Finch : On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret : une Machine. Elle vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je le sais parce que c'est moi qui l'ai créée. Je l'avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires, tels que vous. Des crimes dont le gouvernement se désintéresse. Alors, j'ai décidé d'agir à sa place, mais il me fallait un associé, quelqu'un capable d'intervenir sur le terrain. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l'ombre, jamais vous nous nous trouverez. Mais victimes ou criminels, si votre numéro apparaît, nous, nous vous trouverons.
SÉQUENCES – Brighton – 8ème – Vue de l’océan – Sud-Est 03 – 10 heures 20 minutes 44 secondes ; Sécurité 4 – Rear Caméra – 10 heures 25 minutes 19 secondes ; Sécurité 3 – Aisle 4 – 10 heures 25 minutes 59 secondes
Homme 1 : On a reçu l’appel, on a la position de la cible.
Homme 2 : Prends une équipe, je vous rejoins sur place.
Homme 1 : On va s’en charger.
Homme 2 : Non, je tiens à être là en personne. Je veux le tuer moi-même.
Sur les caméras de vidéosurveillance d’une épicerie, un homme est sur le point d’être abattu froidement. Il s’écroule et un tueur tire deux fois.
INTÉRIEUR – Dans une épicerie - Matinée
Carter : Attendez, vous pouvez revenir en arrière.
Fusco : (Entrant dans l’épicerie.) En entrant à la criminelle, je pensais à en avoir fini avec les braquages d’épicerie qui tourne mal.
Carter : Si tu trouves que cela ressemble à un braquage, tu ferais peut-être mieux de changer de métier. L’argent est toujours dans la caisse, il a reçu deux balles à bout portant, c’était une exécution.
Fusco : La victime, on sait qui c’est ?
Carter : Pas encore, non, mais attend de voir la surprise. (À l’homme à côté d’elle.) Vous voulez bien repasser la séquence. On a un témoin du meurtre. (Sur la vidéosurveillance, un homme rejoint celui qui est sur le point de mourir.)
Fusco : On sait où il est ?
Carter : J’ai lancé un avis de recherche, une équipe quadrille le secteur. Pour l’instant aucune trace de lui.
Fusco : Enfin je comprends qu’il se fasse discret, ils ne doivent pas aimer les balances dans le quartier.
Carter : (Acquiesçant.) Non, ça c’est clair.
Policier : Lieutenant, il y a une bande de journalistes qui me réclament des renseignements. Qu’est-ce que je réponds ?
Carter : Dirigez-les vers le type des relations publiques, il s’en occupera.
Policier : Entendu.
Carter : (Présentant Szymanski à Fusco.) Lieutenant Szymanski, brigade anti-gang, lieutenant Fusco.
Szymanski : Enchanté.
Fusco : C’est un règlement de comptes ?
Szymanski : La victime est un ancien membre de la Cosa Nostra, il s’appelait Benny D’Agostino.
Carter : Allons-y. (Elle s’en va, suivi par Szymanski et Fusco.)
Szymanski : Il s’est rangé pendant deux ans avant de réapparaître dans nos fichiers, il y a environ six mois.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Journée
Fusco : Brighton Beach est contrôlée par les Russes, la Cosa Nostra ne vient jamais ici.
Szymanski : Tu plaisantes, ils sont en guerre. Six gros bonnets de la mafia russe ont été abattus le mois dernier. C’est le patron de Benny qui en aurait donné l’ordre. Ça, c’est les représailles.
Carter : C’est qui, son patron ?
Szymanski : On ne l’a jamais vu, on a juste un nom : Elias. (Voyant la tête de Carter.) Ça te dit quelque chose ?
Carter : C’est un nom que je n’oublierai jamais. J’ai essuyé les tirs d’un de ses hommes il y a une semaine.
Szymanski : C’est un vrai renard, cet Elias. C’est simple, personne ne sait à quoi il ressemble.
Carter : Et le témoin d’ici, vous ne l’avez toujours pas retrouvé ?
Szymanski : Non, mais vous devriez jeter un œil sur cette vidéo.
Un policier montre un ordinateur avec les images de la caméra de vidéosurveillance où l’on voit le témoin du meurtre accroupi vers l’homme abattu qui lui parle. Szymanski agrandi les images pour que Carter et Fusco les voient mieux.
Carter : La victime dit quelque chose au témoin. Ça constitue un témoignage. S’il a balancé le nom du tueur, c’est recevable.
Szymanski : Ouais, mais on a un problème. Le russe (qui est interrogé par un policier) qui tient cette épicerie prenait, comme par hasard, sa pause cigarette exactement au moment où tout ça s’est produit, donc il a rien vu.
Carter : Et tu crois qu’il a parlé du témoin à la mafia russe ?
Fusco : S’il l’a fait, ils vont cogner à toutes les portes du quartier jusqu’à ce qu’ils le trouvent.
Szymanski : C’est ce que font mes hommes justement, ça va payer.
Carter : J’espère. Il faut absolument retrouver ce témoin avant les Russes.
L’image est mise sur pause en gros plan sur le témoin.
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
John prend des photos d’un homme qui se trouve dans un appartement en face de lui, devant la fenêtre.
Finch : (Au téléphone.) J’ai reçu son numéro hier, dans la soirée. Il s’appelle Charlie Burton.
Reese : Il semble être nerveux et inquiet, mais je ne vois aucune menace pour l’instant. Qu’est-ce qu’on a sur lui ?
Finch : (Au téléphone ; John continue de prendre des photos). Il est professeur d’histoire dans le quartier russe, à Brighton Beach. Il vit seul, n’a jamais été marié. C’est tout ce qu’on a.
Reese : Il est peut-être menacé par un élève. Être enseignant de nos jours, c’est un métier à risques.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Sur un ton ironique.) Oui, vous avez raison, espion est une profession bien plus…
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
Finch : (Au téléphone.) …sûre.
John sourit alors que son téléphone se met à sonner. Il le prend, l’allume puis le remet dans sa poche.
Reese : Salut Lionel.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Je ne sais pas trop quelles sont tes méthodes mais je recherche un type et j’ai besoin…
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
Fusco : (Au téléphone.) …d’un coup de main. C’est un témoin. Il a assisté à un meurtre par la mafia russe dans une épicerie, il est blanc, environ 1m60, chauve…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.) …physique assez banal, pas vraiment le genre de type qu’on remarque. Il faut qu’on le retrouve.
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
Reese : Je crois que c’est déjà fait.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : Ça ne me surprend même pas.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold suit la conversation entre John et Lionel.
Fusco : (Au téléphone.) Écoute, les gars qui ont fait le coup vont le rechercher pour le supprimer.
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
Des véhicules s’arrêtent devant le bâtiment, John, avec son appareil photo, les scrute, voyant descendre plusieurs hommes.
Reese : Ils l’ont déjà trouvé.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Monsieur Reese, il vaudrait peut-être mieux qu’on laisse les autorités s’en charger.
EXTÉRIEUR – Sur un toit – Journée
Reese : Trop tard. J’y vais. (Il s’en va en quittant sa position.)
Homme 1 : (À deux hommes.) Vous deux, surveillez les issues. Ouvrez l’œil, les autres, venez avec moi.
