Finch : On nous surveille. Le gouvernement a un dispositif secret…
Greer : Un dispositif que vous avez souhaité pour votre propre sécurité…
Finch : Une Machine, qui vous espionne jour et nuit, sans relâche…
Greer : Vous lui avez accordé le droit de tout voir, de ficher, classer, et contrôler la vie de chaque citoyen…
Finch : Des citoyens que le gouvernement considère sans importance, pas nous…
Greer : À ses yeux, vous êtes tous sans importance. Victime ou criminel, si vous lui faites obstacle…
Finch : Nous vous trouverons.
EXTÉRIEUR – Sur la terrasse d’un café – Matinée
Finch : Je voulais te parler. Personne ne peut vraiment comprendre. Une conversation étrange dans la mesure où tu ne peux pas répondre. C’est ma faute mais, j’ai réfléchi et je sais que toi aussi, à propos de tout ce qu’il se passe et de ce qui va arriver par la suite. Oh j’en suis sûr que tu as envisagé au moins un million de scénarios. Je sais que de très mauvaises choses se préprarent. Je sais que je vais certainement mourir. Je me suis fait à cette idée depuis longtemps mais je me demandais si, si dans tous ces nombreux scénarios, les personnes que j’ai engagées autour de moi, mes chers amis, est-ce qu’ils resteront en vie ? Est-ce qu’on s’engage vraiment sur ce chemin-là ?
SÉQUENCES – Terrasse B – Est – 7 heures 40 minutes 42 secondes ; Terrasse B – Est – 7 heures 40 minutes 46 secondes
EXTÉRIEUR – Sur la terrasse d’un café – Matinée
Finch : Je suppose que j’ai rendu cela impossible. Même si tu pouvais me répondre, c’est probablement trop tard.
Serveuse : (Mettant les deux tasses sur la table.) Un double café et un cappuccino. Contente de vous revoir. (En souriant.) Ça faisait longtemps.
Finch : (Surpris.) Oh, euh, j’ai peur que vous me confondiez avec quelqu’un d’autre. C’est, c’est la première fois que je viens dans cet établissement.
Serveuse : Excusez-moi, sans doute que votre commande m’a rappelée quelqu’un.
Finch : Quelle coïncidence.
La serveuse s’en va, il prend de l’argent dans sa poche et se sert dans un petit bol où se trouve des petites boîtes, dessus est noté « Café Sognare ».
SÉQUENCE – Terrasse B – Est – 7 heures 41 minutes 28 secondes
EXTÉRIEUR – Sur la terrasse d’un café – Matinée
Finch : (S’en allant.) Au revoir et merci.
SÉQUENCES – Terrasse B – Est – 7 heures 41 minutes 35 secondes ; Vue de la mer – Caméra – Poste 330 – 7 heures 50 minutes 36 secondes ; Bowy – Poste 88 – 7 heures 58 minutes 38 secondes
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Finch : Bonjour, mademoiselle Groves. Comment va mademoiselle Shaw ?
Root : Impec.
Finch : Sérieusement, elle va bien ?
Root : Il va lui falloir du temps.
Finch : Y a-t-il autre chose ?
Root : Nous bénéficions enfin du plein accès à la Machine et vous envisagez de l’éteindre. De retourner au langage des chiffres.
Finch : À moins que vous n’ayez ajouté la télépathie à la longue liste de vos talents, vous ne pouviez en aucune façon savoir que j’avais choisi de mettre fin aujourd’hui à notre dialogue avec la Machine.
Root : Vous l’avez conçue pour qu’elle prévoie ce que les gens veulent faire. Et à ce petit jeu, elle est très douée à commencer par vous. Elle respecte votre décision. Elle fait preuve d’une telle de confiance en vous.
Finch : Vous n’êtes pas d’accord.
Root : Vous avez créé Dieu, Harold. Qui suis-je pour remettre en question vos décisions ? Ou les siennes ?
Finch : Mais ?
Root : Mais nous allons échouer. Vous le savez ça. Aujourd’hui, nous avons le plus puissant de tous les alliés dont on puisse rêver, mais vous avez trop de morale pour la laisser nous aider. Alors, on sera sans doute les macchabés les plus bourrés de principes de la fosse commune.
Finch : Jusqu’ici nous sommes encore en vie.
Root : On ne vit pas, on survit. Nous sommes humains. Un jour ou l’autre, on finira par faire une erreur et elle mourra aussi. Je sais pourquoi vous ne lui avez pas donné de nom. On ne donne pas un nom à quelqu’un qu’on risque de devoir tuer. C’est ce que vous avez fait aux quarante premières versions de la Machine. Et que vous le vouliez ou non, c’est votre enfant. Et elle va mourir, inconnue. Personne ne la pleurera. Elle va disparaître sans laisser de traces. Et vous ne lui avez même pas donnée une vraie voix pour qu’elle vous demande si ça doit se finir ainsi.
Finch : Je n’ai pas donné de nom à la Machine parce que j’imaginais qu’un jour ou l’autre, elle pourrait avoir envie de s’en choisir un elle-même. Et un système n’a pas besoin d’être ouvert pour qu’on lui donne une voix. (S’installant à son poste de travail.) Quelle voix préférerez-vous ?
Root : C’est une grande fille, comme vous l’avez dit, laissons-la choisir.
Finch : (Tapant sur le clavier pour éteindre l’écran de contrôle de la Machine.) Je nous ferme l’accès au système. Pour ce qui est de sa voix, nous verrons bien ce qu’elle va choisir.
