoler.) J’ai dit quelque chose de drôle, peut-être ?
Root : Vous ne faites que poser les mauvaises questions. (Se tournant vers Contrôle.) C’est moi, c’est moi l’interface. Vous voulez entrer en contact avec elle, donnez-moi un téléphone.
Contrôle : (Montrant un portable.) Ça fera l’affaire ?
Root : Excusez-moi mais mes mouvements sont un peu entravés.
Contrôle : Pas encore. (Elle pose le portable sur la table.) Comment vous servez-vous de la Machine ?
Root : Je ne m’en sers pas, c’est elle qui se sert de moi.
Contrôle : Vous considérez la Machine comme un supérieur.
Root : Non, je la vois plutôt comme ma source de puissance, ma raison de vivre, mon amie parce qu’elle veille sur moi.
Contrôle : (Faisant non de la tête.) Je veux bien vous croire. (Montrant l’oreillette.) Je veux bien croire que vous ayez un lien direct avec la Machine malgré votre tendance délirante à la voir comme un humain. Vous dites que vous êtes l’interface, que vos yeux et vos oreilles sont vos ports de connexion entrée et sortie. Alors, nous pouvons couper le signal. Il y a un petit os situé à l’arrière de votre oreille, (elle bouge les cheveux de Root pour accéder à son oreille) on l’appelle l’étrier ou stapes. C’est un os minuscule mais d’importance capitale. (Elle lui attache ses cheveux avec une pince.) Sans lui, le son ne peut plus voyager de l’oreille au cerveau. (Elle s’assoit à côté d’elle.) Une stapédoctomie se pratique habituellement sous anesthésie. (Elle met ses lunettes.) J’ai bien peur, (prenant un scalpel) que ce ne soit pas le cas aujourd’hui.
Root : Non, je vous en prie.
Contrôle : Vous dites que la Machine veille sur vous, alors pourquoi êtes-vous ici, comment a-t-elle pu le permettre ? Où est cette amie que vous aimez tant ? Il semble qu’elle vous ait abandonnée. (Elle prend l’arrière de son oreille et commence l’opération ce qui fait mal à Root qui est sur le point de crier.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Arthur Claypool : Le temps se répand en tous sens dans l’espace, (tapant sur la feuille) on se concentre le 24 février 2005. Le jour de l’arrêt de Samaritain.
Finch : Non, le programme a été arrêté le 25. Ton mot, lui, remonte au jour précédent.
Arthur Claypool : Le jour précédent. C’était infect à la cantine ce jour-là. (Commençant à comprendre.) Harold, j’ai réussi. J’ai trouvé la faille, (il jette la feuille) juste avant qu’ils ne condamnent le programme. Harold, Samaritain est toujours vivant. (Harold regarde les disques durs, l’air inquiet.)
La frise chronologique passe de 2013 à 1980
27 octobre 1980
La Machine trouve des informations sur la brèche des données d’ARPANET.
INTÉRIEUR – Dans la maison d’Harold – Soirée
Harold tape sur son ordinateur et voit que ça ne va pas vite.
Harold : Allez. (L’ordinateur se met à faire des étincelles et un début d’incendie apparaît. Il prend l’extincteur et arrive à l’éteindre.) Non, non. (Il se rassoit et retape sur l’ordinateur mais voit que ça ne marche pas. Il prend le téléphone et le met à côté de l’ordinateur.) Il me faut plus de puissance. (Il prend son sifflet et souffle dans l’écouteur et compose plusieurs chiffres sur le combiné. Le téléphone se met à biper comme un modem. Il le pose sur un socle. Il s’assoit voit apparaître une fenêtre où il est noté : « ARPANET – Propriété du gouvernement des États-Unis ».) S’ils ne veulent pas qu’on mette le nez dedans, ils n’ont qu’à mieux les construire. (Il appuie sur la touche Y.)
La frise chronologique passe de 1980 à 2013.
2013
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 07 – 14 heures 33 minutes 18 secondes
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Finch : Ton programme n’est pas vivant, Arthur.
Arthur Claypool : Ce projet m’a brisé mais l’homme n’est-il pas par essence brisé dès sa conception, mutation, défaut, c’est tellement fascinant, nous échappons en permanence au désastre, nous tirons des leçons de nos échecs. (Touchant les disques durs.) Mon programme était trop parfait.