John passe par une grille, s’avance pendant qu’Harold contrôle la situation depuis ses écrans, puis saute au-dessus d'un grillage.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Burton – Journée
Charlie Burton fait chauffer une bouilloire de café sur le gaz, puis l’allume. Il va voir vers la fenêtre puis revient sur ses pas mais se trouve nez-à-nez avec John. Surpris et angoissé, il prend un couteau et le menace.
Charlie Burton : Sortez de mon appartement.
Reese : Monsieur Burton, vous êtes en danger. Les tueurs que vous avez vus sont ici.
Charlie Burton : Comment vous savez tout ça ? Vous êtes avec eux ?
Reese : Monsieur, une équipe de tueurs russes est sur le point d’entrer ici, ce qui vous laisse approximativement cinq secondes pour prendre une décision.
Charlie Burton : Qu’est-ce qui prouve que vous n’en êtes pas un.
Reese : Le simple fait que je sois devant vous et que vous soyez encore en vie.
Charlie Burton : (Posant le couteau.) De toute façon, je n’ai pas le choix.
Pendant que les hommes montent vers l’appartement, John et Charlie tentent de quitter les lieux. Un Russe ouvre la porte, armé, fouillant l’appartement en compagnie de trois autres hommes, la bouilloire toujours sur le feu.
Homme 1 : Où est-ce qu’il est passé, cet enfoiré ?
Homme 2 : Je retourne en bas.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Vous allez pouvoir sortir ?
EXTÉRIEUR – Derrière le bâtiment – Journée
Finch : (Au téléphone.) Vous voulez que je fasse diversion.
Reese : Je vous préviendrez, s’il le faut. (À Burton.) Venez.
Ils repassent par le grillage, s’avancent vers la grille où se trouve un autre Russe qui bloque le passage. John l’attaque par l’arrière, ce qui fait qu’une bagarre éclate et arrive à le désarmer et à l’assommer. Il jette l’arme.
Reese : (Sous les yeux éberlués de Charlie Burton.) On va sortir. On y va. (Ils sortent dans la rue.) Le plus rapide pour s’éloigner d’ici, c’est de traverser ces bâtiments.
Charlie Burton : Dans les Double B, vous plaisantez, même les Russes n’osent pas y entrer. C’est le territoire d’un trafiquant de drogue bulgare.
Reese : (Mettant son doigt sur l’oreillette.) OK, Finch, il me faut un moyen de sortir d’ici. (Voyant qu’il n’a pas de réponse, prend son téléphone mais il a été cassé pendant la bagarre.) On se retrouve seul. (Tendant la main vers Burton.) Votre téléphone, vite.
Charlie Burton : J’en ai pas, je suis contre ces trucs-là.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold tente de renouer le contact avec John.
Finch : Monsieur Reese, vous m’entendez ? (Pendant que ça bipe toujours, c’est l’écran d’ordinateur qui émet des bips pour montrer que la connexion a été perdue. Harold se lève.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
John se tourne vers une voiture, ce qui stupéfie Charlie.
Charlie Burton : Hey, ce n’est pas la mienne. (John casse la vitre avec son bras.)
Reese : Ni la mienne. Montez.
Les deux montent dans la voiture et John trafique les câbles pour pouvoir la mettre en route.
Charlie Burton : Avant qu’on vole une voiture ensemble, vous pourriez peut-être donner votre nom.
Reese : Je veux d’abord vous conduire à la police pour que vous leur racontiez ce que vous avez vu.
Charlie Burton : La mafia russe est à mes trousses. Ils ont des taupes au sein de la police. Si je témoigne, je suis mort.
Reese : Je connais quelqu’un de confiance mais c’est de l’autre côté d’East River à Manhattan. (Voyant les hommes armés faire irruption et commencent à tirer, il prévient Charlie.) Couchez-vous ! (John se couche et passe la tête sous la portière et tire dans les jambes d’un Russe. Il quitte la voiture, va vers Burton.) Il faut qu’on bouge.
Charlie Burton : Ça va poser un problème. (Il saigne au niveau de l’épaule droite.)
Reese : (Prenant Charlie par le bras.) Les Russes ne mettent jamais un pied dans ces immeubles, alors nous on y va. (Ils courent vers les bâtiments.)
SÉQUENCE – BB Proj – NYPD CC – Court Yard 3 – 15 heures 12 minutes 10 secondes ; BB Proj – Sécurité – East Path 4 – 15 heures 12 minutes 12 secondes
EXTÉRIEUR – Bâtiment des Double B – Journée
Ils passent devant des caméras de vidéosurveillance et s’engouffrent dans le bâtiment. Pleins de personnes s’y trouvent, John et Charlie vont tant bien que mal dans les couloirs. Ils passent devant un appartement ouvert où un homme fait du trafic de drogue.
Charlie Burton : (À John.) Vous voyez ce que je veux dire.
Ils continuent leur chemin jusqu’à arriver à un appartement vide, John prend son arme pour se protéger. Il ferme la porte et fait le tour pour voir s’il n’y a personne.
Charlie Burton : (En souffrance.) Ah, c’est de la folie. (John s’approche de lui pour voir sa blessure.) Ah, ah, je ne sais toujours pas qui vous êtes.
Reese : J’aide les gens et vous avez besoin d’aide. (Regardant les deux côtés de l’épaule.) Ça va aller, ouais, la balle a traversé proprement, il n’y a pas de dégâts osseux. Mais il faut nettoyer la plaie avant qu’elle s’infecte.
Charlie Burton : Vous voyez une pharmacie dans les parages.
Reese : (Bougeant le canapé.) Les hommes que vous avez vus hier soir à l’épicerie, qu’est-ce que vous pouvez me dire sur eux ? (Il fait assoir Charlie qui se plaint de sa blessure.)
Charlie Burton : Qu’est-ce que ça peut faire.
Reese : C’est juste que quand on me tire dessus, j’aime bien savoir à qui j’ai à faire.
Charlie Burton : J’avais des devoirs à corriger, alors je suis rentré assez tard et comme je n’avais pas dîné, en passant, je me suis arrêté à l’épicerie. Je n’arrivais pas à me décider entre la soupe minestrone et celle aux pois cassés. C’est là que j’ai vu entrer ces types avec des flingues et, je me suis caché.
Reese : Vous avez vu leur visage ?
Charlie Burton : Ils étaient masqués mais l’un d’eux a soulevé son masque pour que la victime voit son visage. L’homme qu’ils ont descendu, il a dit qu’il avait un message pour un certain Elias. Il m’a chargé de lui transmettre mais je ne connais pas d’Elias, j’ai essayé de lui faire comprendre.
Reese : (S’asseyant sur une chaise.) Monsieur Burton, c’était quoi ce message ?
Charlie Burton : J’ai rien compris. Il a parlé d’un certain Vini qui finirait le travail pour lui.
Reese : Pourquoi vous n’avez pas appelé la police ?
Charlie Burton : Vous ne connaissez pas ce quartier, n’est-ce pas ? Aller chez les flics ici c’est à peu près aussi risqué que la roulette russe. L’an dernier, le père d’un de mes élèves a déposé une plainte, eh bien, il a eu un accident. Depuis, c’est un légume.
Reese : Je connais un lieutenant de police digne de confiance.
Charlie Burton : Non, je ne dirais rien à personne, en espérant que ça se tasse.
