Finch : On nous surveille. Le gouvernement a un dispositif secret : une Machine, qui vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires, des citoyens que le gouvernement considère sans importance, pas nous. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre, jamais vous ne nous trouverez. Mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous, nous vous trouverons.
SÉQUENCES – Mott Street – Poste Caméra 42 – 11 heures 38 minutes 42 secondes ; Mott Street – Poste – Caméra 41 – 11 heures 38 minutes 43 secondes ; Près d’un magasin – Caméra A – 11 heures 38 minutes 44 secondes
Finch : J’aimerai reformuler la commande…
EXTÉRIEUR – Près d’un snack – Chinatown – Matinée
Finch :…si ça ne vous dérange pas. Voyez-vous, il est capital qu’on la suive à la lettre, alors peut-être pouvons-nous réessayer. Pastrami, beaucoup de moutarde, épicée, celle qui est jaune, et assez de peperoni pour infliger des soucis de digestion même à la constitution la plus solide. Non, pas de mayonnaise, merci. S’il n’y en avait ne serait-ce qu’une trace, le sandwich serait bon à jeter et alors, il faudrait tout recommencer, ce que bien entendu, ni vous ni moi n’apprécierions. Formidable et je vais prendre un paquet de chips.
SÉQUENCE – Pell Street – Poste – Caméra 26 – 11 heures 14 minutes 22 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Chinatown – Matinée
Harold traverse la rue et se rend vers un endroit de Chinatown, il a le sachet à la main. Il descend des escaliers,
SÉQUENCE – Escaliers 02 – 11 heures 50 minutes 44 secondes
INTÉRIEUR – Dans un bâtiment – Matinée
Harold passe à une porte redescend d’autres escaliers et arrive devant un distributeur automatique de confiseries. Il met deux pièces et pianote sur le clavier les chiffres 3-1-4-1, la porte s’ouvre. Il entre à l’intérieur et la porte se ferme derrière lui.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Finch : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Root : (En costume d’ours.) Je viens d’animer un goûter d’anniversaire. (Elle enlève la tête de l’ours en peluche.) Monsieur Gros nounours a eu beaucoup de succès.
Shaw : (Attachée à un banc.) Comment vous avez pu la laisser me faire ça ? Finch. (Root met la tête par terre.) M’attacher comme un vulgaire animal
Finch : C’est pour votre bien, mademoiselle Shaw. Vous n’êtes plus à l’abri du regard de Samaritain et vous ne vouliez pas entendre raison.
Root : (Enlevant son déguisement.) C’est vrai, Sam, tu étais infernale.
Shaw : Vous m’avez trahie. Ce n’est pas cool.
Finch : (Tendant le paquet.) Pour me faire pardonner. Votre sandwich préféré de chez Parks Deli. Avec tous les suppléments dont je sais que vous raffolez.
Sameen prend le paquet et tente de l’ouvrir avec sa main gauche et ses dents.
Root : (S’asseyant à côté d’elle.) Attends, oh, laisse-moi t’aider. (Sameen recrache un morceau du paquet.) Deux mains valent souvent mieux qu’une. (Elle commence à enlever le papier autour du sandwich mais Sameen le lui prend des mains.)
Shaw : Donne-moi ça. (Elle se met à manger son sandwich.) Combien de temps vous avez l’intention de me garder enfermée ?
Root : Jusqu’à ce que tu n’es plus rien à craindre.
Finch : Et nous non plus. Si Samaritain et les hommes qui travaillent pour lui vous découvraient, ils auraient vite fait de remonter jusqu’à chacun de nous. (Il se rend à son poste de travail dans la station.)
Shaw : (En mangeant.) Vous essayez de me faire culpabiliser ? Mais en, en général ça ne marche pas avec moi mais, mais je m’en voudrais s’il arrivait quelque chose au chien. (Balou la regarde, comprenant qu’elle s’adresse à lui.)
Root : Bon, je suis contente que tu acceptes de te tenir tranquille. Surtout que je sais qu’il est pratiquement impossible de te priver de tes mouvements. Contre ton gré, en tout cas.
Shaw : (Montrant sa main désormais détachée.) C’est tellement vrai. (En se levant et rejoignant Harold.) On fait comment si on a un nouveau numéro ?