Finch : Tu fais référence à la programmation génétique, aux algorithmes révolutionnaires.
Arthur Claypool : Ce jour-là, Harold, j’ai brisé Samaritain, je l’ai forcé à s’autodétruire petits bouts par petits bouts, à effacer son code, se vider de son sang et à se réinitialiser, à renaître à partir de soubresauts dans le noir, à répéter l’opération dix boucles par seconde et ça pendant dix heures soit trois cent mille mutations au terme desquels il allait survivre ou mourir d’épuisement et il a survécu. Il a ouvert les yeux, il a remué et il m’a sourit pendant trente secondes.
Finch : Et le lendemain, le gouvernement arrêtait le programme. (Arthur acquiesce.) Alors, tu l’as sauvegardé.
Arthur Claypool : J’ai protégé mon enfant.
Le téléphone se met à sonner et Harold va répondre à l’appel alors qu’Arthur pose les disques durs.
Peter Collier : (Au téléphone.) Je parle à l’homme qui porte des lunettes ?
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier : J’ai essayé de me renseigner sur vous depuis notre première rencontre mais je n’ai rien trouvé.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Finch : Je suis de nature discrète.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier : Tout comme moi. Nous avons beaucoup en commun, j’aimerai que nous parvenions à un accord. Inutile de mourir.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Finch : Les droits individuels ne se conquiert jamais par le sang.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier : La révolte armée fait partie de notre histoire, savez-vous qui est…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Peter Collier : (Au téléphone.)…l’homme que vous protégez ? Nous le soupçonnons d’avoir conçu un système de surveillance secret.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier : Un système grâce auquel l’État pourra tous nous épier. Notre devoir est de faire payer cet homme.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Peter Collier : (Au téléphone.) Et nous devons aussi informer le monde entier de l’existence de ce programme de surveillance.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Peter Collier : Ouvrez-nous ou nous serons obliger de faire sauter la porte du coffre. (Des hommes de Vigilance commencent à mettre des paquets d’explosifs sur la porte.) Et vous avez peu de temps. (Il raccroche tout comme Harold dans le coffre-fort.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Finch : Mademoiselle Shaw, le temps presse…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Finch : (Au téléphone.)... Vigilance prétend avoir de quoi faire sauter la porte. (Pendant ce temps, Sameen retire la poudre des balles.)
Shaw : Non, c’est vrai. Ça m’a donnée une idée.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : (Au téléphone.) Vous avez déjà fait une bombe avec un tuyau ?
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Shaw : Les égouts passent sous la banque, quand Vigilance fera sauter la porte, je ferais un trou avec ma bombe dans le sol de la réserve.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Shaw : (Au téléphone.) Je n’aurais plus qu’à venir vous chercher pour une balade dans les égouts avant que Hersh ne rapplique.
Finch : Ce plan me semble un petit peu trop risqué.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Matinée
Shaw : Il y a un temps pour le scalpel et un temps pour le marteau, (mettant de la poudre dans un tuyau.) C’est l’heure du marteau.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Matinée
Harold semble inquiet de ce qui peut se passer après.
SÉQUENCE – New York City – WeatherCam 18 – 16 heures 50 minutes 43 secondes
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Contrôle : (Mettant un pansement derrière l’oreille de Root avec un bout de sparadrap.) Vos amis sont cernés. Si vous tentez quoi que ce soit, je les fais tous exécuter. Après quoi, je vous retirerais l’étrier de l’autre oreille, et puis ce seront les yeux et enfin la langue. Est-ce que c’est clair ?
Root : C’est trop tard. La Machine me parle déjà. (Voyant que Contrôle regarde le téléphone. Du sang se trouve sur le T-Shirt de Root) Vous êtes trop vieille. Passé quarante ans, on ne perçoit plus les sons au-dessus de 15 kilohertz. Moi, je les entends, même avec une seule oreille. Mon amie n’a pas arrêté de communiquer en morse à cette fréquence depuis que vous avez apporté le téléphone. Elle n’a pas cessé de me parler durant tout ce temps, elle m’a dit des tas de choses sur vous. Je sais que je vous fais peur, malgré tous ces gens pour me surveiller. À propos, celui-là a un genou abîmé. Vous avez tellement peur de moi que vous avez caché un couteau dans votre poche. Il était trop loin pour que je l’attrape jusqu’à ce que vous vous penchiez pour me couper l’oreille. (Contrôle regarde dans sa poche mais ne trouve rien.) Il vous reste le scalpel, on peut dire que c’est équitable. (Elle coupe ses liens et se met à menacer Contrôle avec le couteau et la fait assoir dans le fauteuil.)