Reese : Je ne sais pas, ils ont l’air vraiment très énervé.
Charlie Burton : Si je témoigne, je serais obligé de partir d’ici. Et j’ai travaillé trop dur pour tout quitter. Mes élèves, pour commencer, je ne peux pas les laisser tomber, ils ont besoin de moi.
Reese : Vous ne leur servirai pas à grand-chose si vous êtes mort, monsieur Burton.
Charlie Burton : C’est Charlie mon prénom, et on pourrait peut-être se tutoyer.
Reese : Tu as envie de mourir, Charlie ? Parce que ce n’est pas un cours d’histoire, ces balles sont bien réelles. (Tendant la main vers Charlie.) Je m’appelle John.
Charlie Burton : (Prenant sa main.) Merci de m’avoir sauvé la vie, John.
SÉQUENCES – Entrée de service – Caméra D – 15 heures 24 minutes 05 secondes ; Cruiser 1460 – Hoodcam – 15 heures 26 minutes 04 secondes ; Entrée – Caméra 02 – 15 heures 28 minutes 16 secondes
INTÉRIEUR – Bureau de police – Journée
Dans une pièce, Lionel tient dans la main un formulaire d’analyse de preuves concernant la mort de Benny D’Agostino, avec une photo de ce dernier allongé au sol de l’épicerie.
Szymanski : (S’asseyant à une chaise.) Merci d’être venue, Patti. Nous sommes tous désolés pour ton mari.
Patti D’Agostino : Arrêtez vos simagrées. Vous détestiez mon mari.
Szymanski : Non, je détestais la façon dont il gagnait sa vie.
Fusco : Madame, savez-vous pourquoi Benny était à Brighton Beach hier soir ? Est-ce qu’il était là-bas pour affaires ?
Carter : (Voyant Patti tourner sa tête, l’air triste.) Madame D’Agostino, (cette dernière retourne la tête vers Carter) je sais ce que vous ressentez. Je sais que c’est douloureux de perdre un être cher. Aidez-nous à retrouver les assassins de votre mari.
Patti D’Agostino : (En colère.) Ça ne changera rien que je vous aide ou pas. Elias va les trouver. Et il va les tuer, ces salauds de Russes vont tous y passer les uns après les autres.
Carter : Elias s’est lancé dans une guerre totalement absurde. Et cette guerre va faire de nombreuses victimes innocentes si ça continue. C’est ce que vous voulez ?
Patti D’Agostino : Pourquoi pas, si c’est nécessaire.
Szymanski : Dis-nous ce que tu sais. Où est Elias ?
Patti D’Agostino : Je ne le connais pas. Quant à ses hommes, ils ne se mêlent pas aux autres, c’est pour ça que vous ne le trouverez jamais.
Fusco : Quelque chose m’intrigue : pourquoi Elias veut tellement Brighton Beach ?
Patti D’Agostino : Vous ne voyez donc pas. Brighton Beach c’est que le début, c’est rien. Elias a de très grands projets. Il va réunir les cinq clans et nettoyer les rues de ces saletés de Russes. Et quand il en aura fini avec eux, vous les flics, comme tout le monde, il vous aura à sa botte. (Elle quitte la pièce.)
SÉQUENCE – Distributeur automatique 3104 – 15 heures 44 minutes 30 secondes
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Harold pianote quelques chiffres sur le clavier du distributeur automatique, une fenêtre de commande apparaît et défile. Il termine en appuyant sur 0 et entrée pour rediriger la caméra, ce qui est confirmé par le message « Caméra redirigée ».Tout redevient normal. Il s’en va pour rejoindre sa voiture. Une voiture de police ainsi qu’un véhicule banalisé arrivent, en sort Joss et Lionel.
Szymanski : (Voyant Carter, ses bras allongés, ne comprenant pas ce qui s’est passé.) Salut. Ils étaient cinq ou six, lourdement armés et ils pourchassaient un type qui pourrait être notre témoin. Au fait, on sait qu’il s’appelle Charlie Burton. C’est un client de l’épicerie, il se fait livrer ses courses deux fois par mois. Quelqu’un l’a aidé à esquiver les coups de feu.
Carter : Tiens donc, qui ça ?
Szymanski : Un type en costume. En tout cas, ce n’était pas un Russe. Il en a blessé un au genou avant de s’enfuir avec Burton. (Carter n’est pas surprise de l’entendre.) Quoi ? Tu le connais ?
Carter : C’est quelqu’un que j’essaye de coincer depuis quelques temps, seulement, je ne sais pas grand-chose sur lui, sauf que c’est un bel emmerdeur.
Fusco : (Voyant les douilles sur le sol.) Ils ont été touchés ? Apparemment, on les a bien mitraillés.
Szymanski : Ils ont dû passer au travers. On a un gangster russe à l’hôpital, il refuse de parler mais il y a un distributeur de billets juste en face. Sa caméra pourra peut-être nous éclairer.
Carter : À condition d’avoir un mandat et deux semaines devant nous.
Szymanski : Et heureusement, un passant a eu l’idée de prendre des photos. (Montrant un téléphone portable avec la photo d’un Russe.) Voici Peter Yogorov.
Fusco : Un lien avec Ivan Yogorov, le parrain russe.
Szymanski : C’est son fils.
Carter : (Interpellant un officier de police.) Officier, s’il vous plaît.
Policier : Oui.
Carter : Appelez le 8ème. Dites-leur de rassembler tout ce qu’ils ont au sujet d’Ivan Yogorov. (Elle montre également la photo de Peter Yogorov.)
Policier : Ivan Yogorov. Entendu.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Harold revient de son escapade, enlève sa veste et rejoint son bureau. Grâce à ses ordinateurs, il récupère les images de la caméra de vidéosurveillance du distributeur automatique.
Finch : Où êtes-vous, monsieur Reese.
Il scrute les images où l’on voit les Russes monter dans l’immeuble, il est 15 heures 1 minute mais également John qui apparaît avec Charlie Burton à 15 heures 06 minutes. À 15 heures 20, une autre voiture arrive.
Finch : Qu’est-ce que c’est que ces types ? (Il fait un agrandissement de la plaque d’immatriculation TNF-0818. Il voit également le même policier qui a parlé avec Carter au sujet d’Ivan Yogorov.) Mais qu’est-ce que ce flic fait avec eux ? (Il revient en arrière avec les images puis zoome sur le policier.) Police de New York. (Il réfléchit.)
SÉQUENCES EN ACCÉLÉRÉE – Brighton 12ème – Avenue Brighton Beach – Nord-ouest – 02 – 16 heures 4 minutes 43 secondes ; Bord de la porte – Sec – Caméra 8 – 16 heures 11 minutes 8 secondes ; Caméra 8 – Sud-est – 16 heures 17 minutes 16 secondes
Fusco : (Hors cadre ; au téléphone.) Lieutenant Fusco, j’écoute.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Bonjour lieutenant. Il faut que je vous parle de notre ami commun.
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Fusco : Vous êtes qui ? (Passe son téléphone de l’oreille gauche à l’oreille droite.) Qui c’est cet ami commun ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Je crois me souvenir que vous l’avez emmené…
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Finch : (Au téléphone.)…à Oyster Bay, il n’y a pas si longtemps.