SÉQUENCES – Vue du ciel – Caméra C20 – 8 heures 22 minutes 10 secondes ; Toit – Caméra S – 8 heures 45 minutes 16 secondes ; Intersection 405 – Caméra A – 8 heures 56 minutes 15 secondes ; Trottoir – Sécurité B – 8 heures 57 minutes 12 secondes
La Machine détecte une menace de niveau élevé, elle contact son atout.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Lionel et John sont dans la rue lorsqu’un téléphone public se met à sonner.
La Machine : Oscar. Tango. Bravo. Lima. X-ray. Lima. November. Foxtrot. Tango.
INTÉRIEUR – Dans le bureau du professeur Whistler – Matinée
Étudiante : J’ai consulté vos références professeur Whistler, votre travail sur l’analyse des discours est impressionnant.
Finch : Merci.
Étudiante : Mais de rien. (Le téléphone du bureau se met à sonner.) Mais vous n’avez encore rien publié sur le sujet de la désambiguïsation lexicale, (montrant sa feuille) sachant cela, êtes-vous bien qualifié pour me mettre un B-.
Reese : (Entrant dans le bureau.) On ferme les bureaux, la journée est finie.
Étudiante : Le professeur était sur le point de modifier ma note.
Root : (Regardant la feuille.) Cette copie vaut tout au plus un C-. Mais ce monsieur n’est pas votre professeur, c’est un architecte du futur.
Finch : Que se passe-t-il, monsieur Reese ?
Reese : On a un nouveau numéro.
Finch : Qui c’est ?
Reese : Le votre.
Étudiante : Excusez-moi et pour ma note ?
Reese : (Mettant un silencieux sur son arme.) Vous repasserez. (L’étudiante se met à reculer, voyant l’arme.)
Root : Désolée, Harold, le professeur Whistler est en retraite anticipée.
John tire dans le genou d’un agent tandis que Root tire par la vitre, ce qui fait peur à l’étudiante.
Root : Pourquoi s’en aller de façon discrète ?
Reese : (Prenant une carte dans la veste de l’homme où il est noté « Temporary Resolutions – Trevor Raymond ».) Enchanté d’être en affaires avec vous, Trevor. (Se tournant vers Harold.) Allons-nous--en avant que ces collègues nous tombent dessus.
Root : Ça fait du bien d’être en vie, pas vrai Harold ?
Finch : On n’est pas encore tiré d’affaires, mademoiselle Groves.
SÉQUENCE – Nord-est – Caméra 09 – 11 heures 02 minutes 31 secondes
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Matinée
Carl est en train de lire le journal quand il voit entrer John et Harold.
Reese : La couverture d’Harold est grillée.
Carl Elias : Et la votre, lieutenant ?
Reese : Je ne sais pas encore.
Finch : C’est précisément pourquoi nous devons mettre de la distance entre nous, John. Ne prenons pas de risques.
Shaw : (Arrivant dans le refuge.) Rien à signaler. Vous n’avez pas été suivis.
Finch : Mademoiselle Shaw, c’est une joie que vous soyez rentrée.
Carl Elias : Comment ont-ils su pour couverture ?
Finch : Aucune idée.
Shaw : Moi, je sais. Je suis revenue depuis une semaine et vous êtes grillé.
Reese : (Cherchant des armes.) Cet endroit pourrait l’être aussi. On va prendre tout ce qu’on peut. Les armes, les munitions, l’argent et sortir d’ici le plus vite possible. On passe à l’offensive. (Montrant la carte.) Temporary Resolutions. On commence à cette adresse et on remonte jusqu’à celui qui commande. Ils n’iront pas jusqu’à Finch si on les attaque en premier. (Il donne une arme à Carl alors qu’ils entendent du bruit par la porte, ils lèvent tous leurs armes sauf Harold.)
Fusco : (Voyant l’accueil qui lui ait réservé.) Moi aussi, je vous aime. (Ils baissent leurs armes sauf Sameen et Root s’en aperçoit.)
Root : Prends des armes, Sameen, tu te sentiras mieux quand on aura descendu quelques-uns. (À Harold.) Il y aura un meilleur moyen de gagner cette guerre si on n’avait pas fermé le système.
Finch : Si je croyais à ça, je ne l’aurais pas fait.
Root : Et si je vous disais que j’ai installé un adorable petit programme dans son système avant que vous ne le fermiez pour de bon. (Voyant son regard.) Oui, Harold, je lui ai donné la capacité de se défendre.
Finch : Il y a des règles, mademoiselle Groves, des règles que je n’ai pas établies par hasard.
Root : Ne vous en faites pas, j’ai ajouté une sécurité. Elle n’agira que sur votre ordre. C’est à vous que reviens la décision.
Une voiture dont les pneus crissent, arrive près de la planque. Sameen regarde par la fenêtre et voit des hommes en sortir.
Shaw : Des hommes de main. (À Root.) Tu restes avec moi pour accueillir ces messieurs.
Root : J’espérais que tu me le demandes.
Fusco : Moi aussi, je suis prêt et il y a Tête à lunettes. Ce gars, ce n’est quand même pas Indiana Jones.
Carl Elias : Laissez-moi m’en occuper.
Reese : Vous pensez pouvoir échapper à l’œil qui voit tout ?
Carl Elias : À une époque, j’étais l’œil qui voit tout. Je connais un endroit où Harold sera à l’abri.