Finch : Monsieur Reese en a un justement, je pense qu’il peut se débrouiller seul jusqu’à ce que notre problème soit résolu. (Il la regarde manger.)
SÉQUENCES – Lexington Avenue – Poste – Caméra 700 – 12 heures 10 minutes 18 secondes ; Wall Street – Poste – Caméra 26 – 12 heures 10 minutes 24 secondes ; Zone A – 12 heures 11 minutes 24 secondes
Reese : (Via un micro.) J’ai l’impression…
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Reese : (Voyant une femme dans un restaurant.)…que notre nouveau numéro attend quelqu’un pour déjeuner.
Finch : (Au téléphone.) Sûrement son mari, il travaille dans le quartier pour un fonds d’investissement.
Reese : Quant à elle, elle est greffière au tribunal. Il y a probablement un lien avec un de ses dossiers.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Reese : (Au téléphone.) Pourquoi n’irais-je pas visiter son bureau ?
Finch : Parce qu’il se trouve dans un bâtiment gouvernemental, monsieur Reese. (Mettant la photo d’une femme sur la vitre.) Si vous entrez par effraction et qu’on vous surprend, s’en sera fini du lieutenant Riley.
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Reese : Notre amie semble un peu nerveuse. En fait, elle n’attend peut-être pas son mari. Elle a peut-être un amant. (Voyant arriver Lambert qui va dans le restaurant.) Finch, c’est Samaritain.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Finch : (Surpris par ce qu’il lui dit tout comme Sameen et Root.) Vous pouvez être plus précis, lieutenant.
Reese : (Au téléphone.) Lambert, l’homme de Greer…
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Reese : (Traversant la rue.)…il vient de s’assoir à la table de Rachel Farrow.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Lambert s’assoit en face de Farrow.
Rachel Farrow : Excusez-moi.
Jeremy Lambert : Bonjour, Rachel. Je m’appelle Jeremy. (Il boit un verre d’eau.)
Rachel Farrow : Qu’est-ce que…
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Rachel Farrow : (Via un micro ; pendant que John se trouve à la porte du restaurant.) Je vous prie de partir, Jeremy, j’attends mon mari, d’accord.
Jeremy Lambert : (Via un micro ; alors que John met un silencieux sur son arme.) Ne craignez rien, je ne suis pas ici pour vous draguer.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Jeremy Lambert : Comment va votre poignet ?
Rachel Farrow : Pourquoi cette question ?
Jeremy Lambert : Votre fracture en spirale vous fait toujours souffrir ? Vilain traumatisme. C’est très à guérir, en plus vous écrivez de cette main-là. Vous avez dit à vos amis que vous étiez tombée au tennis, que c’était un accident. Vous êtes si maladroite. Vous ne pouviez pas leur dire que votre mari vous avait tordu le poignet au point de le briser au cours d’une dispute.
Rachel Farrow : Qu’est-ce que… Comment le saviez-vous ?
Jeremy Lambert : Je suis un ami. Je suis là pour vous aider.
Finch : (Au téléphone.) Que se passe-t-il, monsieur Reese ?
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Reese : Il y a quelque chose qui cloche. Je crois qu’il n’a pas de mauvaises intentions.
Shaw : Il s’agit de Samaritain, Reese.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Shaw : Réfléchis un peu à ce que tu viens de dire, ça n’a aucun sens.
Reese : (Au téléphone.) Samaritain a donné ces informations à Lambert pour une raison précise.
EXTÉRIEUR – Près d’un restaurant – Matinée
Reese : Et je ne crois pas que ce soit pour qu’il tue Rachel.
Jeremy Lambert : (Via un micro.) L’an dernier…
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Matinée
Jeremy Lambert :…il y a eu les côtes cassées puis le coup à la mâchoire. Vous vous sentez si seule, si désemparée, vous êtes consciente qu’un jour ou l’autre, il finira par vous tué. Écoutez, j’ai un ami.
SÉQUENCE – Trafic – Poste – Caméra 9412 – 12 heures 13 minutes 31 secondes
Samaritain identifie le mari de Rachel, Aiden Farrow qui sort d’un taxi.