Fusco : (Au téléphone.) Vous êtes son valet ?
Finch : (Au téléphone.) Non, lieutenant, c’est vous qui jouait ce rôle.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : J’ai perdu le contact avec lui. Vous pouvez me dire où ils sont en ce moment, le témoin et lui.
Fusco : (Au téléphone.) Quelque part à Brighton Beach.
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Ils se sont fait tirer dessus par les Russes en plein jour. Avec une menace pareille, je donne pas chère de leur peau.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Malheureusement, il se pourrait que la mafia russe ne soit pas le seul problème. Je voudrais savoir à qui appartient…
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Finch : (Au téléphone.) … un véhicule.
Fusco : (Au téléphone.) Ouais, d’accord, pas de problème, si vous me dites de quoi il retourne.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Ça concerne cette affaire, c’est tout ce que vous avez à savoir. (Hors cadre ; trois images de la voiture ainsi que de la plaque d’immatriculation sont affichées sur un tableau.) TNF-0818.
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Journée
Fusco : (Au téléphone ; après avoir écrit la plaque dans un carnet, il le range.) Si j’ai des nouvelles de notre ami, je vous contacte comment ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Vous ne me contactez pas, c’est moi qui vous trouverais, lieutenant.
EXTÉRIEUR – Près d’un mur – Journée
Laszlo Yogorov : Je l’ai blessé, je te dis. On y va et on termine le travail.
Peter Yogorov : Doucement Laszlo. Il faut qu’on appelle papa et qu’on se regroupe.
Laszlo Yogorov : Tu veux attendre ici, d’accord mais moi j’y vais.
Peter Yogorov : (Tentant de le retenir.) Tu veux te battre contre ces mecs qui marchent aux amphét. On a un accord : ils restent en dehors de notre territoire et nous en dehors du leur. (Aux autres membres du groupe.) Surveillez les issues. S’ils se décident à sortir, ils ne pourront pas nous échapper.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Journée
John regarde dans le chargeur de son arme pour voir les munitions qui lui restent.
Reese : (Regardant vers Charlie, en souffrance.) Il faut que tu restes éveillé. (Regardant à l’extérieur grâce au judas.) Je ne veux pas que tu perdes connaissance.
Charlie tente tant bien que mal à garder les yeux ouverts mais il semble bien souffrir.
Charlie Burton : Oh. Alors, comment tu en es arrivé à faire ce que tu fais, John.
Reese : C’est compliqué. Et si on parlait de toi ? (Il s’approche de Charlie.) Tu as toujours voulu être prof ?
Charlie Burton : Non, c’était une sorte de reconversion. Mais finalement, j’aime vraiment ces gosses. La plupart d’entre eux ont des parents affiliés à la mafia russe, alors j’essaie de leur offrir d’autres options.
Reese : Ils ont de la chance de t’avoir.
Charlie Burton : Seulement, pour ceux qui arrivent à sortir d’ici et à faire des études.
Reese : Et les autres, qu’est-ce qu’ils deviennent ?
Charlie Burton : Ce sont sans doute eux qui nous tirent dessus. (Il se met à sourire.)
Reese : Ne bouge pas d’ici.
Charlie Burton : Quoi, attend, attend, tu vas où ? (Il commence à se lever.)
Reese : Je vais nous trouver une pharmacie.
SÉQUENCES EN ACCÉLÉRÉE – Playground – Caméra 37 – BRDWLK – Avenue Brighton Beach – 16 heures 48 minutes 59 secondes ; Underpass – Caméra 4 – Avenue Coney Island – Sud-Est – 16 heures 51 minutes 27 secondes ; MTA – Brighton Beach – (B/Q) – Nord – 2 – 16 heures 51 minutes 54 secondes
EXTÉRIEUR – Près d’un snack – Journée
Lionel s’achète un sandwich qu’il paie. C’est à ce moment-là qu’Harold arrive.
Finch : Vous devriez faire attention à votre cholestérol, lieutenant.
Fusco : Ça vous regarde ?
Tous les deux commencent à marcher.
Finch : Vous avez le renseignement que je vous ai demandé ?
Fusco : (En mangeant son sandwich.) C’est vous le patron, hein ? La voix au bout du téléphone ? La plaque est enregistrée au nom d’une société écran, donc c’est fichu. Et puisqu’on a un ami commun, (en s’arrêtant) je suis assez curieux de savoir sur qui vous enquêtez.
Finch : Les Russes ne sont pas les seuls criminels à la recherche de Charlie Burton.
Fusco : La voiture appartiendrait à Elias ?
Finch : C’est possible. Vous avez noté dans votre rapport qu’avant de rendre son dernier souffle, la victime avait parlé à monsieur Burton.
Fusco : Eh, eh, minute, comment vous avez accès à mes rapports ?
Finch : Peu importe, monsieur Fusco. Ce qui compte, c’est surtout que le message que Benny a livré, avant de décéder, n’est pas du tout anodin pour Elias.
Fusco : Donc, les Russes veulent descendre ce pauvre gars parce qu’il a été témoin du meurtre de Benny, et Elias veut sa peau parce qu’il croit qu’il a des renseignements compromettants. Eh bien, ce n’est pas son jour de chance.
Finch : Oui, en effet. (Prenant un papier de sa poche, le donnant à Lionel.) Cette voiture, vous allez la déclarer volée, je vous prie, puis vous transmettrez le numéro de la déclaration à cette adresse.
Fusco : (Pendant qu’Harold commence à partir.) Eh, des nouvelles de notre ami ?
Finch : Pourquoi ? Vous vous faites du souci pour lui, lieutenant ?
Fusco : Je suis curieux, c’est tout.
Finch : Non, (À voix basse) aucune nouvelle de lui.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Journée
Trafiquant 1 : (Mettant de la drogue dans un sachet.) J’ai fait presque le double d’hier.
Trafiquant 2 : Tu es loin de me rattraper.
Reese : (En arrivant à l’improviste.) Salut les gars, je peux vous emprunter un peu de vos drogues ? (Un des trafiquants prend une arme pour se défendre.) Oh, non, t’énerves pas, je ne suis pas venu chercher la bagarre.
Trafiquant 1 : N’empêches que tu l’as trouvée.
Il tente de blesser John avec son arme mais il n’y arrive pas, ce qui fait que ce dernier le prend et le pousse vers un établi. Le deuxième trafiquant se lève tandis que le premier prend une barre de fer, voulant attaquer de nouveau John, mais ce dernier le projette avec son pied, derrière un grillage et s’écroule.
Reese : (Au deuxième trafiquant.) Non, ne fais pas ça, je t’assure…
John est attaqué par le deuxième trafiquant mais il riposte en lui prenant son arme et ce dernier tombe par terre, assommé. Après quoi, John remet l’arme entre son pantalon et sa chemise. Il en profite pour prendre un seau dans lequel il prend de la drogue.
Reese : (Se tournant vers eux.) Merci.
SÉQUENCES – Sécurité Double B – Parking Lot 5 – 17 heures 33 minutes 40 secondes ; Entrée – Caméra 07 – 17 heures 35 minutes 18 secondes
INTÉRIEUR – Bureau de police – Journée
Szymanski : Si les fils d’Ivan sont impliqués dans cette affaire, il se pourrait que leur père soit le tueur de l’épicerie. Il a peut-être voulu venger la mort de son frère. (Regardant vers un tableau où se trouvent les images des Yogorov.) Les hommes d’Elias l’ont descendu la semaine dernière en même temps que six autres gangsters russes.
