Finch : On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret : une Machine qui vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires. Le gouvernement juge ces crimes non-pertinents, mais pas nous. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre, jamais vous ne nous trouverez. Mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous vous trouverons.
SÉQUENCE – 116 X Caméra – Poste 23 – 23 heures 19 minutes 04 secondes ; Morningside Avenue – Poste 117 – 23 heures 19 minutes 08 secondes ; Morningside Avenue – Poste 118 – 23 heures 19 minutes 11 secondes ; Taxi 11375 – Caméra à bord – 23 heures 19 minutes 22 secondes ; Morningside Avenue – Poste 117 – 23 heures 19 minutes 24 secondes ; Taxi 11375 - Caméra à bord – 23 heures 19 minutes 27 secondes ; FD Boulevard – Poste 171 – 5 heures 14 minutes 07 secondes ; 5ème avenue – Caméra – Poste 223 – 7 heures 05 minutes 05 secondes
Homme : (Via un micro ; avec un accent russe.) C’est bon, arrêtez-vous là. (Le chauffeur s’arrête à l’endroit indiqué.) Ça vous dit de vous faire cinq cents dollars ? Donnez-moi votre numéro, faites le tour du parc et attendez que je vous appelle. (Il donne des billets qu’il coupe en deux et lui en donne un.) L’autre moitié tout à l’heure quand vous me reprendrez. (L’homme quitte le taxi.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Reese : (Au téléphone ; pendant qu’Harold suit avec son portable.) Vous avez déjà repéré notre nouveau numéro, Finch ?
Finch : On dirait que oui. (Il regarde la photo d’un certain Fermin Ordoñez, l’homme discute avec deux autres hommes.) Fermin Ordoñez, 38 ans, né à Cuba, un des 40 000 chauffeurs de taxi que comptent New York. Jamais une traite de retard, une solvabilité à faire pâlir la plupart de nos concitoyens. Mais hier, il a soudain vidé son compte épargne jusqu’au dernier dollar.
Reese : (Au téléphone.) Il a peut-être des…
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Matinée
Reese : …ennuis ou il s’apprête à en avoir.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Finch : Si on considère qu’un chauffeur de taxi risque 30 fois plus d’être tué dans le cadre de son travail de la plupart des autres professions, mieux vaut ne pas le perdre des yeux. (Il siffle vers la voiture du chauffeur et arrive à monter, pendant qu’Ordoñez est en train de manger.) Ce qu’on ne peut pas savoir qui risque soudain de monter dans son taxi.
INTÉRIEUR – Dans le taxi d’Ordoñez - Matinée
Fermin Ordoñez : (Pendant que dans la voiture, la radio diffuse un match de baseball.) On va où ?
Finch : 25ème et Broadway mais ne roulez pas trop vite, je suis facilement malade en voiture. (Il met sa ceinture.)
Fermin Ordoñez : (Montrant l’index vers l’arrière.) Il y a des serviettes en papier sous le siège si ça ne va pas.
Finch : Je vous remercie. (Le taxi s’en va.)
Reese : (Au téléphone ; pendant qu’Harold est lui aussi sur son portable en train de pirater le portable.) Fermin Ordoñez a fui Cuba en 2005, repéré comme espoir du baseball, il a dû abandonner…
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Matinée
Reese : …sa carrière de lanceur suite à une déchirure de ligaments au cour d’un championnat en 2007.
Finch : (Au téléphone.) Quel dommage.
INTÉRIEUR – Dans le taxi d’Ordoñez - Matinée
Finch : De l’avis de tous, sa balle courbe était redoutable.
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Matinée
Reese : Mais la vie lui a fait faux bond, il se voyait star du baseball et il n’est plus personne.
INTÉRIEUR – Dans le taxi d’Ordoñez - Matinée
Finch : Le revirement qui doit être dur à vivre. Voyons ce qu’on peut découvrir d’autres. (Il glisse un passe vierge dans un lecteur et accède à l’ordinateur de bord.)
Reese : (Au téléphone.) Je sais que par nature vous préférez jouer avec l’ordinateur.
EXTÉRIEUR – Dans une autre rue – Matinée
Reese : Pourquoi ne pas essayer de discuter ?
INTÉRIEUR – Dans le taxi d’Ordoñez - Matinée
Finch : Patience, monsieur Reese. (Il arrive à avoir la caméra sur son téléphone.)
Fermin Ordoñez : C’est à moi que vous parlez ?
Finch : Oui, en effet, j’ai entendu parler du taxi qui a été braqué par un de ses passagers sur la 11ème avenue la semaine dernière, quelle terrible histoire.
Fermin Ordoñez : Ouais, il faut se méfier de qui on prend en charge.
Finch : Cela ne doit pas être facile quand on voit défiler des inconnus à longueur de journée.
Fermin Ordoñez : Et des fois, je regarde mon passager dans le rétro et je ne serai pas capable de dire si je conduis un type sympa ou un fou furieux.
Finch : Oui, ça j’imagine. À force, vous devez savoir juger les gens, non ? Et de moi, qu’est-ce que vous diriez ?
Fermin Ordoñez : (Regardant derrière lui.) Joli costume, mais pas trop voyant, à part la pochette qui claque. Vous êtes poli, soigné, réfléchi. Le gilet, je ne sais pas vous pourriez être professeur ou je ne sais pas, peut-être bien bibliothécaire.
Finch : Bibliothécaire, oui en quelque sorte.
SÉQUENCE – 5ème avenue – Poste 254 – 7 heures 19 minutes 17 secondes
INTÉRIEUR – Dans le taxi d’Ordoñez – Matinée
Le taxi arrive à destination.
Finch : (Donnant un grand billet de banque.) Gardez la monnaie.
Fermin Ordoñez : (Voyant le montant du billet.) Vraiment ? Merci. (Il le range dans une boîte.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : (Au téléphone ; pendant que John se trouve pas loin de lui et du taxi, prêt à conduire la moto.) Image, son, GPS, tout est en place dans le taxi, monsieur Reese. Restez près de lui.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Finch : 8 millions d’habitants, ça fait beaucoup de menaces potentielles.
SÉQUENCE – 5ème avenue – Poste 251 – 7 heures 20 minutes 13 secondes ; Sud-Est – Caméra 10 – 7 heures 51 minutes 05 secondes
Reese : (Via un micro.) Je ne le lâche pas.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Je passe par le portable d’Ordoñez pour pirater tous les appels passés depuis sa voiture.
Femme : (Au téléphone ; via l’écran d’ordinateur.) Je sais qui est ce petit enfoiré. Personne ne me fait un coup pareil. C’est un homme mort.
Homme : (Via l’écran d’ordinateur.) Je me rappelle, il y avait des terrains avec des cultures, je venais là et je veux que…
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Ordoñez – Matinée
Homme :… des lapins là, juste à côté.
Finch : (Au téléphone.) Sacré palette de personnages qui défilent à l’arrière de son taxi.
SÉQUENCE – 5ème Avenue – Poste 262 – 8 heures 02 minutes 11 secondes
Finch : (Via un micro.) Et certains ne sucent pas que des glaçons.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Ordoñez – Matinée
Homme : Eh, amigo, mettez le match de baseball.
Fermin Ordoñez : Désolé, pas de baseball ici.
Homme : Comment ça, il y a le match qui commence, c’est sur 880.
Fermin Ordoñez : Je suis désolé, la radio ne marche plus.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Homme : (Via l’écran d’ordinateur.) Allez quoi !
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Ordoñez – Matinée
Homme : (Frappant sur le boitier.) Allez ! (Frappant encore.) Allez, le match nom de Dieu.
Fermin Ordoñez : Vous tapez encore une fois et on aura un vrai problème.
L’homme frappe encore et Ordoñez arrête son taxi.
Fermin Ordoñez : Hey, (l’homme quitte la voiture.) Vous allez payer. (Il prend une batte de baseball et sort de la voiture pour s’en prendre à l’homme mais ce dernier s’est enfui.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Finch : (Au téléphone ; pendant que John surveille Ordoñez.) J’avoue…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : …que j’aurai du mal à dire ce qui le dérange le plus, (se levant.) les ivrognes, la radio ou les matches de baseball.