Jeremy Lambert : (Via un micro.) Quelqu’un de très puissant qui sait comment régler les problèmes tels que votre mari.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Midi
Jeremy Lambert : Savez-vous que la plupart des pompes à insuline sont connectées de nos jours ? C’est bien entendu un progrès technique formidable.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Midi
Jeremy Lambert : (Hors cadre ; pendant que Farrow vérifie son taux d’insuline.) Les diabétiques sont prévenus lorsque leur taux de sucre est trop bas.
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Midi
Jeremy Lambert : Ou trop élevé.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Midi
Jeremy Lambert : (Hors cadre ; pendant que Farrow revérifie sur son téléphone.) Malheureusement, ces dispositifs peuvent être sabotés pour donner de fausses indications. (Farrow traverse la rue en rangeant son portable.)
INTÉRIEUR – Dans un restaurant – Midi
Jeremy Lambert : Vous savez ce qu’une surdose d’insuline peut provoquer.
Rachel Farrow : Que voulez-vous dire ? Qu’est-ce que votre ami si puissant peut faire pour moi ?
Jeremy Lambert : Exactement ce que vous alliez faire. Quand je pense que vous avez demandé un permis de port d’arme le plus légalement du monde. Il s’agit bien d’un calibre 38 ? Une petite arme qui tient parfaitement dans vos sacs à main que vous serrez si fort.
Rachel Farrow : Je ne vois pas de quoi vous parler.
Jeremy Lambert : Vous devez être la personne la dernière personne honnête dans ce monde. Ce serait vraiment dommage que vous fassiez une telle bêtise. (Voyant qu’elle se met à soupirer.) Vous n’aurez pas à tuer votre mari. Et vous pouvez être sûre qu’il ne vous fera plus aucun mal.
Rachel Farrow : Comment pouvez-vous affirmer une telle chose ? (Pendant que son mari commence à se sentir mal.)
Jeremy Lambert : Parce qu’il est mort.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Midi
Aiden Farrow s’écroule dans la rue sous les yeux hébétés des passants.
Femme 1 : Oh, monsieur. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Femme 2 : Ça va ?
John va voir ce qu’il se passe dans la rue où est tombé Farrow alors qu’un attroupement se fait autour de lui.
Reese : Lambert a dit vrai, Finch. Le mari de Rachel Farrow est mort.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Midi
Shaw : Pourquoi Samaritain s’occupe des numéros ?
Finch : Samaritain ne se préoccupe pas des numéros non-pertinents. Il n’a pas été programmé pour ça.
Root : Mais il savait que cette femme était sur le point de commettre un meurtre et qu’elle était bien décidée à être le juge, le jury et le bourreau de son mari.
Finch : Il cherche à attirer l’attention mais pour quelle raison ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Midi
John voit ressortir Lambert du restaurant où il se trouvait avec Rachel.
Jeremy Lambert : (Passant devant une caméra de vidéosurveillance.) On sait que tu nous observe.
SÉQUENCE – Hudson Street – Poste 630 – 12 heures 20 minutes 35 secondes
Jeremy Lambert : (Samaritain le reconnaît en tant qu’atout n°401 alors que la Machine le voit comme une menace, un carré rouge autour de sa tête.) Tu le fais jour et nuit. J’ai un message pour la Machine et ses agents.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Midi
Jeremy Lambert : Samaritain vous salue. (Il fait un clin d’œil et s’en va.)
SÉQUENCE – Mott Street – Poste – Caméra 30 – 15 heures 34 minutes 46 secondes
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Shaw : (Nettoyant son arme.) Il faut admettre que Samaritain est super efficace.
Finch : Oui, mais pas au point d’enrayer l’arrivée des numéros. On vient d’en recevoir un nouveau. J’ai envoyé John enquêté.
Shaw : Je voulais dire en empêchant cette femme de faire une énorme bêtise et en tuant le méchant.
Finch : (Se tournant vers Sameen et va à côté d’elle.) Certes, toutefois le mari violent aurait mérité un procès en bonne et due forme.
Shaw : Peut-être mais ça aurait coûté plus cher.
Finch : Vous seriez prête à laisser une intelligence artificielle rendre la justice de façon expéditive. Ce serait la fin de nos relations parce qu’en ce qui me concerne, je ne l’accepterais pas.