Carter : Je croyais que les Russes étaient intouchables à Brighton Beach.
Szymanski : Ils l’étaient. (Croisant les bras.) Personne ne sait comment Elias obtient ses renseignements, (regardant cette fois-ci les images sur Marlene Elias et Benny D’Agostino, seul manque celle de Carl Elias.) il a toujours un pas d’avance sur eux, et sur nous. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il tient tant à avoir la main mise sur Brighton Beach.
Carter : (Prenant le dossier du meurtre de Marlene Elias.) Une femme du nom de Marlene Elias a été assassinée en 1973. Elle avait eu un fils illégitime avec Don Moretti. (Szymanski ouvre le dossier.) Je crois qu’Elias est cet enfant.
Szymanski : Avant que Moretti finisse en prison, il avait le contrôle de Brighton Beach. Son fils illégitime serait revenu pour faire le ménage.
Carter : Pour réclamer son héritage.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Journée
John est en train de nettoyer la plaie de Charlie Burton.
Charlie Burton : Oh, oh, qu’est-ce que c’est ?
Reese : Cocaïne.
Charlie Burton : Il y a une première fois à tout, comme on dit. (John prend un tube.) C’est de la colle ?
Reese : Oui, rien de tel qu’une colle polymère pour remplacer les points de suture.
Charlie Burton : Tu as fait l’école des héros ?
Reese : En quelque sorte, oui.
Charlie Burton : Merci.
Reese : Oh, de rien.
Charlie Burton : (Mettant sa main sur le bras de John.) Si, vraiment, merci. Sans ton intervention, je serais déjà mort.
Reese : (Prenant son arme, il la tend vers Charlie.) Tu sais de te servir de ça ?
Charlie Burton : Tu ne crois pas qu’il vaudrait mieux que tu le gardes.
Reese : C’est juste, au cas où.
Charlie Burton : Non, un jour on a voulu m’apprendre à tirer sur des canettes dans une famille d’accueil, et j’ai accidentellement tué un moineau. Je pense que ça m’a traumatisé.
Reese : (Il lui montre comment utiliser l’arme.) C’est simple, regarde ça c’est le cran de sûreté, tu mets le chargeur comme ça, t’engages. (Lui donnant l’arme.) Facile.
Charlie Burton : Tu crois qu’on va s’en sortir ?
Reese : À mon avis, on a plus de chances de s’en sortir maintenant qu’il y a vingt minutes.
EXTÉRIEUR – Dans une cour – Journée
Peter Yogorov : (Tapant de la main sur le bras de son frère.) Les voilà.
Un groupe d’hommes arrive tandis que le clan Yogorov le rejoint.
Homme 1 : Vous cherchez les mecs qui se planquent dans notre bâtiment.
Peter Yogorov : Exact.
Homme 1 : L’un d’eux a pris un truc à mes hommes. On vous laisse fouiller tout l’immeuble, vous les emmenez.
Peter Yogorov : D’accord, marché conclu. (Il tend son arme vers l’homme qui la prend. Ce dernier prend également une arme et donne l’autre à son collègue derrière lui.)
Homme 1 : Files-en un deuxième, ensemble on les trouvera plus vite.
Un des hommes de Yogorov donne également son arme et celui qui se trouve derrière l’homme la prend.
Homme 1 : On m’a dit qu’ils se planquaient au 4ème, l’un des deux serait blessé.
Les deux groupes commencent à partir vers les bâtiments.
SÉQUENCES – BB – Caméra de sécurité – Courtyard 7 – 18 heures 42 minutes 12 secondes ; Haut du toit – Caméra – Est – 3 – 19 heures 02 minutes 03 secondes ; Balcon 2F – Caméra de la rue – Nord – 19 heures 35 minutes 24 secondes ; PKWY Toll – 430 C – Caméra 2 – 20 heures 22 minutes 56 secondes
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Soirée
Reese : (Semblant trouver quelque chose derrière les murs et voyant Charlie trembler, il lui donne un manteau.) Mets ça. Si j’arrive à trouver une ligne téléphonique qui fonctionne encore, on pourra passer un appel. (Avec un marteau, il commence à détruire un mur où apparaissent des fils.)
Charlie Burton : (Mettant le manteau.) Et moi qui croyais être le dernier à avoir encore une ligne de téléphone fixe.
Reese : Je croisais les doigts pour qu’il y ait quelqu’un aussi vieux jeu que toi dans cet immeuble.
Charlie Burton : Je suis désolé de t’avoir entraîné dans cette merde.
Reese : (Trafiquant les fils.) C’est rien, c’est mon métier.
Charlie Burton : C’est une carrière à haut risque.
Reese : Ah, c’est la deuxième fois qu’on me dit ça aujourd’hui. C’est drôle, tu me fais penser à lui. (Après avoir raccordé les fils, il s’accroupit pour prendre le combiné et voir s’il y a une tonalité, ce qui est le cas.)
Charlie Burton : (Content que cela fonctionne.) Ah.
John compose un numéro de téléphone, celui de la bibliothèque.
INTÉRIEUR – Dans la bibiothèque – Soirée
Le téléphone sonne et Harold prend l’appel.
Reese : (Au téléphone.) Finch…
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Reese : Je parlais justement de vous.
INTÉRIEUR – Dans la bibiothèque – Soirée
Finch : Où êtes-vous, monsieur Reese ?
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Reese : (Au téléphone.) Dans la cité des Double B, 4ème étage, tour nord. Trouvez-moi un moyen de sortir…
INTÉRIEUR – Dans la bibiothèque – Soirée
Reese : (Au téléphone.)…d’ici, qu’on soit les seuls à utiliser.
Finch : (Tapant sur le clavier.) Les services de l’urbanisme ont sûrement les plans d’origine. (Faisant une recherche des plans.) Comment va monsieur Burton ?
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Reese : Il est blessé mais il est coriace. Il va tenir le coup.
INTÉRIEUR – Dans la bibiothèque – Soirée
Finch : Les Russes ne sont pas les seuls à le rechercher. Je crois qu’Elias est également à ses trousses. (Les plans de l’immeuble s’affichent sur l’ordinateur et plus précisément celui du 4ème étage.) Il y a deux escaliers de service, le plus proche de vous est dans le couloir…
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Finch : (Au téléphone.)…nord-est.
John entrouvre le rideau pour voir l’extérieur.
Finch : (Au téléphone.) Vous pouvez y aller ?
Reese : (Au téléphone.) On n’a pas vraiment le choix. Dites à Fusco de nous attendre demain à 7 heures, quai n°11, on sera sur le ferry d’East River.
INTÉRIEUR – Dans la bibiothèque – Soirée
Finch : Soyez prudent, monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Soirée
Reese : (À Charlie.) Allons-y.
Tous les deux sortent de l’appartement, vont dans le couloir.
Reese : L’escalier de service doit être dans le prochain couloir.
Homme 1 : (Hors cadre.) Ouvrez bien vos yeux, ils peuvent être n’importe où.
John et Charlie font demi-tour, voyant un homme monter la garde, mais ils sont pris au piège dans le couloir suivant.