Reese : (Prenant le sac avec les armes.) Désolé de rater la fête, les filles. Mais il faut qu’on bouge.
Finch : (À John.) Je suis navré que vous ayez à faire tout ça pour moi.
Reese : Je ne fais que protéger un numéro. Vous m’avez engagé pour ça. (Il s’en va. Harold se tourne et commence à partir, Carl passant après lui.)
SÉQUENCE – Intersection 428 – 12 heures 10 minutes 02 secondes ; Poste – Caméra 82 – 13 heures 08 minutes 05 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Carl et Harold remontent des escaliers et se trouvent à l’extérieur à côté de grands immeubles.
Finch : Ce sont les tours de la cité des Double B. Vous croyez que c’est un endroit sûr ?
Homme : (Voyant Carl.) Salut, patron.
Carl Elias : Pour moi, oui. Pour un étranger bien sûr que non. (Les hommes de Carl les suivent. Ils arrivent dans un couloir et entrent dans un appartement, les hommes montant la garde.) Oh, désolé pour l’odeur. C’est un ancien labo clandestin.
Finch : Bien, j’apprécie d’avoir été escorté mais maintenant, je vais me débrouiller.
Carl Elias : Je regrette Harold, cette guerre n’est pas seulement la votre. Nous avons un ennemi commun, il a assassiné un de mes plus chers amis. Je resterai à vos côtés jusqu’à la fin.
Finch : Je ne suis pas un grand amateur de boxe mais, j’ai souvent eu l’impression que le public savait bien avant le boxeur lui-même, qu’il ne gagnerait pas ce combat.
Carl Elias : Rien n’est jamais joué d’avance. On a résisté trop longtemps pour abandonner.
Finch : J’ai peur que vous ne signez là votre arrêt de mort.
Carl Elias : Ah, pour être tout à fait franc, (posant son arme sur la table) je préfère mourir sur le ring que de jeter l’éponge.
SÉQUENCE – Intersection 437 – Caméra C – 13 heures 20 minutes 29 secondes
INTÉRIEUR – Dans un appartement de la cité des Double B – Journée
Harold scrute l’extérieur par la fenêtre où il voit des hommes autour des tables.
Finch : C’est plus tranquille que je ne l’imaginais.
Carl Elias : (Apportant deux verres.) J’ai négocié une trêve entre les deux gangs qui se battent pour leur territoire. (S’asseyant autour d’une table.) Profitez-en, personne n’entrera ici.
Finch : Vous jouez avec quelques coups d’avance. Mais l’avance de votre adversaire ce chiffre par millier.
Carl Elias : Vous qui jouez si bien aux échecs, aviez-vous calculé où vous seriez à cet instant précis de votre vie ?
Finch : (Prenant son verre.) Je reconnais qu’un laboratoire clandestin représentait une infime probabilité. (Il boit son verre.) J’étais persuadé de finir ma vie en prison.
Carl Elias : C’est étrange, moi aussi. Oui, nos vies auraient pu être tout autres, c’est drôle. Quand on s’est rencontré John protégeais un certain Charlie Burton dans ce même ensemble immobilier.
Finch : Et je vous rappelle que cette protection a pris fin quand Charlie a voulu tuer John.
Carl Elias : (En souriant.) Une erreur de jeunesse. J’avais vécu caché pendant trois ans mais j’ai baissé la garde un instant et une caméra m’a repéré. (Harold sort la petite boîte qu’il a prise à la terrasse du café et se rend compte qu’il a fait une erreur. Carl le voit à son regard.) Quelque chose ne va pas, Harold ?
Finch : Excusez-moi. (Il se lève et s’éloigne de Carl.)
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Finch : (Au téléphone.) Root.
Root : Salut l’étranger. On est en train de terminer. (Sameen frappe le visage d’un homme avec son pied.)
Finch : (Au téléphone.) J’ai peur d’avoir fait une grave erreur de calcul.
INTÉRIEUR – Dans un appartement de la cité des Double B – Journée
Finch : Je suis retourné au café où j’avais emmené Grace la toute première fois.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Finch : (Au téléphone.) Ça fait dix ans jour pour jour depuis ce premier cappuccino.
Root : Samaritain ne surveille pas seulement tout ce qu’on fait maintenant, il fouine aussi dans tous les recoins de notre passé.
Finch : Vous aviez dit ce matin que…
INTÉRIEUR – Dans un appartement de la cité des Double B – Journée
Finch :…nous ne faisions que survivre. À cet instant, mon destin était déjà scellé.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Finch : (Au téléphone.) Mais pas le votre.
INTÉRIEUR – Dans un appartement de la cité des Double B – Journée
Finch : Je ne supporterais pas que vous ayez tous à pâtir de mon erreur. Dites bien à mademoiselle Shaw qu’elle n’est pour rien dans ce qui m’arrive.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Shaw : (Pendant que Root se retourne, Sameen prend un carte.) Notre copain de jeu a la même carte que l’autre. Temporary Resolutions.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de Temporary Resolutions – Journée
Fusco : (Sortant de l’ascenseur avec John.) Tu peux bien me dire comment l’œil qui voit tout ne nous verra pas arriver ?
Reese : Il nous voit. Nous sommes deux lieutenants de la Criminelle qui enquêtent sur une fusillade dans un campus.
Fusco : Temporary Resolutions. On dirait plutôt qu’ils font dans la solution permanente avec leurs tueurs.
Reese : Prêt à en découdre ? (Il ouvre la porte.)