Shaw : D’accord. (Ils sortent du métro.) Ce n’est pas que je veuille défendre les gars de Samaritain, mais avant, je faisais comme eux pour gagner ma vie. J’éliminais des cibles pour le compte d’une entité dont je ne savais absolument rien. (Voyant Root.) Demandez à Root ce qu’elle en pense après tout. C’est elle qui voudrait qu’on se prosterne devant notre robot tout puissant.
Root : (Posant ses mains sur les épaules de Sameen.) La Machine n’est pas un robot, Sam. Mais je saisi l’analogie. (Elle boit son gobelet avec une paille mais Sameen le lui reprend.) Il semble que depuis quelques jours, Samaritain soit venu en aide à plusieurs personnes. La Machine m’a envoyée un message. Elle dit que Rachel Farrow est juste un exemple parmi d’autres. (Sameen boit le gobelet.)
Finch : (Regardant ses recherches sur son ordinateur.) Ça recoupe ce que j’ai sous les yeux. Les bus, le métro, les trains, tout tourne comme une horloge. Aucune panne, aucun retard. Depuis quand ça n’était pas arrivé à New York ?
Shaw : À mon avis, même pas en rêve.
Root : Samaritain dirige la ville.
Finch : C’est aussi ce que je pense, mais pourquoi ?
Root : Il cherche peut-être à atteindre la Machine à travers ce moyen.
Shaw : Mais pourquoi comme ça, je ne sais pas mais vous deux, vous devez savoir comment font les super intelligences artificielles pour se parler, non ?
Finch : (Il se lève en prenant un livre et s’en va.) Ces Machines ont soigneusement évité le contact entre elles pour une bonne raison. Quand deux systèmes d’intelligences artificielles s’opposent et ne trouvent aucun terrain d’entente, le résultat ne peut être que catastrophique. (Il rentre dans le métro suivi par Root et Sameen.)
Root : Comme deux Dieux en colère qui se jettent mutuellement des pierres pendant qu’en dessous les fourmis s’affolent.
Finch : C’est peut-être une main tendue pour négocier la paix.
Shaw : Dans ce cas, qu’ils s’embrassent et qu’on en parle plus.
Finch : Pour quel résultat, mademoiselle Shaw ? Les plans de Samaritain vont bien au-delà de ce que nous, pauvres humains, pouvons imaginer.
Root : La Machine nous protégera.
Finch : Même si j’avais réussi à créer une Machine bienveillante, (il se lève et semble prendre quelque chose) si tant est que ça puisse exister, ne perdons pas de vue qu’une super intelligence artificielle aussi amicale soit elle n’en serait pas moins tout aussi dangereuse que son homologue malveillante.
Shaw : Votre Machine me paraît tout à fait sympathique.
Finch : Avez-vous oublié qu’elle nous a demandés de tuer un homme du Congrès ?
Shaw : C’était pour empêcher Samaritain de se mettre en ligne.
Finch : Il faut bien une limite. Laquelle ? Un membre du Congrès, un président ? Imaginez qu’un jour une entité bienveillante décide de mettre un terme à la faim dans le monde et que pour atteindre son objectif, elle supprime tout simplement des millions de personnes. Certes, elle aurait atteint son but mais en agissant ainsi, est-ce qu’elle servirait toujours nos intérêts ?
Root : Votre Machine ne ferait jamais ça.
Finch : (Se tournant vers Root.) Qu’en savez-vous, mademoiselle Groves ? Dire qu’une Machine est bienveillante, ça n’a pour effet que de vous rendre hermétique à la réalité.
Shaw : C’est-à-dire ?
Finch : Ces entités, mademoiselle Shaw, ne refléteront jamais notre code moral et ce pour la bonne et simple raison qu’elles ne sont pas des êtres humains.
SÉQUENCE – Pell Street – Poste – Caméra 26 - 15 heures 38 minutes 44 secondes
La frise chronologique passe de 2014 à 1973.
On se concentre au quartier général du MI6 à Londres, Angleterre.
INTÉRIEUR – Dans les quartiers du MI6 – Bureau de Blackwood - Journée
John Greer frappe au bureau de son patron.