Homme 1 : (Hors cadre.) À mon avis, ils sont partis par là.
Charlie Burton : Et maintenant ?
Reese : (Il laisse Charlie devant le mur et frappe à la porte d’un appartement.
Homme 2 : (Hors cadre.) C’est pour quoi ?
John reprend Charlie et fait de même du côté gauche, Charlie le rejoint. Il tente d’ouvrir la porte.
Homme 1 : (Hors cadre.) Allez voir par là.
Un jeune garçon apparaît de l’autre côté du couloir.
Will : Monsieur Burton ?
Charlie Burton : (Surpris.) Will.
Will : (Il s’approche de Charlie et John.) Qu’est-ce que vous faites ?
Charlie Burton : (Lui et John le rejoignent.) Salut, Will. On cherche un raccourci et, malheureusement je crois que… Au fait, je suis avec un ami. (Il montre du doigt John.) Je crois qu’on s’est perdu.
Homme 1 : (Hors cadre ; on frappe à une porte.) Vérifiez le couloir sud.
Will : Venez. C’est bon, mon père n’est pas là.
Will commence à rejoindre son appartement, suivi de John et de Charlie.
SÉQUENCES EN ACCÉLÉRÉE – 3ème étage – Caméra vue d’un pont – 20 heures 37 minutes 18 secondes ; 2F – Sud – Caméra C – 20 heures 40 minutes 51 secondes ; Sud-est – Caméra 13 – 20 heures 43 minutes 03 secondes
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Harold a récupéré sur son ordinateur le rapport du véhicule soit disant volé. Il a également le plan intérieur du véhicule ainsi qu’une image de ce dernier avec le policier. Finch passe un appel.
Homme : (Au téléphone.) Service de récupération de véhicule.
Finch : Oui, ici le lieutenant Fusco, badge numéro 7645, euh, j’essaie d’initialiser la localisation d’un véhicule volé. Le numéro de la déclaration est le suivant : Lima 377.
Homme : (Au téléphone.) Merci lieutenant. Que puis-je faire pour vous ?
Finch : Est-ce que vous pourriez activer à distance le GPS du véhicule et aussi le micro, s’il vous plaît.
Homme : Bien sûr, ne quittez pas.
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Will – Soirée
Will, Charlie et John entrent dans l’appartement. Ce dernier ferme la porte mais reste sur ses gardes.
Charlie Burton : Je croyais que vous aviez déménagé.
Will : Pas encore. Pour ça, il faut que mon père trouve un travail.
Charlie Burton : Ouais, les temps sont durs en ce moment. Il finira bien par trouver, mais surtout tu restes dans mon secteur scolaire. (Will se met à sourire, John aussi.) Tu as fait tes devoirs ?
Will : Ouais, j’ai fini.
Charlie Burton : (Prenant le livre « Le comte de Monte-Cristo ».) Tu en penses quoi ?
Will : Edmond est cool. C’est un battant, mais bien qu’il ait eu sa revanche, il reste malheureux.
Charlie Burton : Ouais, tu as de la jugeote, Will. Il faudrait que tu sois moins souvent absent.
Will : J’essaye.
Charlie Burton : Ouais, on n’en est tous là, pas vrai ? (Voyant une image de jeux vidéo sur l’écran de télévision.) Des zombies ?
Will : Ils prennent le contrôle de l’univers.
Charlie Burton : Alors, là je ne peux pas lutter. (John se met à sourire.)
INTÉRIEUR – Dans le véhicule de Finch – Soirée
Grâce à son ordinateur portable, Harold suit le véhicule qui s’est arrêté. Avec son appareil photo, il scrute le moindre mouvement. En effet, un homme en est sorti. Harold en profite pour prendre des photos.
Finch : Qui es-tu ?
Finch écoute la conversation grâce au micro sur l’ordinateur.
Voix d’homme : Il parait que les Russes sont entrés dans les Double B. Il faut qu’on les trouve avant eux.
Pendant que la voiture s’en va, Harold regarde une image de l’homme à la fois sur l’appareil photo et sur son ordinateur lorsque ce dernier est en tenue de policier.
Finch : Est-ce que c’est toi, Elias ?
SÉQUENCE – Sécurité BB – Tour ouest 4 – 05 heures 08 minutes 07 secondes
INTÉRIEUR – Dans l’appartement de Will – Matinée
Homme 1 : (Hors cadre.) On cherche deux hommes, vous les avez vus ?
Femme : (Hors cadre ; John reste à l’affût.) Non, je ne sais pas de quoi vous parlez.
Homme 2 : (Hors cadre ; frappant à la porte.) Ouvrez ou on enfonce la porte.
Will et Charlie se lèvent.
Will : (Ouvrant la porte bloquée par une chaîne.) C’est pour quoi ?
Peter Yogorov : Salut garçon, tu es tout seul ?
Will : (Pendant que John reste derrière la porte, l’arme à la main.) À votre avis.
Peter Yogorov : Hmm, ben laisse-moi entrer, comme ça je serais sûr.
Will : Je n’ai pas le droit de laisser entrer qui que ce soit quand mon père n’est pas là, surtout pas les voyous.
Peter Yogorov : (Mettant son arme contre la porte, John en profite pour préparer son arme au cas où.) C’est vrai ?
Will : C’est vrai. Il dit aussi que tous les clans mafieux devraient se respecter les uns les autres.
Peter Yogorov : Ton père est intelligent, et tu es un bon garçon. (Il s’en va, ce qui permet à Charlie de souffler de soulagement, Will ferme la porte.)
Charlie Burton : Merci Will.
Will : De rien, monsieur Burton, vous êtes mon meilleur prof.
Charlie s’assoit, la plaie lui faisant souffrir.
Reese : Charlie, tu tiendras le coup jusqu’à l’escalier ?
Charlie Burton : Je vais essayer mais je sens bien que la douleur se réveille.
Will : Prenez plutôt l’ancienne entrée. Ça fait des années qu’elle est condamnée, l’escalier est devenu trop dangereux.
Reese : Il se trouve où ?
Will : (Montrant la direction avec son index.) À droite, tout au fond, où vous étiez tout à l’heure.
Reese : Merci. (À Charlie ; il le prend par le bras.) Allons-y.
John, l’arme à la main, s’approche de la porte et enlève la chaîne. Charlie le suit et se tourne vers Will.)
Charlie Burton : Je te revaudrai ça.
Will : On se verra demain, monsieur Burton.
Charlie Burton : Ouais, ouais, on se verra demain.
John ouvre la porte et regarde à l’extérieur du couloir si la voie est libre.
Homme 1 : (Hors cadre.) Hey, vous avez vérifié ce couloir.
Homme 2 : (Hors cadre.) Ouais, c’est fait.
John et Charlie continuent leur chemin mais, entendant frapper à la porte, ils se réfugient dans un appartement.
Homme 3 : (Hors cadre.) Ouvrez ou on enfonce la porte. (Il enfonce la porte, un pistolet à la main, regardant à l’intérieur de l’appartement.) Hey oh, il y a quelqu’un. Vous ne pourrez pas vous cacher éternellement. De toute façon, on finira par vous trouver. (Laszlo Yogorov inspecte l’appartement, un pistolet à la main.) Et par vous tuer.