Reese : Après son problème au bras….
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Matinée
Reese : …j’imagine qu’il ne veut plus en entendre parler. (Ordoñez remonte dans son taxi.
Finch : (Au téléphone.) On ne peut pas se renseigner sur chacun de ses passagers, c’est impossible. (John se met à suivre Ordonez à moto.)
SÉQUENCE – Entrée – Caméra 01 – 10 heures 14 minutes 03 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Matinée
Carter : (Voyant la photo d’Ordoñez sur son ordinateur.) Pas d’antécédents, aucune plainte du bureau des taxis et limousines.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Je vous envoie ses coordonnées GPS des 36 dernières heures.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Matinée
Carter : (Recevant le fichier.) Ses coordonnées GPS ? Que le bureau des taxis vous a procuré suite à une requête officielle, cela va de soit.
Finch : (Au téléphone.) Pas tout à fait.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Mais si vous préférez, je peux entrer dans leur système et faire croire que c’est le cas.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Matinée
Finch : (Au téléphone.) Cela ne prendra que quelques minutes.
Carter : Laissez tomber. Je vais éplucher les registres de police, je vous préviens si je fais une découverte.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Je vous serai éternellement redevable. Oh et ce rendez-vous avec…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Matinée
Finch :…(Au téléphone.) le lieutenant Beecher, à vous entendre ça avait l’air de bien se passer. (Elle raccroche d’énervement. Elle en profite pour regarder le journal qui parle du procès sur le scandale de la DRH par Maxine Angelis.)
SÉQUENCE – Box – Caméra – 10 heures 14 minutes 44 secondes
La Machine fait tout l’organigramme de la DRH et voit toutes les personnes qui sont encore là comme Fusco, qui est sous couverture, ou d’autres qui sont morts comme Davidson ou encore Lynch. Elle intercepte une conversation. Pendant ce temps, elle remonte toute la pyramide jusqu’à trouver Simmons mais n’a pas le sommet, elle reconnaît tout de même Alonzo Quinn.
Homme 1 : Je viens d’avoir un message d’Elias, il dit qu’on ne fait plus d’affaires avec la DRH.
Homme 2 : De toute façon, la plupart sont morts ou en taule. C’est à se demander qui fait encore partie de cette organisation.
SÉQUENCE – Côté marches – Caméra B – 10 heures 16 minutes 12 secondes
EXTÉRIEUR – Près d’une école – Matinée
Simmons rejoint Alonzo Quinn.
Simmons : C’est fini, l’enquête du FBI va être bouclée. D’après mon contact chez les fédéraux, Donnelly n’arrête pas de se vanter d’avoir enterrée la DRH.
Alonzo Quinn : Sauf que nous sommes toujours là. Enfin, il y a plus grave comme problème.
Simmons : Soyez tranquille, personne ne parlera de nous. Je m’en suis assuré.
Alonzo Quinn : Comprenez bien, mon ami, nous ne sommes que des hommes d’affaires. Qui dit affaires, dit argent, revenus.
Simmons : Ça risque de prendre du temps. Il va falloir recruter de nouveaux talents, tout reconstruire.
Alonzo Quinn : Nous avons fait une erreur tactique, on n’aurait jamais dû lâcher Elias. Il est peut-être en taule n’empêche qu’il dirige toujours la ville. Si on veut repartir, il va nous falloir son soutien.
Simmons : Ça risque d’être un peu compliqué.
Alonzo Quinn : Rencontrons-les. Faisons la paix, c’est l’heure de reprendre la même route, de notre intérêt à tous. Une dernière chose : si jamais le ton de la rencontre devenait un peu tendu…
Simmons : Soyez tranquille, j’amènerai du renfort. (Quinn s’en va pendant que Simmons passe un appel.) Allô, Fusco. C’est ton jour de chance.
SÉQUENCES – Entrée du parking – Caméra 2 – 10 heures 17 minutes 27 secondes ; Canal Street – Poste 111 – 10 heures 20 minutes 20 secondes
Simmons : Tu vas me rendre un service, j’organise une rencontre avec l’équipe d’Elias.
Pendant ce temps, Fermin sort de son véhicule.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : (Le voyant entrer dans un magasin de produits électroniques.) Fermin vient de s’arrêter, Finch.
INTÉRIEUR – Dans un magasin de multimédia – Matinée
Fermin Ordoñez : Salut Aziz.
Aziz Mansoor : Fermin, ça va ? (Ils se serrent la main.)
Fermin Ordoñez : Alors, tu l’as ?
Aziz Mansoor : Ouais, je t’avais dit que j’aurais un acheteur.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Fermin Ordoñez : (Via un micro ; pendant que John écoute la conversation.) J’en ai besoin, j’y vais juste après.
INTÉRIEUR – Dans un magasin de multimédia – Matinée
Aziz Mansoor : OK. (Il lui donne une enveloppe où se trouvent des billets.) 800 pour le portable. (Voyant Fermin regarder dans l’enveloppe.) Tu n’as pas confiance ?
Fermin Ordoñez : Pas du tout. (Ils se mettent à rigoler.) OK, merci. (Il serre la main d’Aziz.) Merci vraiment.
Aziz Mansoor : Je te souhaite bonne chance.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
John le revoit sortir, allant à l’arrière de son coffre de voiture. Il l’ouvre et il met l’enveloppe dans un sac.
Reese : (Activant son oreillette.) Finch, je crois savoir où sont passées les économies de notre chauffeur. Il les promène avec lui, dans son coffre.
Finch : (Au téléphone ; pendant que Fermin va pour rentrer dans son taxi.) On a dû passer à côté de quelque chose.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Ayant dans ses mains une théière et une tasse.) A-t-il des dettes de jeu ? Est-ce qu’il est aussi dealer.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : (Remettant son casque.) Je ne devrai pas tarder à avoir la réponse.
SÉQUENCES – Canal Street – Poste 111 – 10 heures 23 minutes 21 secondes ; Trottoir – Caméra 23A – 10 heures 45 minutes 16 secondes
John se met à suivre le taxi de Fermin.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : (Voyant Fermin avec son sac d’économies.) On dirait qu’il s’apprête à acheter quelque chose ou bien à se tirer d’un sale pétrin.
Fermin entre dans un restaurant cubain « El Granma ».
INTÉRIEUR – Dans le restaurant – Matinée
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) Señor Mendoza ?
Mendoza : (En espagnol.) Fermin, assieds-toi, je t’en prie.
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) J’ai les 40 000 pour Maria et Jorge comme on avait dit. (S’asseyant.) Est-ce que vous arriverez à les faire venir ? (Montrant un papier.) C’est la dernière photo que j’ai de ma femme et de mon fils.
Mendoza : (Prenant la photo.) J’ai peur qu’on est un petit problème, Fermin. Le prix a grimpé entre temps.
Fermin Ordoñez : Ça veut dire quoi ?
Mendoza : Ça veut dire que tu assez pour faire venir Maria ou Jorge mais pas les deux.
Fermin Ordoñez : (Abattu.) Non, señor Mendoza, non, ne faites pas ça. Vous savez que c’est dangereux à Cuba pour eux maintenant.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Fermin Ordoñez : (Via un micro ; pendant qu’Harold suit la conversation.) Maria dit que les voisins commencent à poser des questions. Il semble qu’elle et Jorge vont partir.
INTÉRIEUR – Dans le restaurant – Matinée
Fermin Ordoñez : Si un fonctionnaire le découvre, ils vont tout de suite les arrêter.
Mendoza : Fermin, ça fait combien d’années qu’on se connaît ? Je t’ai aidé quand tout le monde s’est détourné de toi. Je t’ai remis sur pied quand ta carrière a été finie, après ton opération. Moi je n’y peux rien si les prix augmentent.