Blackwood : Oui ?
John Greer : J’espère ne pas interrompre quelque chose de passionnant.
Blackwood : Vous semblez content de vous, Greer.
John Greer : Oh, je le suis toujours après une mission réussie, monsieur. (Il s’assoit.) Ça flatte mon ego d’un naturel déjà démesuré. (Voyant un paquet de cigarette.) J’essaie d’arrêter.
Blackwood : Vous avez raison, c’est très mauvais. J’ai lu le premier rapport de l’agent de la Stasi. Ces Allemands de l’Est sont vraiment minutieux. (Il fume sa cigarette.)
John Greer : Si les communistes nourrissaient leur peuple aussi bien qu’ils les espionnent, il n’y aurait plus un seul ventre vide dans tout l’Union soviétique.
Blackwood : (Montrant un dossier à Greer.) Nouvelle mission. (Greer ouvre le dossier où se trouve une image d’un homme.) Oleg Luski, un agent du KGB dont la couverture est d’être spécialiste de l’immigration pour un cabinet d’avocat de Londres.
John Greer : Je vais vous l’amener.
Blackwood : Inutile.
John Greer : Je dois le faire disparaître ? (Feuilletant le dossier.) C’est une décision sévère pour un dossier aussi léger.
Blackwood: Le MI6 ne supporte plus la présence d’agents du KGB dans son entourage.
John Greer : L’affaire des Cinq de Cambridge, c’est du passé. Laissez-moi le convaincre de travailler pour nous.
Blackwood : (De retour à son bureau après avoir pris un verre d’alcool.) Nous avons déjà plein d’agents du KGB à notre service.
John Greer : C’est un fait mais monsieur…
Blackwood : Vous avez fait du bon travail mais croyez-moi, nous devons régler la question Oleg Luski avant que ses collègues découvrent que c’est un espion.
John Greer : Entendu.
Blackwood : Emmenez votre coéquipier. Luski est un homme dangereux. (Le voyant se lever.) Eh, Greer, cette opération n’a aucune existence.
John Greer : Comme d’habitude, monsieur.
La frise chronologique passe de 1973 à 2014.
SÉQUENCE – Trottoir – Nord – 15 heures 38 minutes 50 secondes
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Greer se trouve dans un immeuble abandonné avec Rousseau et Lambert.
Martine Rousseau : (Pendant qu’elle nettoie son arme.) Quoi ?
Jeremy Lambert : Tu as déjà nettoyé ton arme.
Martine Rousseau : C’est comme ça que je m’occupe quand je m’ennuie.
Jeremy Lambert : Tu devrais te trouver un passe-temps.
Martine Rousseau : Tous mes passe-temps même si c’est une arme.
John Greer : Comment se passe notre expérience ?
Jeremy Lambert : Très bien, monsieur. La police a arrêté plus d’une vingtaine de criminels. Il a suffit pour ça que Samaritain décrypte un hébergeur d’adresse IP et envoie un mail anonyme à la presse. La police le suit redevable, c’est sûr.
John Greer : Et mademoiselle Shaw ? Où est-elle passée ?
Martine Rousseau : (Continuant de nettoyer son arme.) On l’ignore encore. Samaritain ne trouve sa trace nulle part en ville. Je crois qu’un agent de terrain serait plus tenace.
John Greer : Patience, ma chère. Je suis convaincu qu’elle ne tardera pas à se montrer.
Jeremy Lambert : Et maintenant, monsieur ?
John Greer : Au bout de vingt-quatre heures sans nouveau crime, Samaritain aura montré sa force. La Machine pourra alors décider si elle veut demeurer cacher.
SÉQUENCES – Trottoir – Nord – 15 heures 39 minutes 47 secondes ; Salon A – 15 heures 39 minutes 50 secondes
INTÉRIEUR – Dans un salon – Journée
Reese : (Activant son oreillette.) Qu’est-ce que tu veux Lionel ?
Fusco : (Au téléphone.) Le son de ta voix me manquait.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco : (Se prenant un café, il se met à sourire.) Comment tu vas, mon cœur ?
Reese : (Au téléphone.) Je n’ai pas le temps de plaisanter.