Laszlo Yogorov : (Commençant à partir, il n’a pas vu qu’il y a Charlie et John cachés derrière un mur, ce dernier l’arme à la main.) Laisse tomber, il n’y a personne.
L’homme s’en va mais Laszlo, pour être sûr, arpente l’appartement jusqu’à ce qu’il se fasse prendre par John.
Reese : On dirait qu’ils t’ont oublié.
SÉQUENCES – Boardwalk-Post – 95 B – Caméra – 5 heures 24 minutes 18 secondes ; Boardwalk-Post – 115D – Caméra – 5 heures 28 minutes 32 secondes
INTÉRIEUR – Bureau d’Ivan Yogorov – Matinée
Ivan Yogorov : (Voyant Szymanski et Carter arriver devant son bureau, il est assis.) Que me vaut la visite de la police à une heure aussi tardive.
Carter : On cherche votre fils, Peter, pour l’interroger sur le meurtre de Benny D’Agostino.
Szymanski : Vous savez où on peut le trouver ?
Ivan Yogorov : C’est qui ce Benny ?
Szymanski : Allons, Ivan, il paraît que c’est lui qui était chargé de descendre votre frère. Ce qui s’est passé à Brighton Beach c’était une vengeance.
Ivan Yogorov : Vous paraissez bien renseigné pour quelqu’un venu poser des questions.
Carter : Monsieur Yogorov, nous ne voulons plus d’effusions de sang.
Ivan Yogorov : Mon Peter était ici, il avait du travail. Là, il est parti chercher du vin pour une réception ce soir.
Carter : (En souriant.) Sauf votre respect monsieur, vous n’êtes pas très bien placé pour fournir un alibi à votre fils.
Ivan Yogorov : Si vous êtes ici pour accuser mon fils d’un acte criminel, je vous suggère de revenir avec un mandat, en bonne et due forme.
Szymanski : Personne ne sortira vainqueur de cette guerre. Il y aura des victimes des deux côtés. Vos fils risquent d’y laisser leur peau.
Ivan Yogorov : Si je savais à quoi vous faites allusion, je dirais que cette prétendue guerre a été engagée par cet ordure d’Elias, pas par moi. C’est lui qui veut empiéter sur mon territoire, qui veut tout me prendre. Tuer mon entourage, ne croyez pas que ce soit l’inverse. Maintenant, excusez-moi, (il se lève) j’ai des invités à accueillir. Oleg, raccompagne-les.
Oleg : (À Carter et Szymanski.) S’il vous plaît.
Carter et Szymanski sont obligés de quitter les lieux, ce qui permet à Ivan Yogorov de s’asseoir de nouveau.
INTÉRIEUR – Dans un appartement – Matinée
Laszlo, les mains attachées devant, est fouillé par John.
Reese : (Prenant le portable de Laszlo.) Tu permets que j’emprunte ton téléphone.
Laszlo Yogorov : Je t’emmerde.
Reese : (Tapant un numéro sur le clavier téléphonique.) Ah, ce n’est pas très malin d’insulter ton ravisseur, Laszlo. Avance et tais-toi si tu ne tiens pas à mourir. Allez.
Tous les trois quittent l’appartement, se dirigeant dans le couloir.
Reese : (Au téléphone.) Finch, c’est moi. Dites à Carter que les types impliqués dans le meurtre à Brighton Beach sont dans les Double B.
Finch : (Au téléphone.) Entendu. Je vais m’assurer que Fusco vienne bien vous retrouver à l’arrivée du ferry.
Reese : (Ayant terminé l’appel, il donne le portable à Charlie. Il s’adresse à Laszlo.) À toi l’honneur.
SÉQUENCE EN ACCÉLÉRÉE – East ward – Sky Cam 04 – 5 heures 48 minutes 5 secondes ; Sécurité du parc - Zone 43 (Cyclone 5) – 5 heures 54 minutes 31 secondes ; Courts – Caméra 5 – 5 heures 55 minutes 43 secondes
EXTÉRIEUR – Sortie du bâtiment des Double D – Matinée
Laszlo, John et Charlie sortent enfin du bâtiment pour se diriger tout droit vers le ferry.
Laszlo Yogorov : On va où maintenant ?
SÉQUENCE – Caméra de sécurité BB - Court nord – 6 heures 2 minutes 11 secondes
Reese : Sur l’autre rive. Allez, Laszlo, avance.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Harold est à son poste de travail en train d’écouter une communication.
Homme : (Grâce au micro.) Je viens d’avoir un message. Ils se dirigent vers le quai 11. On va les intercepter à leur arrivée.
Harold se lève, semblant être en colère.
INTÉRIEUR – Bureau de police – Matinée
Carter et Szymanski arrivent avec les suspects appréhendés dans le quartier des Double B.
Carter : Joli coup de filet, lieutenant.
Szymanski : Pareil pour vous. Vous avez trouvé qui nous a prévenus ?
Carter : Hmm, j’ai une petite idée.
EXTÉRIEUR – De l’autre côté du ferry – Matinée
Lionel arrive de l’autre côté du ferry, attendant John. Son téléphone portable se met à sonner.
Fusco : Fusco, j’écoute.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (En colère.) Juste au moment où je commençais à croire qu’on pouvait vous faire confiance, lieutenant, je suis très déçu.
EXTÉRIEUR – De l’autre côté du ferry – Matinée
Fusco : De quoi vous parlez ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Les hommes d’Elias sont en route pour accueillir notre ami au quai n°11.
EXTÉRIEUR – De l’autre côté du ferry – Matinée
Fusco : Comment ils peuvent être au courant ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (De plus en plus furieux.) C’est moi qui vous pose la question.
EXTÉRIEUR – De l’autre côté du ferry – Matinée
Fusco : Quoi ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Fusco : (Au téléphone.) Vous me tenez pour responsable ?
Finch : Qui d’autre sinon ?
EXTÉRIEUR – De l’autre côté du ferry – Matinée
Fusco : Écoutez mec, jamais je…
Lionel se fait frapper par l’homme de main d’Elias.
Finch : (Au téléphone.) Lieutenant, vous êtes là ?
L’homme coupe la communication, prend son arme et actionne le chargeur pendant que le ferry arrive.
EXTÉRIEUR – Sur le ferry – Matinée
Reese : Quand on sera sur l’autre rive, je te présenterai quelqu’un de confiance, un lieutenant de police. Charlie, il faut que tu témoignes.
Charlie Burton : Ouais, eh bien, ce qui est sûr, après la terrible nuit qu’on vient de passer, c’est que je ne veux plus voir ces crétins imposer leur loi.
Laszlo, les mains attachées à une rembarde, regarde Charlie avec beaucoup de méfiance, pendant que John fait une tape amicale sur son épaule.
INTÉRIEUR – Dans une salle d’interrogatoire – Matinée
Carter : (À l’officier de police, qui ferme la porte.) Merci. (À Peter Yogorov, à qui elle donne un café.) Hmm, prêt à tout nous dire ?
Peter Yogorov : Prête à me laisser partir ?
Carter : Peter, on a un enregistrement. On a des témoins qui vous ont vus, toi et ton frère, ouvrir le feu dans les rues de Brighton Beach.
Peter Yogorov : (Après avoir bu une gorgée du gobelet.) Je ne vois pas du tout de quoi vous parler.