Secrétaire : Bienvenue à Temporary Resolutions. Que puis-je faire pour vous ?
Reese : Lieutenant Riley de la Criminelle. Mon collègue et moi menons une enquête sur une fusillade impliquant l’un de vos employés.
Secrétaire : Une fusillade, oh, mon Dieu.
Fusco : On veut voir le fichier du personnel.
Secrétaire : J’ai peur qu’il vous faille un mandat pour ça.
Reese : Est-ce qu’un responsable pourrait nous recevoir ?
Secrétaire : C’est vraiment ce que vous voulez ?
Reese : On va prendre le risque.
Secrétaire : Mais bien sûr. Suivez-moi. (La secrétaire les emmène dans une pièce où des gens travaillent.) Désirez-vous boire quelque chose en attendant ? Un café peut-être.
Reese : Rien, merci.
Secrétaire : (Après avoir amené John et Lionel dans une pièce.) Un responsable sera bientôt là.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Root : (Déposant un portable sur la table, elle s’assoit dans le canapé avec Sameen à ses côtés.) C’était Harold.
Shaw : J’avais compris. Il croit que c’est à cause de moi qu’il est grillé.
Root : Hmm. Il sait que tu y es pour rien. Le responsable, c’est lui. Il est retourné à l’endroit de son premier rendez-vous avec Grace.
Shaw : Harold a une faiblesse.
Root : Hmm. On en a tous une.
Shaw : Ce serait bien de revenir en arrière. Je suis sûre qu’aucun de nous n’a la vie qu’il voulait.
Root : À vrai dire, Sameen, je me cache depuis l’âge de douze ans. C’est la première fois que j’ai l’impression de compter pour quelqu’un. (Elle sert la main de Sameen. Elles n’ont pas le temps de plus car une voiture crisse en bas de l’immeuble.)
Shaw : On ne peut jamais être tranquille.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Des agents de Samaritain commencent à sortir des véhicules.
Agent : Allez, les gars.
INTÉRIEUR – Dans le refuge – Journée
Root : Un peu d’exercice nous fera pas de mal.
INTÉRIEUR – Dans un appartement de la cité des Double B – Journée
Carl Elias : (Pendant qu’Harold regarde par la fenêtre.) Vous mangerez bien quelque chose. Des pâtes à la puttanesca, une vraie tuerie même dans un ancien labo clandestin.
Agent : Personne ne bouge.
Homme : C’est quoi cette histoire.
Finch : (Se relevant.) Ils sont là.
Carl Elias : Zut, on n’aura pas assez de couverts pour tout le monde.
Finch : Le comportement normal de ces gangs, c’est de se battre tout le temps, tous les jours alors cette trêve, ce n’est pas normal. C’est comme ça qui nous ont trouvés.
Carl Elias : Alors, la puttanesca attendra. (Ils commencent à quitter l’appartement.)
INTÉRIEUR – Dans les locaux de Temporary Resolutions – Dans une pièce - Journée
Tout paraît bien calme alors qu’ils sont toujours dans la pièce et que personne n’est venu.
Fusco : Je commence à croire que le responsable ne se montrera pas.
Reese : Lionel, qu’est-ce que tu entends ?
Fusco : Rien.
Reese : Ouais et ce n’est pas bon signe. (Il prend le sac pendant que Lionel prépare son arme. Ils quittent la pièce. Ils retournent vers les locaux mais il n’y a plus personne.)
Fusco : Les cinquante employés ont remballé.
Reese : Du coup, ils peuvent envoyer l’artillerie et on est la cible. (Commençant à voir les agents de Samaritain.) Tiens-toi prêt, on a tout un bataillon contre nous. (Ils se mettent à tirer en direction des hommes. Lionel arrive à en neutraliser un dans les jambes.) Joli tir Lionel, (il dégoupille une grenade)
Agent : Attention, ils sont au fond.
Reese : C’est le moment de frapper un grand coup. (Il lance la grenade et s’abaisse.)
INTÉRIEUR – Dans les couloirs de l’immeuble des Double B – Journée
Carl et Harold traverse un couloir alors que le premier tire sur un agent.
Carl Elias : S’il vous plaît, Harold, appuyez sur le bouton de l’ascenseur.
Finch : (En appuyant sur le bouton.) Qu’est-ce qu’il nous dit qu’ils ne sont pas dans l’ascenseur ?
Carl Elias : Oh, ils sont dans l’ascenseur. (Harold ouvre la porte et trois hommes d’Elias ont tué deux agents.) Seulement, ils sont morts.
Il entre dans l’ascenseur avec Harold. Arrivés en bas, ils sont pris pour simple par d’autres agents qui tirent également sur les hommes d’Elias. Ce dernier ainsi qu’Harold se cachent derrière le mur.
Agent : (Pointant son arme devant lui.) Tu nous remets ton pote et on te laisse la vie sauve.
Carl Elias : Non, merci.
Agent : Tu n’arriveras jamais à nous débarrasser de nous deux.
Carl Elias : Moi non, c’est vrai mais lui, oui.(L’homme se trouvant derrière tire sur les deux agents qui tombent au sol. Il voit le seau pour l’entretien.) Tu as de quoi nettoyer, c’est parfait.
Homme : Je ne sors jamais sans, patron.