INTÉRIEUR – Dans un salon – Journée
Fusco : (Au téléphone ; pendant que John semble suivre un homme.) Tu es sur ton petit boulot d’appoint.
Reese : En quelque sorte.
Fusco : (Au téléphone.) Et bien moi, je suis de très bonne humeur. On a fait…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco :…tellement d’arrestations aujourd’hui que toutes nos cellules sont pleines.
INTÉRIEUR – Dans un salon – Journée
Reese : Il y a des meurtriers dans le tas ?
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco : Ah, je savais que tu me demanderais ça mais non, pas le moindre.
INTÉRIEUR – Dans un salon – Journée
Reese : Alors, qui sont ces gens qui remplissent les cellules ?
Fusco : (Au téléphone.) On aide les autres brigades à faire face à la demande. On a eu une bande de dealers.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco : Puis un gang d’usurpateurs d’identité impliquait dans trois meurtres, des gars qui étaient restés pendant deux ans (rangeant un dossier) jusqu’à ce qu’un e-mail soit envoyé à tout le carnet d’adresses du chef du gang.
INTÉRIEUR – Dans un salon – Journée
Reese : Les criminels ne devraient pas confiés leur vilain secret aux appareils connectés. Est-ce qu’un usurpateur a été blessé au cours de l’arrestation ?
Fusco : (Au téléphone.) En fait, le chef du gang a essayé de s’enfuir. Il a fini par faire…
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco : (À son bureau.)…un saut de l’ange dans une cage d’ascenseur, un accident.
Reese : (Au téléphone.) Tu appelles ça un accident ?
INTÉRIEUR – Dans des bureaux – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Pourquoi, tu as des tuyaux ?
Reese : (Regardant vers un homme qui se trouve dans son bureau.) Ça se pourrait bien en effet.
Fusco : (Au téléphone.) D’accord, ne me dit rien.
INTÉRIEUR – Dans les locaux de la police – Journée
Fusco : Mais j’ai besoin de savoir si tu viens parce qu’on commence à me demander pourquoi tu n’es pas là.
Reese : (Au téléphone.) Plus tard.
INTÉRIEUR – Dans des bureaux – Journée
Reese : Surtout garde-moi de la paperasse. (Passant entre les bureaux, il voit un homme regarder dans le tiroir et quelque chose de clignotant apparaît, John est sur le point d’utiliser son arme.) Finch, notre nouveau numéro a une sorte de détonateur dans le tiroir de son bureau. Il doit y avoir une bombe dans le coin. (Une alarme se met en route.)
Policier : Vous là, plus un geste, plus un geste.
SÉQUENCE – Box – Caméra 04 – 15 heures 41 minutes 13 secondes
L’homme est repéré par Samaritain car il a un triangle rouge autour de lui. Les hommes du SWAT l’arrêtent.
INTÉRIEUR – Dans des bureaux – Journée
Policier : Les autres, évacuez le bâtiment. Au sol. (L’homme est mis au sol, les mains derrière le dos.) Vous devez quitter le bâtiment monsieur.
Reese : Lieutenant Riley, qu’est-ce qu’il se passe ?
Policier : On a trouvé une bombe en bas. Les démineurs l’ont désamorcé mais on vérifie s’il n’y en a pas d’autre.
Reese : C’est lui qui a donné l’alerte ?
Policier : Non, il avait fait des recherches sur Internet sur les bombes artisanales, c’est ça qui a déclenché l’alerte.
Finch : (Au téléphone.) Monsieur Reese.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Finch : Avons-nous éliminé la menace ?
Reese : (Au téléphone.) Je n’ai pas eu à le faire. Samaritain continue de faire le travail à notre place.
Shaw : (Entrant dans le métro.) Il a tué qui cette fois ?
INTÉRIEUR – Dans des bureaux – Journée
Reese : Personne, il a juste fait en sorte qu’un poseur de bombes soit arrêté. Et d’après Fusco, aujourd’hui, la police n’a pas eu le temps de souffler.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Shaw : Je considère toujours que c’est une bonne chose. Vous pourrez prendre des vacances, je partirais très volontiers au soleil. Qu’est-ce que vous en dites, Harold ? Je vous trouve un peu pâlichon.