EXTÉRIEUR – Sur le ferry – Matinée
Charlie Burton : Quelle belle journée. Je te remercie John, sans toi je n’aurais pas eu la chance de la vivre.
INTÉRIEUR – Dans une salle d’interrogatoire – Matinée
Carter : Elias a tué ton oncle. Ton père, ton frère et toi vous êtes allés dans cette épicerie pour vous venger, mais comme vous n’aviez jamais vu Elias, vous vous êtes rabattus sur Benny D’Agostino, l’homme de confiance d’Elias. Et maintenant, vous voulez supprimer le témoin, le type qui a vu le visage de votre père. (Elle montre l’image de Charlie Burton avec Benny D’Agostino au sol.)
La porte s’ouvre puis se referme.
Peter Yogorov : On avait été informé qu’Elias allait se rendre dans cette épicerie ce soir-là.
Carter : Pour y voir Benny.
Peter Yogorov : Ouais, mais en arrivant sur place, pour nous Benny était seul. Mais c’est plus tard, quand l’épicier nous a appelés qu’on a compris. Il y avait un autre homme.
EXTÉRIEUR – Sur le ferry – Matinée
Laszlo Yogorov : (À John.) Hey ! T’es qui toi ? Un flic véreux ? Un porte-flingue ? Faut vraiment aimer l’argent pour accepter de protéger un salaud pareil. Tu crois qu’il va témoigner, après tout ce qu’il a fait. Il est en train de saccager la ville !
Reese : (S’approchant de Laszlo.) De quoi tu parles au juste ?
Laszlo Yogorov : (Surpris.) Quoi ? Tu ne sais pas qui c’est, c’est ça ? De quoi il est capable ?
INTÉRIEUR – Dans une salle d’interrogatoire – Matinée
Peter Yogorov : Vous n’avez toujours pas compris ? Vous croyez réellement qu’on se donnerait autant de mal pour un témoin gênant.
Carter commence à comprendre.
EXTÉRIEUR – Sur le ferry – Matinée
Laszlo Yogorov : (À John.) Tu es au milieu d’une situation que tu n’as pas l’air de comprendre.
Carl Elias : (Pointant l’arme vers John.) Ne m’oblige pas à tirer, John. Dépose ton arme au sol et envoie-la-moi. (John s’exécute, Elias la ramasse.)
Reese : Je croyais que tu n’aimais pas les armes.
Carl Elias : Il arrive qu’on fasse des choses qui nous répugnent.
Reese : (Se tournant vers Carl.) Ouais, comme enseigner l’histoire aux enfants de ses ennemis.
Carl Elias : Trois ans d’observation à la loupe. Trois ans à passer avec leurs gosses et ces pourceaux, il faut bien ce temps-là pour connaître les manies et les faiblesses de l’ennemi. (À Laszlo.) Les secrets que toi et ta famille essayaient de cacher, Laszlo, je les ai tous appris par vos propres enfants. Il y en a qui vous déteste presque autant que moi. (Laszlo crache au sol.) Attache-toi à la rambarde, John, et ne fait pas semblant. Je connais ton aptitude à te sortir de situations difficiles. À genoux, s’il te plaît.
Reese : (S’attachant à la rambarde.) Tu avais rendez-vous avec Benny à l’épicerie ce jour-là, pas vrai ? Les tueurs étaient venus pour toi.
Carl Elias : Ouais, mais heureusement, mon visage leur était complètement inconnu. Maintenant, ce n’est plus le cas, mais il était temps que j’évolue. Je suis prêt pour la prochaine étape. (Préparant son arme, prêt à tirer, il la pointe vers Laszlo.)
Laszlo Yogorov : Vas-y, je préfère mourir que de te voir prendre ma ville.
Carl Elias : Tu sais ce que Benny a dit avant de mourir, il a dit : « Vini, vidi, vici » ; « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». Il a dit que la mafia russe était sur le point de s’effondrer. Il a dit qu’on avait gagné. (Se faisant de plus en plus menaçant.) Ça c’est pour Benny.
Reese : Elias, si jamais tu le descends…
Carl Elias : (Tirant dans le genou de Laszlo qui tombe et crie de douleur.) Je n’ai pas l’intention de l’abattre. Je veux juste adresser un message. (À Laszlo.) Tu diras à ton père de quitter la ville avant ce soir s’il tient à la vie. Brighton Beach m’appartient maintenant. (À John.) Je devrais peut-être te tuer, John, mais ce serait vraiment ingrat de ma part. Et peut-on se permettre de supprimer quelqu’un d’aussi talentueux. J’aimerai avoir un homme tel que toi dans mon clan. Je te souhaite bonne chance. Si tu restes en dehors de mon chemin, je ferais de même.
Reese : Et dans le cas contraire ?
Carl Elias : Eh bien, on se reverra dans un contexte moins sympathique.
Carl Elias descend du ferry où il est accueilli par son homme de main. Ils se congratulent puis arrivent à la voiture. Il lui ouvre la portière arrière et Elias monte dedans. La voiture s’en va. Pendant ce temps, Lionel se remet tout doucement de la blessure au visage dont il a été victime, il crache même du sang.
Fusco : (Voyant Harold arriver.) Vous me croyez maintenant ?
Finch : Toutes mes excuses, lieutenant. (Il lui donne un mouchoir pour qu’il s’essuie la bouche.)
John, qui a réussi à se libérer, est rejoint par Harold et Lionel.
Reese : Content de te voir Lionel. Tu as un suspect attaché à la rambarde.
Fusco : Tout le plaisir est pour moi. (Il s’y rend pour récupérer Laszlo.)
Finch : On ne pouvait pas savoir, pour Charlie. La Machine a désigné quelqu’un qui était menacé de mort, on ignorait simplement que c’était aussi un tueur.
Reese : C’est de ma faute s’il est dehors, Finch.
Finch : J’y suis aussi pour quelque chose.
Reese : On a sauvé un homme dont le seul but dans la vie est la vengeance. Il a passé des années à étudier ses ennemis à travers leurs enfants.
Finch : Nos renseignements sont incomplets. Depuis le début, on sait qu’on peut être amené à faire des erreurs. Mais on doit continuer. Il y a d’autres personnes, d’autres numéros.
Reese : Et combien d’entre eux vont apparaître parce qu’on aura laissé cet homme-là en vie ? (Il quitte Harold.)
SÉQUENCE EN ACCÉLÉRÉE – Westward – Vue sur la rivière – Poste 344 C – Caméra 4 – 10 heures 54 minutes 33 secondes ; Boardwalk - Poste 46 A – Caméra – 11 heures 50 minutes 28 secondes
INTÉRIEUR – Bureau d’Ivan Yogorov – Journée
L’homme de main d’Elias tape le code d’entrée menant au bureau d’Ivan Yogorov. Il entre et tire deux balles dans la poitrine. Il finit par vérifier si Yogorov est bien mort en prenant son pouls dans le cou et quitte la pièce.
EXTÉRIEUR – Dans une rue – Brighton Beach – Journée
Carl Elias arpente une rue qui longe la plage de Brighton Beach, suivi par ses hommes de confiance.
Homme de main : Patron, ça y est, c’est fini.
Carl Elias : Ça ne fait que commencer. « Vini, vidi, vici ».