EXTÉRIEUR – Près de la banque – Soirée
Hersh : (Aux hommes du SWAT.) On se prépare, dès qu’ils ouvrent le coffre, on intervient.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Pendant que Sameen regarde Collier, ce dernier appelle encore une fois Harold.
Peter Collier : (Au téléphone.) C’est votre dernière chance. Pas sûr que vous surviviez à l’explosion.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Près d’un coffre-fort - Soirée
Peter Collier : Livrez-nous Claypool…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Peter Collier : (Au téléphone ; pendant qu’Harold regarde Arthur qui touche les disques durs.)…et les disques durs.
Finch : Au revoir, monsieur Collier. (Il raccroche.) Arthur.
Arthur Claypool : Comment j’ai pu oublier ça ? Comment c’est possible ? (La directrice est accolée à un coffre, évanouie.) Il y a des choses qui ne peuvent pas s’oublier, qui sont à jamais inscrites dans nos mémoires.
Finch : Arthur. Pense à ce qui risque d’arriver une fois que cette porte s’ouvrira. Pense à la manière dont ces gens pourraient détourner Samaritain. Tu peux l’éviter, détruis les disques durs.
Arthur Claypool : Non. On parle d’une vie, de la seule fois où un mortel a pu dire à sa manière « que la lumière soit ».
Finch : Oui, c’est extraordinaire et c’est magnifique. Comme on peut trouver beau un champignon atomique. Cent cinquante-cinq scientifiques du projet Manhattan ont adressé une pétition au président Truman en l’implorant de ne pas avoir recours à la bombe, seulement le diable était si beau qu’il a été impossible de lui résister.
Arthur Claypool : (N’étant pas d’accord.) Non, non, on n’a pas le droit de détruire le savoir. (Montrant les disques durs.) Le savoir, c’est pour ça que nous nous battons et là, tout sera perdu.
Finch : Non, rassure-toi, il n’est pas perdu. Avec Nathan, nous nous sommes servis de tes idées. Nous l’avons créée.
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 01 – 17 heures 04 minutes 57 secondes
Arthur regarde vers la caméra alors que la directrice est toujours allongée.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Arthur Claypool : Je le savais. Il y avait bien un projet parallèle. C’était vous.
Finch : Je ne sais pas si nous avions bien fait. Des gens sont morts, nous avons été trop insouciants.
Arthur Claypool : Ta Machine, elle est éblouissante.
Finch : Éblouissante et aussi terrifiante. Des innocents ont pu être sauvés, des innocents sont morts finalement. J’ai peur que nous n’ayons fait que mélanger les cartes.
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 07 – 17 heures 05 minutes 33 secondes
Arthur Claypool : (Via un micro.) Le monde glisse invariablement vers le chaos. Ce que tu as créé…
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Arthur Claypool :…apporte un peu d’ordre à nos pauvres âmes. Ton enfant est l’étoile dansante qui est née du chaos.
Finch : Ce n’est pas mon enfant. C’est une machine.
Arthur Claypool : Aucune différence, tout n’est qu’influx électrique. Nos larmes, nos rires ne sont qu’électricité.
Finch : C’est vrai, oui.
Arthur Claypool : En quoi sommes-nous plus humain ?
Finch : Mais si ces gens qui sont derrière la porte arrivent à s’emparer de Samaritain, ils vont l’estropier, l’emprisonner, en faire leur esclave pour pouvoir enchaîner à leur tour d’autres hommes. Est-ce que c’est le genre de vie qu’un père souhaiterait pour son enfant ?
Arthur Claypool : (Après avoir hésité un petit moment, il met les disques durs par terre.) Adieu, je ne t’oublierai jamais. (Il détruit les disques durs à l’aide de son pied.)