Fermin Ordoñez : (Commençant à s’énerver.) Ça fait encore 40 000 dollars, d’où vous voulez que je les sorte ?
Mendoza : Ici, on est dans le pays où tout est possible. Tu trouveras un moyen.
Reese : (Au téléphone.) Fermin Ordoñez est un homme au bord du gouffre.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : (Remettant son casque.) Ça fait cinq ans qu’il s’épuise à faire le taxi, qu’il économise pour faire venir sa famille.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Et voilà que soudain tous ses espoirs s’effondrent.
INTÉRIEUR – Dans le restaurant – Matinée
Finch : (Au téléphone.) Allez savoir de quoi il serait capable pour retrouver les siens. (Fermin sort du restaurant.)
SÉQUENCE – Park Avenue – Caméra 240 – 10 heures 51 minutes 06 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Finch : (Au téléphone ; pendant que John suit Fermin à moto.) J’ai piraté la base de données du gouvernement cubain. J’ai été surpris de trouver un logiciel aussi sophistiqué.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Accrochant un papier sur la vitre.) Sans doute un cadeau des Russes.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : Ne me dites pas que Fidel Castro est vraiment mort.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Figurez-vous que si et sa doublure est atteinte d’un cancer.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Finch : (Au téléphone ; John file toujours Fermin.) Les Cubains ont un dossier sur tous les exilés. Apparemment Ordoñez a été lanceur…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch :… de l’équipe national de Cuba. Cela de 2000 à 2005. (Il appose une photo de Fermin en tant que joueur de baseball.) L’année où il a fui pour les États-Unis.
Reese : (Au téléphone ; alors qu’il y a deux documents concernant Maria et Jorge sur la vitre.) Il voulait offrir une vie meilleure à sa femme et son fils.
Finch : Cuba a toujours surveillé ses citoyens et cela bien avant l’avènement de la vidéosurveillance et des réseaux informatiques. Si on découvre que sa famille compte quitter le pays, sa femme ira en prison.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : Ce qui explique pourquoi notre chauffeur veut désespérément les faire sortir.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : Un homme désespéré est prêt à faire n’importe quoi. Surtout, ne le lâchez pas, monsieur Reese.
SÉQUENCES – Trafic de la 29ème rue – Caméra 17 – 11 heures 52 minutes 04 secondes ; Côté porte – Caméra 01 – 13 heures 19 minutes 02 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : (Regardant Fermin de l’autre côté de la rue.) Ordoñez a éteint son signal lumineux, il ne vient pas chercher un client.
Finch : (Au téléphone.) Il attend qui alors ?
Photographe : (Voyant un homme.) Acosta, Acosta, par ici s’il vous plaît. (L’homme signe des autographes.)
Reese : Rafael Acosta.
Photographe : Encore une s’il vous plaît.
Reese : Il joue deuxième base pour New York.
Finch : (Au téléphone.) Rafael Acosta, bien sûr.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Regardant une photo et un article sur son ordinateur.) Ils ont fait Cuba ensemble. Ils se sont échappés de leur chambre d’hôtel alors…
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Finch : (Au téléphone ; pendant qu’Acosta continue de faire des autographes.)… qu’ils participaient à un championnat aux Pays-Bas.
Reese : Rafael Acosta a fait une jolie saison.
Finch : (Au téléphone.) Une saison exceptionnelle, oui.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Finch : (Regardant les statistiques d’Acosta.) Classé depuis trois ans parmi les dix meilleurs d’avant champ.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Reese : Vous êtes une vraie petite encyclopédie du baseball.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Reese : (Au téléphone.) Vous devriez sortir davantage histoire de voir un match en vrai.
Finch : Qui vous dit que je n’en vois pas.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Fermin Ordoñez : (Voyant Acosta.) Salut Raffi.
Rafael Acosta : (En espagnol.) Fermin, quoi de neuf ? (Ils se serrent dans les bras.)
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) Oh, pas grand-chose tu sais.
Rafael Acosta : (En espagnol.) Pardon, mais j’ai eu du mal à te reconnaître. Ça fait un bout de temps.
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) Ouais, c’est vrai que je n’ai pas trop donné de nouvelles.
Rafael Acosta : Ouais, ça va ton épaule ?
Fermin Ordoñez : Euh, voilà, désolé de te demander ça mais tu peux m’aider, c’est pour ma famille, tu comprends.
Rafael Acosta : Oh, ouais, ouais, bien sûr. Comment ils vont ?
Fermin Ordoñez : Je n’en sais rien, Raffi. Ouais, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus, ni l’un…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Matinée
Fermin Ordoñez : …ni l’autre. J’essaie toujours de les faire sortir.
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Matinée
Rafael Acosta : (Donnant des billets.) OK, tiens, tiens. Prends ça, c’est bon. (Tapant sur l’épaule.) Bonne chance, mon pote. (À sa copine.) Bébé, tu viens.
Femme : Oui. (Ils se tiennent la main et s’en vont.)
Reese : Fermin aurait pu avoir la même vie qu’Acosta. Et tout ce qu’il veut aujourd’hui, c’est retrouvé sa famille.
SÉQUENCE – Patio – Caméra 12 – 13 heures 21 minutes 02 secondes
La Machine fait le lien entre Simmons, Lionel et l’homme de main d’Elias, Anthony Marconi.
Simmons : (Via un micro.) Le rendez-vous avec les hommes d’Elias va avoir lieu ce matin. On va passer te prendre.
Fusco : (Via un micro.) Ça sera sans moi.
Simmons : (Le menaçant ; via un micro. La Machine retrouve la trace de Davidson, tué par John.) Tu as trop de cadavres dans le placard pour décider de quoi que ce soit. Sans parler de ceux qui sont enterrés. On peut les faire remonter à la surface.
Fusco : OK, je viens.
SÉQUENCE – Lotissement 23 – Section – Caméra 2 – 13 heures 45 minutes 32 secondes
Fusco : Tu n’as pas besoin de moi pour ça…
EXTÉRIEUR – Dans un terrain vague – Journée
Fusco : … Tu as une jeune recrue à côté de toi, il peut très faire le boulot.
Simmons : Elias est du genre rancunier. Tu es là parce que si ça part de travers, ces mecs vont avoir besoin d’une cible.
Fusco : Hmm, c’est rassurant.
Anthony Marconi : (Venant avec d’autres hommes.) Je dois reconnaître, il faut être gonflé pour organiser cette rencontre. La DRH n’a plus une seule carte en main, je ne vois pas vraiment ce que ça peut être votre offre.
Simmons : (Montrant une photo.) Un geste de bonne volonté. Votre boss voulait la tête des chefs des cinq familles. Grifoni est le seul à s’en être tiré.
Anthony Marconi : (Donnant la photo à l’un de ses hommes.) Je croyais qu’il était sous la protection des témoins.
Simmons : (Montrant une photo.) Et au dos de cette photo, on trouve son nouveau nom et son adresse actuelle, au fond d’une banlieue anonyme.
Anthony Marconi : Ouais et en échange vous voulez quoi ?
Simmons : Qu’Elias nous soutienne pour relancer la DRH.
Marconi prend son téléphone et passe un appel. Il s’éloigne pendant que Simmons et Lionel attendent. Il revient vers le groupe.
Anthony Marconi : Le patron accepte votre offre, à une condition : on n’a aucune envie d’aller le cueillir nous-mêmes. Le boss vous demande de nous livrer Grifoni et on passera l’éponge.
Simmons : (Se tournant vers Lionel puis revient vers Marconi.) OK, vous l’aurez. (Le groupe de Marconi s’en va.)
SÉQUENCE – Chargement B – Caméra 01 – 13 heures 47 minutes 02 secondes ; OVRLK – Caméra 13 – 13 heures 47 minutes 51 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Joss sort de sa voiture et a une feuille dans les mains. Ce sont les positions de Fermin.
Carter : OK, alors, monsieur le chauffeur, vous avez fait quoi ici pendant vingt-cinq minutes la nuit dernière. (Elle regarde en même temps son portable. Elle rejoint deux hommes dont un officier de police.)