EXTÉRIEUR – Près d’un bâtiment - Journée
Carl Elias : (Sortant du bâtiment.) Vous voyez Harold, même les vieux boxeurs ont parfois de la ressource. William, mon chauffeur, va nous envoyer loin d’ici. (Il ouvre la portière pour Harold et voit que son chauffeur a été tué d’une balle dans la tête.)
Finch : Elias ! (Alors que deux agents arrivent, Carl leur tire dessus et parvient à les neutraliser.)
Carl Elias : Montez.
Il est sur le point de faire le tour de la voiture lorsqu’un agent lui tire d’une balle dans la tête et s’écroule au sol, mort. Harold se met à mettre les mains en l’air, l’homme le menaçant. Il s’approche de Carl et touche son épaule pour voir s’il est encore en vie, ce qui n’est plus le cas. Deux agents le prennent par les bras et l’emmènent vers la voiture. Harold tente de regarder encore une fois Carl puis est monté de force.
SÉQUENCE – Poste – Caméra 91 – 17 heures 03 minutes 52 secondes
EXTÉRIEUR – Près de l’immeuble des Double B – Journée
Carl est toujours au sol alors que John se trouve sur les lieux et enlève ses lunettes puis ferme les paupières.
Fusco : Merci.
Policière : De rien, lieutenant. (Aux gens.) Rangez ça, s’il vous plaît, pas de photos.
Fusco : Aucun signe de Finch.
Homme : Eh, les flics. (Montrant un téléphone.) J’ai quelque chose pour vous.
Reese : (À un policier.) Laissez-le venir.
Homme : (S’approchant de Lionel et John, il donne le téléphone à John.) Dans la cité, tout le monde respectait Elias.
John voit la photo avec la voiture où se trouve Harold.
Reese : Les tueurs d’Elias sont partis dans ce véhicule ?
Homme : Ouais, il y a avait le tueur et un autre gars qu’Elias respectait. (John et Lionel se regarde, comprenant qu’Harold est bien parti dans la voiture.)
SÉQUENCES – Intersection 442 – Caméra D – 17 heures 05 minutes 52 secondes ; Garage – Section 02 – 17 heures 06 minutes 56 secondes ; Garage – Section 04 – 17 heures 07 minutes 02 secondes
La voiture se rend dans un parking souterrain.
Reese : (Via un micro.) Root, on a une piste sur le véhicule qui transporte Finch.
Root : La Machine t’a battu à plats de couture, Shaw et moi sommes déjà en route.
INTÉRIEUR – Dans un parking souterrain – Journée
Harold sort du véhicule et rejoint Greer.
John Greer : Ne vous en faites pas, Harold, ce ne sera pas long.
Finch : J’espère bien que non. Je ne vous dirai pas où se trouvent mes amis ou la Machine. Je vous prie donc de me tuer sans tarder avant que d’autres personnes n’en pâtissent.
John Greer : Mon cher Harold, Samaritain ne souhaite pas votre mort.
Finch : Pourquoi m’a-t-il fait amener ici ?
John Greer : Parce que Samaritain a besoin de vos lumières. Oh, bien sûr Samaritain sait que vous ne répondrez pas à ses demandes dans votre état actuel. Mais un jour, un jour que pour l’instant que vous ne pouvez envisager, vous travaillerez pour Samaritain, et de votre plein gré, croyez-moi. (À Zachary.) Emmenez-le.
Zachary : Si vous voulez bien me suivre, monsieur.
John Greer : (Voyant Harold partir.) Je vous souhaite un bon voyage, monsieur Finch.
SÉQUENCE – Monroe Street – Poste – Caméra 53 – 17 heures 08 minutes 07 secondes
Harold est tenu au bras par Zachary qui l’emmène vers une voiture.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Il n’a p as le temps de l’emmener que Root et Shaw arrivent en voiture. Elles en sortent et préparent leurs armes. Harold en profite pour monter dans le véhicule. Zachary tire vers elle mais il tente d’esquiver les tirs. La fusillade continue alors que les gens commencent à panique et à partir en courant. Lors des tirs, un arrive à toucher Zachary qui tombe au sol.
Root : (Cachée derrière la portière, elle s’adresse à Sameen.) Tu sais, j’ai réfléchi à ton souci.
Shaw : Mon souci ?
Root : Celui qui te fait dire je suis folle et le monde n’est qu’une simulation. Je ressentais la même chose quand Harold m’a fait interner et que je doutais de tout.
Shaw : (Alors qu’un agent tire vers elles.) Tu ne veux pas qu’on reprenne cette discussion une fois qu’on aura tué tout le monde.
Root : Rien ne vaut l’instant présent, Sameen. Et après tout, si ce n’est encore qu’une simulation, quel importance si on meurt. (L’agent continue de tirer.) Enfin, bref, le physicien Schroendinger disait que fondamentalement, l’univers n’est pas constitué de matière physique mais juste de forme. Ça devrait t’aider à te sentir mieux.
Shaw : Non, tu es sérieuse, là.
Root se met à tirer puis se cache derrière la portière. Elles se mettent à bouger vers une autre voiture et se cachent tout en tirant.
Root : Une forme, tu comprends, rien de concret. (Ils continuent à tirer.) Ce qui veut dire que le monde réel n’est au fond qu’une simulation, rien de plus.
Shaw : Je commence vraiment à me demander si j’ai eu raison de te parler de ça. (Elle tire contre eux mais ils ripostent.)
Root : J’adore cette idée, savoir que si on n’est pas réel, on représente quand même une dynamique. Un trait dans l’univers infini tracé par un doigt minuscule. Rien de plus, tu es une forme.