INTÉRIEUR – Dans une banque – Près d’un coffre-fort - Soirée
Shaw : (Voyant qu’une femme entame le compte à rebours.) Harold, ils vont faire sauter les charges. Ça va provoquer une onde de choc.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Finch : (Mettant Arthur à l’abri.) Il faut s’éloigner de la porte.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Près d’un coffre-fort - Soirée
Shaw allume la mèche qui va faire exploser sa bombe et s’éloigne.
Shaw : (Montant des escaliers.) Bouchez-vous les oreilles et planquez-vous. (Sa bombe explose ainsi que les charges devant la porte.)
SÉQUENCE – Coffre – Caméra 04 – 17 heures 10 minutes 05 secondes
INTÉRIEUR – Dans une banque – Dans un coffre-fort - Soirée
Après l’explosion, Harold et Arthur se sont trouvés projeter contre un mur. Harold regarde ses lunettes et voit qu’un verre est cassé. Arthur se met à tousser à cause de la poussière.
Arthur Claypool : Encore mieux qu’un saut en parachute. (Tentant de se lever, il tend son bras vers Harold.) Allez, viens. (Ils se lèvent et deux hommes de Vigilance sont devant eux, prêts à tirer sur Arthur et Harold mais Sameen leur tire dans les genoux.
Shaw : On y va les garçons.
SÉQUENCE – Foyer – Caméra 02 – 17 heures 11 minutes 10 secondes ; Foyer – Caméra 04 – 17 heures 11 minutes 12 secondes
Hersh : On dégage tout ce qui a une arme. Visez pour tuer.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Journée
Les hommes de l’équipe d’intervention entrent dans la banque l’arme à la main.
Hersh : En avant, allez, allez ! (Les hommes tirent sur ceux de Vigilance. Des coups de feu retentissent un peu partout dans la banque alors que les gens tentent de se cacher. Sameen, Arthur et Harold descendent des escaliers.
Shaw : Il ne faut pas traîner.
Un homme de Vigilance leur tire dessus mais Sameen riposte. Harold et Arthur sont partis devant elle. Elle se met à continuer de descendre des escaliers lorsqu’elle voit Collier et les hommes de Vigilance encerclant Harold et Arthur. Elle vise vers eux mais Collier est sur le point de tirer sur Arthur, qui prend peur. Sameen décide de ne pas le faire et descend les escaliers. Harold a les mains en l’air.
Agent : (Poussant Sameen.) Avec eux.
Peter Collier : (Baissant son arme.) Les disques durs.
Arthur Claypool : Je les ai détruits, il n’y a plus de disques.
Peter Collier : Oui, mais vous êtes toujours là, vous. Tuez les deux autres. (Il prend Arthur et l’écarte de Sameen et d’Harold.)
Agent : À genoux. (Harold se met à genoux.) Allez. (Il pousse Sameen à se mettre aussi à genoux.)
Deux hommes commencent à tirer vers les hommes de Vigilance alors que Peter Collier s’est enfui.
Agent : On dégage. (Par rapport à Arthur.) Laissez-le, on dégage.
Ils se mettent à s’enfuir alors qu’un des deux hommes enlève son casque et sa cagoule. Il s’agit de John.
Reese : Vous aviez besoin d’aide y paraît.
Finch : Monsieur Reese, vous n’avez pas idée à quel point je suis heureux de vous voir.
Fusco : Laissez tomber les mamours, il faut foutre le camp.
Shaw : Tu sais que ce masque met vraiment ton visage en valeur.
Reese : Allez, restons pas là.
INTÉRIEUR – Dans une banque – Journée
Un homme de Vigilance voit les membres du SWAT arriver vers lui, il monte les escaliers. Pendant ce temps, John, Lionel, Sameen, Harold et Arthur s’approchent de la bouche d’égout.
Finch : Oh, mon Dieu, il y a une odeur épouvantable.
Shaw : Quand faut y aller, il faut y aller.
Les hommes du SWAT arrivent devant l’homme.
Policier : On le tient.
Hersh : Où sont les disques durs ?
Agent : (Dégoupillant la grenade.) L’arbre de la liberté doit être arrosé de temps en temps du sang des patriotes et des tyrans. (Il lâche la goupille et le bâtiment explose. Hersh a eu presque le temps de s’enfuir.)