Terney : Carter, ah bien, la fête va vraiment pouvoir commencer. Qui t’a prévenue ?
Carter : C’est personne, j’ai été en attente mais je te sens un peu perdu Terney. Qu’est-ce qu’il se passe ?
Terney : J’aimerai bien qu’on me le dise. On a un macchabée, là en bas. La mort remontrait à environ neuf heures. (En bas, se trouvent des scientifiques qui s’affairent autour d’un corps.) Multiples blessures par balle. Pas de papier, rien sur lui à part ses fringues.
Carter : C’est qui les costards ?
Terney : Services secrets. Je ne sais pas qui les a rancardés mais ils ont rappliqué comme des mouches dans la seconde.
SÉQUENCE – OVRLK Marches – Caméra 8 – 13 heures 48 minutes 35 secondes
Regina Vickers : (Via un micro.) Ils viennent de vous alors ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Près d’un parc – Journée
Regina Vickers : (Au téléphone.) Ouais.
Carter : Lieutenant Carter, unité criminelle.
Regina Vickers : (Au téléphone.) Je vous rappelle. (Elle raccroche et s’adresse à Joss.) Agent Regina Vickers, services secrets.
Terney : Bonjour.
Carter : Est-ce qu’on a identifié le corps ?
Regina Vickers : L’info est classifiée sans vouloir vous vexer.
Carter : Il n’y a pas de danger mais voilà quand on découvre un corps à New York, on doit l’identifier.
Regina Vickers : Vadim Pushkov, ressortissant russe. En fait, ce qui nous intéresse le plus, c’est ce qu’il aurait pu avoir avec lui. Vous avez trouvé quelque chose, ordinateur portable, téléphone. (Pendant ce temps, un scientifique referme le sac mortuaire.)
Terney : Ce qu’on a, c’est juste des reçus de carte et ça aussi. (Il donne un sachet à l’agent où se trouve une moitié de billets ensanglantés.) De quoi se demander où est passé l’autre moitié. On va continuer à fouiller le secteur.
Regina Vickers : Hier après-midi, il achète un bagel à l’aéroport Kennedy et finit à 2 heures du matin dans ce parc où on le retrouve mort et sans bagages. Comment est-t-il arrivé ici ? Voiture personnelle ? Taxi ? Peut-être que si on identifie son chauffeur, on aura aussi le tireur.
Carter : Ou un témoin en tout cas.
Regina Vickers : Interrogez les gens du coin, nous on regarde du côté des caméras. Si on retrouve le véhicule, on pourra identifier le meurtrier. (Son téléphone se met à sonner.) Excusez-moi. Vickers.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Bonjour lieutenant.
Carter : (Au téléphone.) Selon le GPS…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Près d’un parc – Journée
Carter :…votre chauffeur a passé vingt-cinq minutes à Morningside Park la nuit dernière.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone.) Et ça à peu près à l’heure…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Près d’un parc – Journée
Carter :… où un Russe a succombé à une intoxication au plomb en cartouche.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Portant un bac dans une main et la laisse de Balou dans l’autre, le chien à ses côtés.) Et donc, vous pensez que notre chauffeur est mêlé à ce meurtre.
Carter : (Au téléphone.) Je comptais sur vous pour me le dire.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Près d’un parc – Journée
Carter : Ça et aussi pourquoi les services secrets s’intéressent d’aussi près à l’enquête.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Aucune idée. Mais tout ce que vous pourrez apprendre d’eux…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Près d’un parc – Journée
Finch : (Au téléphone.)…sera le bienvenu.
Carter : N’espérez pas trop…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Carter : (Au téléphone ; pendant qu’Harold donne à manger à Balou.)…étant donné qu’ils sont à peu près aussi enclin que vous à lâcher des informations. Enfin, je vais voir ce que je trouve.
Finch : (Posant la gamelle au sol.) Voilà.
SÉQUENCE – Zone 13B – Caméra 4 – 13 heures 48 minutes 03 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin – Journée
Une femme monte à bord de son taxi pendant que John surveille Fermin
Reese : (Sur la moto.) Alors, Finch, qu’est-ce qu’on sait du Russe retrouvé mort dans le parc ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Regardant sur son écran.) Vadim Pushkov, les services secrets s’en mêlent. Sûrement un criminel recherché dans plusieurs pays.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Il faut croire que notre chauffeur a pris en charge le mauvais client la nuit dernière. (Le taxi se met à partir et John le suit.)
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Irina Kapp : (Avec un accent russe.) Le pont de la 59ème direction Queens.
Fermin Ordoñez : Vous avez une adresse ?
Irina Kapp : (En enlevant ses lunettes de soleil.) Pas d’adresses. Roulez.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Regardant la vidéo sur son écran.) Je n’arrive pas à accéder au téléphone de cette femme. Ou bien elle n’en a pas ou bien elle l’a éteint.
SÉQUENCE – Trafic sur Queensborough – Caméra 13S – 13 heures 57 minutes 05 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Fermin conduit toujours et se trouve sur un pont.
SÉQUENCE – Trafic sur Queensborough – Caméra 28H – 13 heures 57 minutes 23 secondes
Reese : (Hors cadre.) Ils prennent le pont en direction du Queens.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Irina Kapp : Continuez tout droit et prenez à droite sur Vernon.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : (Suivant toujours le taxi.) J’ai un mauvais pressentiment, Finch.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Irina Kapp : (Via l’ordinateur.) Tournez là.
Finch : Qu’est-ce qu’elle vient faire dans un endroit pareil.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Le taxi tourne vers une impasse.
SÉQUENCE – Sur le chemin – Caméra 02 – 13 heures 58 minutes 34 secondes*
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Le taxi continue son chemin.
Reese : Ils sont dans une voie à sens unique.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Irina Kapp : (L’arrêtant à mi-chemin.) Là, ça ira.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone.) Ils se sont arrêtés à mi-chemin.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Elle a fait en sorte de l’isoler.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Fermin Ordoñez : 11 dollars 50 s’il vous plaît.
Irina Kapp : (Lui montrant un billet de 100 dollars puis elle le retire.) D’abord, une ou deux questions.
Fermin Ordoñez : Je ne comprends pas.
Irina Kapp : Un de mes amis est monté avec vous hier soir. (Lui faisant montrer son portable avec la photo de Pushkov.) Vous le reconnaissez ?
Fermin Ordoñez : (Se tournant vers la femme.) Je vois beaucoup de monde tous les jours.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Irina Kapp : (Au téléphone ; pendant que John écoute la conversation.) Pushkov, vous l’avez eu comme client.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Irina Kapp : Est-ce qu’il aurait oublié quelque chose ? Je vous déconseille de mentir.
Fermin Ordoñez : Je vous explique, je dois rendre le taxi après mon service, si un client a oublié quelque chose, je ne l’ai pas trouvé.
Irina Kapp : (Au téléphone, elle parle en estonien.) Venez faire le nettoyage. (Elle lui donne le billet de 100 dollars puis s’en va. John en profite pour monter dans la voiture.)
Fermin Ordoñez : (Voyant monter John.) Désolé, je ne prends pas de client.
Reese : Peut-être mais vous allez quand même m’emmener.
Fermin Ordoñez : Écoutez, j’ai une journée pas terrible alors, ça vous dérange de sortir de la voiture.
Reese : J’ai peur que votre journée ne s’arrange pas vraiment, Fermin.
Fermin Ordoñez : (Voyant l’arme de John qui la prépare.) Eh, je ne veux pas de problèmes, moi.
Reese : Oui, malheureusement, je doute qu’on nous demande notre avis à vous et moi. Écoutez-moi bien, on va se retrouver coincé entre deux voitures et quatre et six tireurs. (Deux voitures se mettent en position de chaque côté de la rue.) Je veux que vous fonciez plein gaz en visant l’aile arrière de leur voiture, vous m’avez compris ? Je crois que c’est le bon moment. (Deux hommes pointent leur arme vers la voiture et se mettent à tirer.) Maintenant, Fermin.