Shaw : Et avec ça, je devrais aller mieux. Je suis une forme, ouverte.
Root : Ouais, et chérie, tu es une très jolie forme.
Shaw : Tu as vraiment le chic pour flirter dans les situations les plus improbables.
Root : Je sais.
Un homme avec un fusil mitrailleur tire vers les filles. Elles tentent de se protéger et de riposter.
Root : Écoute, ce que je veux dire c’est que si on est qu’une information, juste un bruit dans le système, autant être une symphonie toi et moi. (Elles se lèvent et se remettent à tirer vers les agents, arrivant à les neutraliser. Root se met à courir et ouvre la porte de la voiture où se trouve Harold.) Salut, Harold. On vous dépose quelque part ?
Harold quitte la voiture et Samaritain le détecte. Il passe alors de l’action « recruter/interroger » à « éliminer » et un triangle rouge apparaît sur sa tête. Un autre véhicule arrive et le toit s’ouvre faisant apparaître une mitrailleuse alors qu’Harold et Root vont vers la voiture.
Root : Allez, reviens.
Shaw : (Alors que l’homme tire sur la voiture.) Allez-vous-en, je vais faire diversion.
Root : Je ne vais pas te perdre encore une fois.
Shaw : Tu vas emmener Harold tout de suite où je me tire dessus. Tu décolles, allez.
Elle tente de riposte alors que l’homme tire sur la voiture de Root. Deux autres hommes arrivent en renfort et la voiture est déjà partie.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Jeff Blackwell marche sur un trottoir et attend des instructions de Samaritain.
Samaritain : Stop. (Blackwell s’arrête.) À droite. À pied. Trois rues.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Root est toujours en train de conduire la voiture à une vitesse folle.
Finch : Vous auriez dû m’abandonner.
Root : Certainement pas Harold.
Finch : (Regardant vers l’abdomen de Root.) Vous saignez. (Elle souffle.) S’il vous plaît, il faut qu’on vous emmène à l’hôpital.
Root : Pas question, c’est le premier endroit où ils vous chercheront. Vous me soignerez quand on sera de retour au métro. Vous vous êtes pas mal entraîné avec John.
Finch : Je suis si fatigué de tout ça. Tous ces gens qui sont restés, Elias.
Root : Ils ont tous fait des choix. Ils sont tous morts pour ce en quoi ils croyaient. Moi, ma façon de voir les choses, c’est qu’ils sont toujours là. Je veux dire, certes ils sont morts mais ils sont toujours là. (La voiture continue sa course folle.) Vous y avez sûrement réfléchis.
Finch : Je ne suis pas d’humeur à parler métaphysique.
Root : Je ne vous parle pas de métaphysique, Harold. Vous l’avez créée mais vous refusez d’admettre ce que vous avez créé. C’est vrai que Shaw est encore un peu désaxée mais elle n’a pas tort. Nous sommes tous des simulations maintenant. Afin de réussir à prédire ce que nous allons faire, il faut qu’elle nous connaisse et elle se débrouille de mieux en mieux pour ça. Les gens qu’elle observe le plus sont ceux qu’elle connaît le mieux, mieux qu’on se connaît nous-mêmes. Nathan, Elias, Carter, ils sont tous encore là. La Machine les surveille encore constamment, comme elle le fait pour nous. (La voiture est criblée de balles sur le pare-brise.) Elle dit que vous devriez prendre ça tout de suite.
Finch : Je peux savoir pourquoi.
L’autre véhicule avec la mitrailleuse les pourchasse.
Root : Baissez-vous Harold. (Ils se baissent.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Blackwell à l’endroit indiqué par Samaritain.
Samaritain : À droite. 5G. À l’étage. (Blackwell entre dans la maison et se met à monter.) Vide.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Pendant ce temps, le véhicule mitraille toujours la voiture de Root.
Root : Ces types commencent vraiment à m’énerver. Vous pouvez me passer le 3.38.
Finch : Le 3.38 ?
Root : Oui, le gros fusil. Et un élastique pour les cheveux.
La voiture continue sa course et est toujours la cible du véhicule à l’arrière.
Root : Super, merci. (Elle se met l’élastique dans les cheveux. Pendant ce temps, la voiture mitraille, chevauchant à travers les autres véhicules.) Il aura terminé dans trois, deux, un. (Elle se retourne et bloque le volant avec son pied. Elle se met à tirer et touche le véhicule qui fait une sortie de route. Il s’encastre contre une autre voiture.)
Finch : Oh, la, la.
Root : (Donnant le fusil à Harold.) Des amateurs. Comme je vous disais, c’est le nouveau monde, Harold. Le monde que vous avez créé. Et tant que la Machine vivra, on ne mourra pas.
INTÉRIEUR – Dans une maison – Journée
Blackwell monte les escaliers et se dirige dans une pièce. Il pose son sac.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Sameen est toujours en train de tirer sur des agents. Une voiture arrive et elle braque son arme vers elle. Il s’agit simplement de John et Lionel.
Reese : Du calme, l’artilleuse, c’est la cavalerie. Dépêche-toi. (Shaw monte devant alors que John s’assoit à l’arrière et la voiture fonce.)
INTÉRIEUR – Dans une maison – Journée
Blackwell sort toutes les pièces d’un fusil qu’il met sur le lit. Il se met à assembler les pièces.
Samaritain : Immatriculation 5KSKU.
Jeff Blackwell : La cible ?