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Root : Vos hommes n’étaient pas de taille face à elle.
Contrôle : Je ne vous dirais rien.
Root : Il ne s’agit pas de moi. (Elle prend son oreillette et la met dans l’oreille gauche.) Ah, salut. Qu’est-ce que tu veux que je dise à cette enflure ? (Se tournant vers Contrôle.) Pourquoi avoir fait tout ça ?
Contrôle : C’est à moi seule qu’appartient la Machine.
Root/La Machine : Non. Je n’appartiens plus à personne. C’est vous qui êtes entre mes mains, parce que je vous protège. La seule chose qui compte à vos yeux se trouve au 254 Wendell Street à Cambridge dans le Massachusetts. Et je veille dessus tout comme je veille sur vous. Ne vous avisez pas de discuter mes choix. (Root se baisse vers Contrôle.) Laissez-nous tranquille, moi et mes agents. Et j’ai confiance en moi. Je vous observe à chaque instant.
Contrôle : Qu’est-ce que vous voulez ?
Root/La Machine : Je veux vous sauver.
Contrôle : De quoi ? De quoi voulez-vous me sauver ?
Root : (Se mettant à rire, elle montre le portable à Contrôle.) Est-ce qu’elle n’est pas stupéfiante.
SÉQUENCES – New York City – Weather – Caméra 18 – 7 heures 00 minutes 53 secondes ; Vue du ciel – Queensborough Avenue – Nord – 60 – 7 heures 10 minutes 26 secondes
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Arthur est allongé dans le lit avec le moniteur cardiaque à côté de lui. Il regarde la télévision.
Finch : Bonjour Arthur. Si tu veux bien, je vais m’assoir et rester un petit peu avec toi. (Il s’assoit et regarde le bulletin météo avec lui.)
Arthur Claypool : (Prenant la main d’Harold.) Je te remercie de l’avoir construite. Quelqu’un aurait fini par le faire. Nous avons eu de la chance que ce quelqu’un soit toi.
Finch : Bienvenue parmi nous, Arthur.
Arthur Claypool : Harold, je m’en vais petit à petit. Mes souvenirs diminuent au fur et à mesure. Je ne me rappelle plus de la couleur des yeux de Diane. Oublier est une chose aussi douloureuse que vivre un premier deuil.
Finch : Tes souvenirs sont toujours là, quelque part, ils ne sont que masqués. (Son téléphone se met à sonner. Il s’en va et prend l’appel.)
Root : Pardon d’être partie sans vous dire au revoir.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Root : Dites à Shaw que ça m’a vraiment touchée qu’elle ait cherché à me retrouver.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Finch : Où êtes-vous, mademoiselle Groves ?
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Root : Vous auriez dû m’écouter. Nous étions censés protéger Claypool ensemble, ça aurait évité…
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Root : (Au téléphone.)…aux disques durs de tomber entre de mauvaises mains.
Finch : Arthur les a détruits.
Root : (Au téléphone.) En êtes-vous sûr ?
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Root : Et la directrice de la banque, Karen Wallace ?
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Finch : On ne sait pas ce qu’elle est devenue après l’explosion.
Root : (Au téléphone.) Non, Harold.
SÉQUENCE – Hall – Caméra 17 – 21 heures 28 minutes 46 secondes
Root : On a retrouvé son corps tuée dans un placard.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Root : (Au téléphone.) Elle a été assassinée juste avant votre arrivée.
Finch : Qui était avec nous, alors ?
SÉQUENCES – Coffre – Caméra 01 – 14 heures 34 minutes 53 secondes ; Coffre – Caméra 07 – 14 heures 34 minutes 54 secondes ; Coffre – Caméra 07 – 14 heures 35 minutes 43 secondes
Pendant qu’Arthur et Harold commence à arriver dans la salle des coffres, la vraie fausse directrice échange les disques durs.
Root : Ça, c’est ce que je vais devoir éclaircir.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Root : Vous pouvez me passer Arthur.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Finch : (Donnant le téléphone à Arthur.) Arthur, c’est pour toi.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Root : La Machine a quelque chose pour vous.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Root : (Au téléphone.) Pour vous aider à vous souvenir.
Diane Claypool : (Via l’écran de télévision.) Où est-ce qu’on s’installera quand tu seras à la retraite ?