Fermin fonce mais ils sont pris pour cible par deux autres tireurs, John riposte à son tour. La voiture percute l’arrière de l’autre véhicule et s’en va.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Monsieur Reese, vous n’avez rien ?
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : Tout va bien, Finch, mais je crois que la vraie menace nous a repérés.
SÉQUENCES – Escaliers Sud – Caméra 2 – 14 heures 01 minute 33 secondes ; Queensborough Bridge – Poste 31 – 14 heures 01 minute 36 secondes
Fermin Ordoñez : Ça veut dire quoi ce cirque ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fermin Ordoñez : (Arrêté à côté de son véhicule.) Et c’était qui ces malades ?
Finch : (Au téléphone.) Monsieur Reese, j’ai réécouté…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Écoutant l’enregistrement.)…l’appel de la blonde avant qu’elle ne sorte du taxi. Je suis loin d’être affirmatif mais je dirais que c’est de l’estonien.
Reese : (Au téléphone.) Mafia estonienne.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Ouais, je reconnais la méthode. Ils vous coincent et ils tirent.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Reese : (Au téléphone.) J’y ai déjà eu droit une fois en Russie.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Mais là pour eux, ça s’est mal terminé. (Prenant un câble.) J’ai débranché le GPS, ça évite qu’ils y accèdent pour vous localiser.
Fermin Ordoñez : Mais vous êtes qui vous ?
Reese : Juste un type qui cherchait un taxi. La fille blonde, elle a parlé d’un homme que vous avez pris en charge la nuit dernière, Pushkov. Qu’est-ce qu’il est devenu ?
Fermin Ordoñez : (S’énervant.) Je ne suis qu’un chauffeur de taxi, moi, je ne le connais pas votre Pushkov.
Ils se mettent à marcher à travers la rue.
Reese : Vous allez me mentir à moi aussi comme vous avez menti à cette femme ? Pourtant, là il y a une énorme différence. C’est moi qui suis le seul à pouvoir vous aider.
Fermin Ordoñez : Pourquoi vous voulez m’aider ?
Reese : Vous êtes peut-être un gars honnête qui a juste commis une erreur. Mais il faut vous demander si votre vie n’est pas plus importante que ce qui a été laissé dans votre taxi.
Fermin Ordoñez : (S’arrêtant de marcher.) OK. J’ai pris ce type en charge à l’aéroport. On a tourné pendant un bout de temps. Il passait des coups de fil en russe, il avait l’air nerveux.
Reese : Vous comprenez le russe.
Fermin Ordoñez : Un peu. Mon grand-père parlait russe quand j’étais gosse à Cuba. Le mec avait l’air de vendre quelque chose. Il parlait d’accès direct et de, de voyageurs. Je ne sais pas ce que ça voulait dire.
Reese : La blonde a dit qu’il avait laissé quelque chose dans le taxi. C’était quoi ? Je ne suis pas flic, Fermin, mais si vous voulez que je vous aide, il va falloir me dire ce que c’était.
Fermin Ordoñez : Un ordinateur portable. Glissé sous le siège, il a dû oublier qu’il était là.
Reese : Et vous en avez fait quoi ?
Fermin Ordoñez : Je l’ai vendu à un ami, j’avais besoin de fric. Je ne fais jamais ça mais là, je trimbale ce type toute la journée et lui, il me plante sur la course, je ne sais pas, on compte faire quoi maintenant
Reese : Finch, vous êtes là ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Comme toujours, monsieur Reese. On dirait que Pushkov s’apprêtait plus ou moins à vendre le portable aux Estoniens mais il quitte le taxi sans le prendre ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Il savait que ce serait dangereux. Il voulait négocier un prix supérieur.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : De toute évidence, les Estoniens n’étaient pas d’humeur à la négociation. Qu’est-ce que peut bien contenir ce portable ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fermin Ordoñez : (De retour à son taxi.) À qui vous parlez ?
Reese : À mon associé. (À Harold.) Les Estoniens s’en fichent qu’il l’ait ou non le portable. Ils veulent l’éliminer parce qu’il est au courant.
Fermin Ordoñez : Tout cela à cause d’un ordi ?
Reese : Ou plutôt ce qu’il y a dedans. Et le récupérer est peut-être le seul moyen de vous garder en vie. Allons voir l’ami à qui vous l’avez vendu.
SÉQUENCE – ONRMP 17 – Caméra 03 – 14 heures 04 minutes 03 secondes ; Côté porte – Caméra 01 – 14 heures 32 minutes 13 secondes
INTÉRIEUR – Dans le magasin d’Aziz Mansoor – Journée
Fermin et John entrent dans le magasin mais il n’y a personne. Ce dernier a une arme dans la main et la met en position pour se protéger. Dans l’arrière-boutique, la pièce est saccagée et l’homme est au sol, mort.
Reese : Finch, on dirait que les Estoniens sont passés avant nous.
Fermin Ordoñez : Aziz.
Reese : (Prenant quelque chose.) Je suis désolé.
Fermin Ordoñez : Je lui ai vendu le portable. C’est à cause de moi.
Reese : Le portable est encore là ?
Fermin Ordoñez : Je ne pense pas, non. Il m’a dit ce matin qu’il avait trouvé un acheteur, il m’a donné ma part.
John met une clé USB dans la tour de l’ordinateur.
Finch : (Au téléphone.) Aziz Mansoor l’a vendu avant d’être assassiné par les Estoniens.
Reese : Ils ont retourné la boutique pour le retrouver. Comment ils ont atterri ici ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Le portable était peut-être équipé d’une balise qui s’active dès qu’on l’allume. Quiconque a le code d’accès de la balise localise aussitôt l’ordinateur.
INTÉRIEUR – Dans le magasin d’Aziz Mansoor – Journée
Reese : Ils sont bien décidés à éliminer tous ceux qui s’en sont approchés.
Finch : (Au téléphone.) Je viens d’accéder au compte de messagerie de Aziz.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Je vois qu’il a vendu le portable sur Internet. Le pseudo de l’acheteur est Démon8.
INTÉRIEUR – Dans le magasin d’Aziz Mansoor – Journée
Reese : Et on peut remonter jusqu’à lui ?
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Si Démon8 découvre ce qu’il contient, il va sûrement tenter de le revendre, au quel cas, il va se rendre sur des réseaux invisibles, sur des sites de vente anonyme ou des forums spécialisés dans le marché noir. Je vais tacher de le retrouver…
INTÉRIEUR – Dans le magasin d’Aziz Mansoor – Journée
Finch : (Au téléphone.)…et de lui proposer de le rencontrer.
Fermin Ordoñez : Et pour Aziz ?
Reese : La police ne va pas tarder à arriver, ils retrouveront les coupables on ferait mieux de s’activer. (Montrant du doigt vers Fermin.) Parce que le prochain, c’est vous. (Ils quittent le magasin pendant que John récupère la clé.)
SÉQUENCE – Bureau 12 – Caméra 01 – 14 heures 34 minutes 50 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : (Répondant au téléphone qui s’est mis à sonner.) Laissez-moi deviner, le chauffeur a avoué avoir tué le Russe dans le parc.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : Non, pas tout à fait. Vous voulez la bonne ou la mauvaise nouvelle ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : La bonne.
Reese : (Au téléphone.) Pushkov a été assassiné par la Mafia estonienne.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : Ils cherchent un ordinateur portable qu’il a laissé dans notre taxi.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : C’est sûrement ce qui intéresse aussi les services secrets.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Carter : (Au téléphone.) Pourquoi la Mafia tient temps à cet ordinateur ?
Reese : Je n’en sais rien mais ils tueront tous ceux qui auront le malheur de le toucher. Voyez si vous pouvez trouver une blonde, c’est elle qui tient les commandes.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Joss Carter – Journée
Carter : Je vais éplucher ce qu’on peut avoir sur la Mafia estonienne. OK, c’est quoi la mauvaise nouvelle ?