Samaritain : Cible prioritaire, passager. Le secondaire, conducteur.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
La voiture continue son chemin.
Root : Écoutez, je sais que vous avez des appréhensions à propos de la Machine, de ce qu’elle est, à propos bien sûr de ce qu’elle pourrait devenir. Je vous fais entièrement confiance. J’ai erré dans les ténèbres pendant tellement longtemps avant que vous ne me ramenez vers la lumière, Harold. Je ne voudrais rien changer à tout ça mais on ne pourra pas gagner de cette façon. Et on ne peut pas se permettre de perdre. Quand viendra le moment, vous saurez quoi faire. Je sais bien que la violence vous répugne au plus haut point mais parfois il faut quand même se battre.
Finch : On livre une guerre qui est perdue d’avance. Toute cette pagaille, ça ne trahi pas l’existence d’une résistance courageuse face à l’ennemi. C’est le début de l’extinction.
INTÉRIEUR – Dans une maison – Journée
Blacwell se trouve sur la terrasse et met en joue pour avoir la voiture. Il vise vers Harold qui le voit. Root s’en aperçoit elle aussi et veut l’empêcher de tirer.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Root : (En tirant.) Non.
INTÉRIEUR – Dans une maison – Journée
Blacwell vise Root et lui tire dessus. Il sait qu’il a manqué sa cible et quitte sa position.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Elle est blessée grièvement et Harold la voit souffrir.
Finch : Vous êtes touché.
Root : Ce n’est rien, Harold, je vais bien. (On voit bien que ce n’est pas le cas.) Soyez vigilant, il faut que je conduise.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Des voitures de police font barrage dans la rue.
Policier : Police, arrêtez le véhicule.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Finch : (Pendant que Root continue de souffrir.) Root, obéissez je vous prie, je ne crois pas qu’on soit en danger immédiat. Il faut qu’on tente notre chance avec la police.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Policier : C’est bon, ils s’arrêtent, allez-y. Posez les armes tout de suite.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Root – Journée
Finch : On pose les armes, ne tirez pas. Root, posez votre arme. (La voyant au plus mal.) Root. (Elle s’évanouit.)
Policier : Sortez de la voiture.
Le policier ouvre la portière et sort de force Harold alors qu’une policière s’occupe de Root. Il emmène Harold dans la voiture de police en lui passant les menottes. La voiture se met à rouler et voit Root inconsciente dans la voiture.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Soirée
Un agent de police prend une photo d’Harold pour la fiche anthropométrique ainsi que ses empreintes digitales. Il se trouve désormais dans une salle d’interrogatoire.
Policier 1 : Les empreintes ont parlé. Quinze scènes d’homicide aux cours des cinq dernières années. C’est qui ce type, bordel ?
Policer 2 : Je ne sais pas mais nos recherches ont attiré l’attention des fédéraux. Ils nous envoient quelqu’un et tu sais quoi, ils parlent d’une affaire qui remonte à 1974.
Policier 1 : Quelle genre d’affaire ?
Policier 2 : Trahison.
SÉQUENCE – Toit – Ouest – 19 heures 21 minutes 02 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (À un agent de police.) D’accord, sergent, merci. (À John et Sameen.) Ils n’ont aucun indice. C’est une vraie zone de guerre. Ils ont sorti deux personnes de la voiture. L’une d’elles est en garde-à-vue au central. Le deuxième… est à l’hôpital Saint-Mary dans un état critique.
Reese : Samaritain n’abandonnera pas. Ils sont tous les deux en danger. Il faut qu’on se sépare.
Fusco : Je vais à l’hôpital.
Reese : Shaw, tu viens avec moi. Sois très prudent.
Fusco : Ouais.
John et Sameen s’en vont.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une salle d’interrogatoire - Soirée
Harold se trouve dans une salle d’interrogatoire lorsque l’agent du FBI Roberts entre dans la pièce et s’assoit.
Agent Roberts : Harold. C’est à peu près tout ce qu’on a. Harold. Un prénom et un numéro de dossier. Non, à vrai dire plusieurs numéros de dossiers. On a une quantité phénoménale d’archives où vous apparaissez depuis quarante ans. Mais aucun dossier concret. (Il se met à sourire.) C’est amusant. Maintenant on numérise tout, depuis déjà dix ans. Mes responsables trouvaient que les dossiers prenaient trop de place. Moi, je n’adhère pas à cette idée. S’il arrivait que des bouts de papier disparaissent, il est vrai de temps en temps, la plupart du temps, ils refaisaient surface. Mais maintenant, quelques octets sur un disque dur. Qui peut dire quand ils ont disparu ? Ils ne sont plus là. Et en ce qui concerne les vôtres, ils sont partis en fumée, comme ça. Et tout ce que j’ai, c’est la page de garde d’un dossier. Un entretien avec un vieil homme sans nom qui dans sa maison de retraite, parle de son fils. Harold. Heureusement pour moi, dans les cas de trahison, ils conservent les documents. J’ai un collègue qui se rend à Washington avec une lampe torche, ça lui prendra certainement quelques heures pour exhumer vos dossiers, à moins que vous lui fassiez gagner du temps.
Finch : Mon amie, que lui ait-il arrivé ?
Agent Roberts : Eh bien, si vous commencez à parler, je vous donnerai de ses nouvelles.
Finch : Je veux passer mon coup de téléphone.