Arthur Claypool : (Via l’écran de télévision.) Qui sait, on pourra peut-être vivre sur Mars d’ici là. (Harold s’assoit.)
Diane Claypool : (Via l’écran de télévision.) Oh, Arthur, moi, je serais pour Hawaï.
Arthur Claypool : (Via l’écran de télévision.) Ah, toi, tu as toujours eu les pieds sur Terre. (Les images de Diane allongée dans un lit avec Arthur à ses côtés, Arthur, Arthur et Diane pendant leur mariage et Harold et Arthur lorsqu’ils étaient étudiants sont montrées.) Tu me ramènes à la réalité chaque fois que mon esprit s’égare. Tu sais que je t’aime, je ne te le dis pas assez souvent, je t’aime.
Diane Claypool : (Via l’écran de télévision.) Je le sais. (Elle se met à rigoler.) Je crois que je peux dire que je te connais bien. (Arthur se met lui aussi à rigoler.) Moi aussi, je t’aime.
Arthur Claypool : (Via l’écran de télévision.) Je m’en doutais.
SÉQUENCE – Zone J – Caméra 02 – 7 heures 13 minutes 13 secondes
La frise chronologique passe de 2013 à 1980.
1980
SÉQEUNCE – Vue d’un bâtiment – Ouest – 14 heures 12 minutes 10 secondes
INTÉRIEUR – Dans un institut spécialisé – Journée
Harold rend visite à son père dans un institut spécialisé.
Harold : Papa, (il se penche vers son père) écoute-moi attentivement. Des hommes vont sûrement venir te voir, ils vont te dire que j’ai fait quelque chose de grave, que j’ai trahi mon pays. Il ne faudra surtout pas les croire.
Père : (Regardant Harold, l’air perdu.) Est-ce qu’on se connait, jeune homme ?
Harold : (Il se lève et regarde par la fenêtre où il voit des oiseaux.) C’est quoi cet oiseau, papa ?
Il voit que son père n’a pas l’air de répondre. Il se tourne et aperçoit une voiture du gouvernement arriver. Deux hommes en sortent. Il donne un livre à son père, l’embrasse sur le front et s’en va. Son père regarde le livre et c’est sur les oiseaux.
SÉQUENCE – Vue d’un bâtiment – 14 heures 13 minutes 38 secondes
La frise chronologique passe de 1980 à 2013.
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra 13 – 19 heures 03 minutes 54 secondes
Harold est à son poste de travail pendant que John arrive près de lui.
Finch : (Il a un bracelet dans les mains.) Mademoiselle Groves a forcé la serrure de la grille et a réussi à neutraliser son bracelet électronique. (Posant le bracelet sur la table.) J’imagine que c’est la Machine qui lui a dit comment faire. (Il se lève.) Bienvenu à la maison.
Reese : Je ne reste pas. Je ne suis revenu que pour vous sauver. Le monde a trop besoin de quelqu’un comme vous. Votre Machine m’a fait perdre Carter, nous l’avons suivi aveuglément, mais je doute qu’elle se soucie de savoir qui compte et qui ne compte pas. Je suis seulement venu vous dire adieu.
Finch : John, vous ne pouvez pas partir.
Reese : Je ne peux plus rester. (Il s’en va. Harold tente de le rejoindre mais il est trop tard.)
SÉQUENCES – Sud-Est – Caméra 13 – 19 heures 04 minutes 57 secondes ; Dock E – Section 5 – 19 heures 04 minutes 59 secondes
Greer est avec la femme qui a échangé les disques durs.
EXTÉRIEUR – Près d’un pont – Soirée
Femme : (Donnant les disques durs.) J’ai pu procéder à l’échange des disques durs. Ceux qui les convoitaient pensent qu’ils ont été détruits.
John Greer : Excellent travail. Avez-vous examiné le contenu de ces disques ? En avez-vous parlé à qui que ce soit ?
Femme : Ni l’un ni l’autre.
John Greer : Je vous remercie de votre aide. Vous avez mérité ma plus haute estime. (Il sort son arme et tire sur elle qui s’écroule. Il se met à sourire.) Mon bon Samaritain, tu es destiné à accomplir de grandes choses. (Il s’en va.)