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : Ils ont laissé un autre cadavre derrière eux, je vais vous envoyer l’adresse. (Il désactive son oreillette.)
Fermin Ordoñez : Je n’aurais jamais dû le prendre cet ordi. Je savais que c’était une erreur. Je peux faire n’importe quoi, ça se passe jamais comme je voudrais.
Reese : Comme le jour où vous avez décidé de faire appel à un passeur tel que Mendoza.
Fermin Ordoñez : Lui, c’était notre contact. Quand on s’est enfui, c’est lui qui s’occupait de tout. On jouait au baseball, il nous a fait venir à New York.
Reese : En échange de quoi, il touchait une com sur vos engagements.
Fermin Ordoñez : Il a dit que c’est comme ça que ça marchait. Il nous a promis la lune, jouer en équipe pro, venir vivre ici. Je me voyais déjà riche. Mais ce sport, ce, ce n’est qu’une illusion.
Reese : Et soudain, tout a été fini, après votre blessure.
Fermin Ordoñez : On ne joue pas, on ne gagne plus rien, on n’est plus personne.
Reese : Alors, Mendoza a dû trouver un autre moyen de vous soutirer de l’argent. Votre famille.
Fermin Ordoñez : Il devait nous aider seulement, maintenant il abuse, il n’en a rien à faire de nous. Franchement, il y a des jours je regrette d’avoir quitter Cuba.
Reese : Ça demandait du courage, de partir pour pouvoir offrir une vie meilleure à votre famille.
Fermin Ordoñez : On parle du rêve américain, c’est ça ? Un bon travail, avoir sa maison. Je serai prêt à renoncer à tout ça pour pouvoir enfin revoir ma famille, pour voir grandir mon gamin. Il ne sait même pas qui je suis de toute manière.
Reese : Je dois pouvoir vous aider à tout rattraper mais il va falloir me faire confiance.
Fermin Ordoñez : Est-ce que j’ai le choix ?
SÉQUENCES – 5ème avenue – Poste 183 – 14 heures 37 minutes 03 secondes ; Entrée – Caméra 03 – 14 heures 39 minutes 23 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une pièce – Journée
Regina Vickers : Comment votre informateur a su que c’était les Estoniens qui avaient tué Pushkov ?
Carter : Ils sont à la recherche de l’ordinateur portable. Vous savez ce qu’il contient ?
Regina Vickers : Et vous, est-ce que vous le savez ?
Carter : Pas encore. Mais quelque chose me dit que ce qu’il y a dessus pourrait être gênant pour le gouvernement. Je me trompe ? Ce que je veux, c’est vous aider, c’est tout.
Regina Vickers : (En fermant la porte.) Vadim Pushkov était un hacker du genre solitaire. (Montrant le dossier.) Et un vrai petit génie. Nos services l’ont repéré il y a cinq ans. Il avait volé les numéros de plus de 100 000 cartes bancaires. (Joss regarde dans le dossier où la photo de Pushkov se trouve.) Quand on l’a vu réapparaître, il venait de pirater un poste de pilotage de drone dans le Nevada et de revendre le protocole de contrôle à un Pakistanais via Internet.
Carter : Alors, quand vous l’avez vu réapparaître sur votre radar, vous vous êtes dis que ce serait bien de le coincer avant qu’il est le temps de vendre autre chose.
Regina Vickers : Le problème, c’est qu’on n’a aucune idée de ce que Pushkov pouvait avoir à vendre. (Le téléphone de Joss bipe.) Je n’ose pas penser à ce qu’il arriverait si le contenu du portable atterrissait entre de mauvaises mains. (Sur le téléphone de Joss se trouve l’adresse de la boutique d’Aziz Mansoor.)
Carter : Vous devriez venir avec moi.
Regina Vickers : Où est-ce qu’on va ?
Carter : Une boutique informatique de l’East Village, on a trouvé un cadavre, l’homme qui venait de vendre le portable. (Elles quittent la pièce.)
SÉQUENCE – Sud-Est – Caméra 10 – 14 heures 40 minutes 58 secondes
Finch : Je suis toujours à la recherche de Démon8 monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Mais il se pourrait bien que j’ai découvert enfin quelles informations contient le portable.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : Qu’est-ce qu’il contient ?
Finch : (Au téléphone.) Le lieutenant Carter m’a dit…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : (Regardant le reçu sur son ordinateur.)...qu’on avait trouvé un reçu de 275 dollars sur Pushkov pour du stationnement de…
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Finch : (Au téléphone.)…courte durée à l’aéroport Kennedy.
Reese : 275 dollars, ce n’est pas vraiment de la courte durée.
Finch : (Au téléphone.) Non, d’ailleurs, il n’a pas pris d’avion.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Alors, si Ordoñez l’a entendu parler d’accès direct, il s’agit peut-être du système de contrôle accéléré qui fonctionne grâce à une base de données automatique de la sécurité intérieure.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Finch : (Au téléphone.) Selon moi, le plus plausible…
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : …c’est que Pushkov a volé une quantité énorme de données voyageurs, rapports du FBI, adresses, données biométriques, etc…
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Reese : De quoi faire entrer n’importe qui dans le pays avec les données d’autres voyageurs, y compris des terroristes.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Cette marchandise n’a de valeur que si le vol est ignoré de tout le monde. C’est la raison pour laquelle ils tuent toutes les personnes qui ont pu être en possession du portable. (L’ordinateur bipe car un nouveau message apparaît sur l’écran.) Oh, mes soupçons se confirment. J’ai retrouvé le portable, il apparaît sur un réseau parallèle de tchat que fréquente Demon8.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Journée
Finch : (Au téléphone.) Il essaie de le vendre pour 50 000 dollars.
Reese : Il a compris ce qu’il avait entre les mains et ce qu’il peut en tirer.
Finch : (Au téléphone.) S’il en sort vivant.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Journée
Finch : Je vais me porter acquéreur et lui donné rendez-vous.
SÉQUENCES – East River – Caméra 107 – 19 heures 31 minutes 17 secondes ; Madison Avenue et la 23ème – Caméra 14 – 19 heures 31 minutes 18 secondes ; Madison Avenue – Passage clouté – Poste 366 – 19 heures 32 minutes 19 secondes
Finch : (Via un micro.) Ça y est, monsieur Reese, j’ai réussi à entrer en contact avec Demon8. Nous sommes tombés d’accord sur un prix.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Finch : (Au téléphone.) Je vous envoie l’adresse pour finaliser la transaction.
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Soirée
John et Fermin montent un escalier et arrivent dans une pièce vide. John pointe son arme au cas où. Une caméra les surveille.
Fermin Ordoñez : C’est quoi cet endroit ?
Reese : Il n’y a personne, Finch. L’endroit est vide.
Finch : (Au téléphone.) Comment ça vide ? (Fermin voit une caméra qui se met à bouger.)
Reese : Il n’y a peut-être que nous dans la pièce mais nous ne sommes pas seuls. On nous observe en ce moment.
SÉQUENCE – Guest – Caméra 01 – 19 heures 32 minutes 57 secondes ; Entrée – Caméra 01 – 19 heures 33 minutes 08 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Soirée
Le téléphone de Lionel se met à sonner et il prend l’appel. C’est Simmons.
Fusco : Fusco.
Simmons : (Au téléphone.) Bowman va passer te prendre. Vous ramassez le paquet et vous le livrez comme prévu.
Fusco : Écoute, j’ai bien réfléchi, je ne peux pas être dans le coup, je dois éviter de me mouiller. Je ne te servirai à rien en taule.
Simmons : (Au téléphone.) Oh, je suis sûr qu’on trouvera quelque chose à te faire faire. Et puis, tu ne me sers pas tant que ça à l’heure qui l’est.
Fusco : Non, je ne peux pas, je regrette.
Simmons : Non ? OK, Lionel, tu as fait ton choix.