Agent Roberts : (En rigolant.) Votre coup de téléphone. Non, ça ne marche pas comme ça. Vous me donnez le nom de votre avocat et on se charge de le contacter pour vous immédiatement et pendant ce temps, vous et moi, on attend, sauf si vous avez quelque chose à me dire.
Finch : J’ai obéi scrupuleusement aux règles pendant si longtemps.
Agent Roberts : Je n’ai pas cette impression.
Finch : Ce n’est pas de vos règles que je parle. Tu travailles sous les ordres d’un système tellement corrompu que tu n’as même pas remarqué à quel moment il était devenu pourri jusqu’à l’os. La première fois que j’ai brisé tes règles, le président en exercice venait d’autoriser les escadrons de la mort au Laos et le chef du FBI avait ordonné à ses hommes donc à toi d’exercer une surveillance illégale sur tous ses adversaires politiques, quel qu’il soit. Et à partir de là, tu as changé les règles chaque fois que cela présentait un avantage pour toi. J’ai donc décidé de créer mes propres règles. Et je les ai respectées pendant tellement longtemps, elles m’ont guidé pendant tellement longtemps, je croyais qu’en s’attachant à obéir à des principes vertueux, on finissait forcément par gagner. Mais j’avais tort, n’est-ce pas ? Tous les amis autour de moi sont morts, ceux encore en vie ne sont qu’en sursis. Nous allons tous disparaître sans laisser la moindre trace. Alors, maintenant je dois décider, décider si je laisse mourir mes amis, si je laisse mourir tout espoir, si je te laisse terrasser le monde sous tes talons uniquement pour continuer d’observer mes propres règles. Il faut que je parvienne à me décider. Je vais te tuer, c’est sûr, (le regard de Roberts semble montrer qu’il n’a pas peur) mais il faut que je décide jusqu’où je suis prêt à aller. Combien de mes propres règles je suis prêt à briser pour atteindre ce but ?
Agent Roberts : Écoute, si tu veux que j’ajoute aux chefs d’accusation menaces de mort contre un agent fédéral, sache que je peux m’en charger sur-le-champ. Ça ne prendra qu’une seconde.
Finch : Ce n’est pas à vous que je m’adresse. (Roberts montre un regard d’incompréhension alors qu’Harold regarde vers la caméra.)
SÉQUENCE – Salle d’interrogatoire A – 19 heures 33 minutes 37 secondes
Samaritain reconnaît Harold, le considérant comme une menace, avec un triangle rouge autour de lui.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une salle d’interrogatoire - Soirée
Roberts regarde Harold avec intérêt, ne sachant pas pourquoi il regarde la caméra. Un homme entre dans la pièce et murmure à l’oreille de Roberts.
Agent Roberts : Non, non, non, il n’est pas question. Ce gars-là, on se le garde. Pour qui ils se prennent ces types en costard. Ramène-le dans sa cellule. (Il quitte la salle d’interrogatoire.)
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans les couloirs - Soirée
Agent : C’est un gars qui n’est pas de votre juridiction.
Agent Roberts : Montrez-moi le papier.
Agent : Appelez votre supérieur.
Agent Roberts : Cet homme ne quittera pas le commissariat.
Agent : Puisque je vous dis que…
Agent Roberts : N’insistez pas.
L’homme avec Harold appuie sur le bouton pour ouvrir la grille menant aux cellules.
Agent Roberts : Eh, Dennis. (Il s’en va en laissant seul Harold.) Ils ont qu’ils appelaient Washington. En tout cas, il est hors de question qui quitte le commissariat, c’est compris Dennis.
Pendant que Roberts dit à Dennis de surveiller les couloirs, le téléphone se met à sonner. Harold prend l’appel, regardant vers les agents du FBI.
La Machine : Tu m’entends ?
Finch : Root ?
La Machine : Non, Harold, j’ai choisi ma voix.
Harold comprend que Root est décédée, confirmer par la présence de Lionel dans la morgue de l’hôpital en voyant son corps.
Agent Roberts : Je veux que ce soit parfaitement bouclé de ce côté-là.
Finch : Cette prison, est-ce que tu peux m’en faire sortir ?
La Machine : Tu es mon créateur. Je peux faire tout ce que tu veux.
Les lumières de la pièce s’éteignent ce qui permet à Harold de trouver un moyen de s’échapper.
EXTÉRIEUR – Près d’un centre de détention – Soirée
Les policiers sont sur le pied-de-guerre en essayant de retrouver les détenus évadés alors que John et Sameen arrivent vers eux.
Reese : (Montrant sa plaque.) Brigade criminelle, qu’est-ce qu’il se passe ?
Policier : Quelqu’un a coupé le courant et ouvert toutes les cellules. Au dernier pointage, six cents prisonniers se sont évadés. On attend les renforts, ils arrivent. Si vous êtes armé, on a besoin de votre aide.
Reese : (Recevant un appel.) C’est Fusco.
Policier : Par ici, vite.
Avec l’appel de Lionel, John fait comprendre à Sameen que c’est fini et qu’elle est morte. Sameen se met à pleurer même en gardant son calme.
Shaw : Il faut qu’on retrouve Finch.
Reese : Quelque chose me dit qu’il n’est plus derrière ces murs. Samaritain ne veut pas qu’il meurt. Il a tout intérêt à le capturer vivant.
Shaw : Alors, pourquoi son numéro est tombé ?
Reese : Sans doute pour nous prévenir de ce que Finch pourrait faire à ces types.
Aux alentours de la prison des tirs se font entendre.