Il raccroche. Alors qu’il souffle un nouveau message apparaît : « La DRH a toujours répondu à la pelle ». Il clique sur le message et une vidéo apparaît où il braque le coffre des affaires internes avec un dossier à l’intérieur. Il regarde autour de lui pour voir si personne ne la voit et surtout pas Joss qui est toujours en train de discuter avec Vickers. Une autre image apparaît, celle d’une fiche de disparition de l’inspecteur Davidson. Il reçoit un message sur son téléphone qui dit « Grifoni, ce soir ». Il n’a pas trop le choix que d’y aller.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Monsieur Reese, j’ai eu un message de Demon8. Il a décidé d’annuler la vente. Il semble que quelque chose…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Finch : (Au téléphone.) …ne lui ai pas plus dans votre allure.
Reese : Qu’est-ce qu’elle a mon allure ?
Finch : (Au téléphone.) Il se trouve que vous avez une tête d’agent fédéral.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Il a mis un terme à la transaction.
Reese : (Au téléphone.) Le portable est peut-être…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Reese :…notre seule chance pour qu’Ordoñez retrouve une vie normale.
Finch : (Au téléphone.) Demon8 est moins malin qu’il ne le croit.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Il est aussi en danger de mort. Je me suis servi du signal de la caméra pour remonter jusqu’à l’endroit où il se trouve. Et j’ai une adresse…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Finch : (Au téléphone.)…le cercle de billard Yeongson.
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Reese : Il faut croire que nos camarades Estoniens sont aussi à la recherche de Demon8.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Reese : On va être retardé. (Un groupe d’hommes s’en prennent à John qui se défend.)
INTÉRIEUR – Dans la bibliothèque – Soirée
Finch : Monsieur Reese ? (Entendant la bagarre se dérouler.) Il peut-être falloir que j’y aille moi-même. (Balou se lève.) On va se promener ? Allez viens. (Le chien se met à pousser un cri.)
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Soirée
Lionel tente d’appeler John.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Reese : (En se bagarrant, il active son oreillette.) Oui, Lionel.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Soirée
Fusco : (Il entend la bagarre entre John et les Estoniens.) Je tombe mal peut-être ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Reese : Si on veut. (Essoufflé.) Je te rappelle.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureau de Lionel Fusco – Soirée
Lionel raccroche et un deuxième appel est en cours. C’est Simmons qui tente de le joindre.
Simmons : Ouais.
Fusco : (Rappelant Simmons.) OK, je serai là. C’est prévu pour quelle heure ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une pièce – Soirée
Regina Vickers : (Regardant la vidéo de la caméra du magasin d’Aziz.) C’est l’enregistrement récupéré de la caméra de surveillance de la boutique. On voit Aziz Mansoor sortir avec le portable sous le bras. Il revient environ trois quarts d’heure plus tard et là, il ne l’a plus.
Carter : Plus de portable. Hmm. Il a dû le vendre.
Regina Vickers : Maintenant, regardez. C’est vingt minutes après. (Une femme entre dans le magasin.)
Carter : Elle est dans le dossier. (Regardant à l’intérieur.) Membre de la Mafia estonienne. Elle s’appelle Irina Kapp. Elle a fait l’objet d’un alerte Interpol il y a de ça six mois.
Regina Vickers : Elle quitte la boutique et dix minutes plus tard, monsieur Mansoor est criblé de balles.
Carter : Notre petit ange de la mort.
SÉQUENCE – Côté porte – Caméra 01 – 14 heures 16 minutes 46 secondes ; Quartier – Caméra 04 – 20 heures 31 minutes 15 secondes ; Broadway – Poste 311 – 22 heures 02 minutes 14 secondes
Irina Kapp sort de la boutique d’Aziz.
INTÉRIEUR – Dans un bar – Soirée
Harold arrive dans le bar et s’approche du comptoir où se trouve un homme.
Homme : Ouais.
Finch : (Donnant un papier.) Je viens voir quelqu’un.
Homme : (Lisant ce qu’il y a d’écrit dessus.) Demon8. Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?
Finch : J’ai l’argent mais ce n’est pas vous. Vous n’êtes pas Demon8.
Homme : (Se levant.) Ah non.
Finch : Je sais que c’est lui assis là-bas. Et aussi que s’il veut contrôler des caméras depuis son téléphone, (en haussant la voix) il devrait mieux encrypter son adresse IP.
Homme : Oh. (Balou se met à aboyer.)
Finch : Très mauvaise idée. (L’homme, voyant le chien, préfère le laisser passer.) Merci. (Il s’assoit devant Demon8.)
Albert : Montrez le blé.
Finch : Je n’ai pas vraiment l’habitude, mais je suppose que c’est d’abord à vous de me montrer l’ordinateur.
Albert : (Montrant l’ordinateur.) Vous n’êtes pas avec les Estoniens ?
Finch : Non, en effet.
Albert : C’est vous qui avez déjà tenté de me l’acheter. Je n’ai pas aimé la tête de votre pote.
Finch : Alors, vous vous êtes tourné vers les Estoniens en pensant qu’ils paieraient mieux. Et bien non. (Montrant la mallette pleine d’argent.) Cent mille dollars en petite coupure. Le double de votre prix.
Albert : C’est quoi l’arnaque ?
Finch : L’arnaque, (il ferme la mallette) Albert, c’est que vous devez partir sur le champ. Vous allez disparaître, rester loin de la ville durant au moins un an, en particulier loin de la maison de votre mère dans le Queens où vous résidez actuellement. Vous allez prendre l’argent et partir loin, très loin. Des gens qui ne plaisantent pas veulent mettre la main sur le portable. Il suffit que vous l’ayez vu et ils voudront vous tuer. La voilà l’arnaque, Albert.
Albert : Alors, pourquoi vous le voulez ?
Finch : C’est un problème qui me concerne. Prenez l’argent, allez vous en, maintenant.
Albert prend la mallette et quitte sa place. Harold prend la mallette où se trouve l’ordinateur.
Reese : (Au téléphone.) Désolé, Finch. j’ai été dérangé.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Reese : Où vous en êtes ? Vous avez le portable ?
Finch : (Au téléphone.) Oui, je l’ai récupéré…
INTÉRIEUR – Dans un bar – Soirée
Finch : …et je quitte le cercle de billard mais je risque d’avoir rapidement besoin de vous. (Il voit Irina Kapp)
Irina Kapp : Je crois que vous avez quelque chose qui est à moi.
SÉQUENCES – 5ème avenue – Poste 270 – 22 heures 04 minutes 38 secondes ; Bar – Caméra 02 – 22 heures 04 minutes 42 secondes
Irina Kapp : (Via un micro.) Vous l’avez ouvert ?
INTÉRIEUR – Dans un bar – Soirée
Finch : Inutile, je sais ce qu’il contient. Jamais je ne vous le laisserai, il n’est pas à vendre.
Irina Kapp : J’ai toujours aimé les hommes à lunettes. Quel dommage. (Quatre hommes entourent Harold qui ne sait pas quoi faire alors que Balou se met à aboyer.) Tuez le chien.
Les hommes sont prêts à tirer sur Balou lorsque John arrive.
Reese : Je serai vous, j’éviterai les gars. (Une bagarre éclate entre John et les quatre hommes semant la panique dans le cercle de jeu.)
Finch : (Se sentant en danger.) Monsieur Reese. (Il est un peu secoué alors il donne l’ordre à Baloo de sauter sur un Estonien.)
Homme estonien : Bien essayé. (Il est sur le point de tuer Harold lorsque Fermin arrive et jette une balle de baseball sur sa tête.)
Fermin Ordoñez : Un peu extérieur, un peu haute mais elle était dedans. (Harold semble choqué.)
Reese : (Donnant une friandise à Balou.) Tiens, tu es un bon chien, oh un bon chien. (Activant l’oreillette.) Et bien Carter, vous avez raté le meilleur.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Soirée
Reese : (Au téléphone.) Vous étiez où ?
Carter : Les fédéraux ont localisé le portable de la femme blonde dans une salle de billard coréenne. J’imagine que vous êtes là-bas.
INTÉRIEUR – Dans un bar – Soirée
Carter : (Au téléphone.) Alors quittez les lieux.
Reese : Vous allez devoir nous jeter quelque part.
La Machine tente une triangulation pour trouver la position de Lionel et elle l’a trouvé. Elle estime le degré de violences à 92% contre Grifoni, témoin sous protection.
SÉQUENCE – Lorimer – Poste 108 – 23 heures 03 minutes 12 secondes
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Bowman – Soirée
Bowman : Grifoni ne devrait plus tarder. (Le téléphone de Lionel se met à sonner d’un appel inconnu.)
Fusco : Tu veux bien m’excuser, c’est mon ex. Je dois lui dire que je serai en retard pour chercher mon gosse.
Bowman : D’accord. (Il quitte la voiture.)
Fusco : Ouais, Fusco.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Soirée
Reese : Salut Lionel. Ça fait longtemps.
Fusco : (Au téléphone.) Qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Reese : Tu as essayé de me joindre un peu plus tôt, alors voilà, je te rappelle.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Bowman – Soirée
Fusco : Ouais, excuse-moi, j’étais un peu débordé avec une affaire.
Reese : (Au téléphone.) Ah oui, eh bien nous on aurait eu bien besoin de ton aide sur la notre.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Soirée
Reese : Qu’est-ce que tu voulais ?
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Bowman – Soirée
Fusco : Euh, non, ce n’était rien. Non, non ça roule, t’inquiète.
Reese : (Au téléphone.) Tant mieux, content de t’avoir parlé.
INTÉRIEUR – Dans le taxi de Fermin Ordoñez – Soirée
Reese : Il faut que je te laisse.
INTÉRIEUR – Dans la voiture de Bowman – Soirée
Fusco : Ouais, moi aussi. (Il raccroche. Bowman tape sur le capot de la voiture car Grifoni sort de chez lui.)
EXTÉRIEUR – Dans la rue - Soirée
Bowman : C’est parti. (Voyant le regard de Lionel.) Ça va ? Tu fais une drôle de gueule.
Fusco : Ça va.
Bowman : Bon, on attend qu’il soit devant sa caisse.
Fusco : (Regardant Grifoni rigoler.) Attends, pourquoi il se marre, lui ?
Bowman : Je peux savoir ce qui te fait rire, Grifoni ?
Grifoni : Ce qui me fait rire, c’est que ce n’est pas moi qui vais me prendre un pruneau. (Un homme tire sur Bowman qui s’écroule. Lionel a réussi à échapper aux balles.) Désolé, les gars. C’est Elias qui m’a prévenu que vous risquiez de passer. Eh, eh, oui, depuis que je l’ai planté, j’ai tout fait pour revenir dans ses bonnes grâces. Un peu comme vous à la DRH. C’est comme ça. Toi, écoute, Elias veut que tu transmettes un message à ton pote Simmons et au reste de la bande.
SÉQUENCES – Trafic – Caméra 337 – 23 heures 14 minutes 11 secondes ; Broadway – Poste 308 – 23 heures 16 minutes 20 secondes
La Machine intercepte une communication de Vickers et de son atout Joss Carter.
Carter : Aucune trace d’Irina Kapp, nulle part.
Regina Vickers : Et personne ne sait non plus où se trouve le portable. Il doit toujours être sur le marché.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Soirée
Ordoñez, Harold et John sont devant le taxi.
Fermin Ordoñez : Vous êtes pas bibliothécaire alors.
Finch : Ne vous inquiétez pas, un taxi flambant neuf est en route.
Reese : Oh, avant que j’oublie. (Donnant de l’argent.) Voilà de quoi payer mes courses d’aujourd’hui. Vous allez aimer le pourboire.
SÉQUENCES – Broadway – Poste 306 – 23 heures 16 minutes 46 secondes ; Varic – Poste 180 – 00 heure 09 minutes 03 secondes
Femme : Ça ne te dérange pas de faire ça.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Dans une pièce – Soirée
Carter : (Arrivant avec Fermin.) Agent Vickers, je voulais vous présenter monsieur Fermin Ordoñez. À ce qu’on m’a dit, il a joué un rôle déterminant dans l’arrestation des assassins de Pushkov et Mansoor.
Regina Vickers : Je vous remercie de votre aide.
Fermin Ordoñez : Je vous en prie.
Carter : Il se pourrait qu’il ait également quelque chose qui vous intéresse.
Regina Vickers : C’est vrai ? Où est-il ?
Carter : Peut-être que si on l’aide aussi de notre côté, il pourra nous le procurer.
Regina Vickers : Si on l’aide à quoi ?
Carter : Il nous faut juste un peu d’argent et un coup de main des gardes-côtes.
SÉQUENCE – WeatherCam 107 – 11 heures 18 minutes 38 secondes ; Diamond – Caméra 14 – 13 heures 03 minutes 13 secondes
EXTÉRIEUR – Dans un parc – Journée
John joue avec Balou en lançant une balle dans un parc. Fermin attend derrière un grillage que sa famille vienne le rejoindre. Maria et Jorge sont accompagnés par Joss mais cette dernière les laisse aller vers Fermin.
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) Je n’arrive pas à croire que tu es là.
Maria Ordoñez : (En espagnol.) Moi, non plus, non.
Ils se serrent dans les bras puis s’embrassent, se serrant dans les bras encore plus fort. Maria avance son fils pour que Fermin puisse être auprès de lui.
Fermin Ordoñez : (En espagnol.) Tu sais recevoir ? (Après que son fils acquiesce.) Super, super. (Balou se met à aboyer et met la balle au sol. Fermin la ramasse et demande à son fils de reculer.) Vas-y, recule. (Il lui lance la balle et Jorge la lui relance. Ils sont tous les deux content de jouer.)
SÉQUENCE – Diamond – Caméra 14 – 13 heures 05 minutes 04 secondes
Reese : Je ne sais pas comment vous vous êtes débrouillée…
EXTÉRIEUR – Dans un parc – Journée
Reese : Mais ça fait plaisir à voir. (Balou s’amuse avec John. Ce dernier lui demande de faire tomber la balle et la ramasse.)
Carter : Ouais, moi aussi je connais deux-trois tours.
Fermin Ordoñez : Viens.
Reese : Ouais, il faut croire. Oh, j’ai quelque chose à vous demander. Qu’est-ce qu’il se passe avec Lionel ?
Carter : Comment ça ?
Reese : Non, rien.
Carter : (Voyant le regard de John.) Je vais garder un œil sur lui.
Reese : Merci.
Fermin, Maria et Jorge se serrent dans les bras. John quitte Joss pour s’amuser avec Balou.
SÉQUENCES – Diamond – Caméra 14 – 13 heures 05 minutes 49 secondes ; Box – Caméra 12 – 15 heures 37 minutes 19 secondes
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police - Journée
Simmons attend Lionel au coin d’un bureau.
Simmons : Qu’est-ce qu’il s’est passé là-bas ?
Fusco : À toi de me dire. Parce qu’il a été prévenu. On s’est fait doublé.
Simmons : Le bizarre dans l’histoire, c’est qu’ils butent Bowman mais que toi ils te laissent te tirer.
Fusco : Parce qu’ils voulaient que je te transmette un message. Elias vous envoie paitre. Et tu sais quoi, je vais faire la même chose.
Lionel rejoint son bureau pendant que Simmons passe un appel.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Bureaux de Lionel Fusco et de Joss Carter - Journée
Carter : Carter. Non, non, vous êtes qui ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Non, attendez. (Simmons quitte le commissariat.)
Fusco : C’était quoi ?
Carter : Une info anonyme.
Fusco : À propos de quoi ?
Carter : Davidson. (Elle se tourne derrière pour voir la fiche de disparition.) Le flic des affaires internes, celui qui a disparu en février, le type a dit qu’il aurait été tué et par un autre flic en plus.
Lionel comprend qu’il est de plus en plus en danger alors que Simmons passe les portes.)