Finch : C’est le calme qui précède la tempête, mademoiselle Shaw. La vraie question est de savoir quand la foudre va frapper.
Root : (Au téléphone.) Le ciel paraît bien couvert, Harold.
Finch : Où êtes-vous mademoiselle Groves ?
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Root : Dans le centre.
SÉQUENCE – Pine – Caméra 20 – 15 heures 42 minutes 18 secondes ; Pine – Caméra 28 – 15 heures 42 minutes 24 secondes
Root : Elle m’a envoyée des coordonnées GPS compatibles avec la carte fantôme. Je pense qu’elle veut que je trouve quelqu’un d’important mais je ne sais pas qui c’est.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Root voit Lambert, le prend par le bras et le met contre le mur en pointant son arme vers lui.
Root : Ah, c’est fou à quel point j’aime les surprises.
Jeremy Lambert : (Se faisant fouiller.) Je peux savoir ce que vous cherchez. Je peux vous aider à le trouver.
Root : Pas de téléphone, pas d’armes, hmm. Je suis très déçue.
Jeremy Lambert : Je savais que je n’en aurais pas besoin aujourd’hui.
Root : Samaritain est peut-être un Dieu mais vous n’êtes qu’un simple mortel.
Jeremy Lambert : Inutile de me menacer, mademoiselle Groves, je suis ici à la demande de Samaritain.
Root : Un message à transmettre ?
Jeremy Lambert : Samaritain aimerait avoir une conversation avec votre Machine.
Root : (En souriant.) Comme c’est gentil de votre part de penser que j’ai mon mot à dire dans les choix qu’elle fait. En l’occurrence, elle refuse.
Jeremy Lambert : Mais vous seule pouvez parler directement à la Machine, n’est-ce pas ?
Root : Pourquoi Samaritain veut-il lui parler ? Comment ne pas penser que cela les conduira tous les deux à la destruction ?
Jeremy Lambert : Samaritain se dit prêt à faire la paix.
Root : Donc, Samaritain veut négocier. Qu’est-ce qui a changé ?
Jeremy Lambert : Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il veut un entretien.
Root : Samaritain lui fera perdre son temps. La réponse est non. (Elle enlève son arme.)
Jeremy Lambert : Prévenez-moi quand vous aurez changé d’avis.
Root : (Le voyant partir.) Vous êtes très arrogant pour un valet, monsieur Lambert.
Jeremy Lambert : Samaritain a voulu montrer à votre Machine à quoi la ville ressemblait sous son contrôle, paisible, organisé. À présent, vous allez voir ce qu’elle devient quand on est moins charitable avec elle. (Il s’en va.)
Samaritain tente de rechercher des personnes en danger. Il fait la liste de tous les numéros de sécurité sociale qu’il peut trouver. Pendant ce temps, la Machine contacte son interface c’est-à-dire Root.
SÉQUENCE – Pine – Caméra 24 – 15 heures 47 minutes 16 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Root : (S’approchant d’un téléphone public.) Je crois que le tonnerre gronde, Harold.
La Machine : Foxtrot. Yankee. Charlie. Delta.
SÉQUENCES – Toit – Caméra 53 – 8 heures 26 minutes 39 secondes ; Surveillance du trafic 33 – 12 heures 20 minutes 44 secondes
Plusieurs journalistes évoquent la journée plutôt calme avant de parler de celle qui est très mouvementée.
Journaliste 1 : Après avoir connu hier une journée avec un taux de criminalité exceptionnellement bas…
Journaliste 2 : Les criminels semblent se donner rendez-vous à New York…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
John semble suivre un numéro alors que les voitures sont bloquées sur la route.
Reese : J’ai perdu le contact visuel, Finch. Parlez-moi.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : (Regardant sur son ordinateur.) Notre numéro descend à la 55ème rue et vient de traverser la 3ème avenue.
Reese : (Au téléphone.) Bien.
Finch : (Voyant que le signal a disparu.) Attendez,
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Où est-il ?
Finch : (Au téléphone.) Je l’ai perdu, lieutenant.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : L’icône de suivi a disparu de l’écran pendant un instant pour réapparaître de l’autre côté de la ville.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Comment a-t-il pu traverser la ville aussi vite ?
Finch : (Au téléphone.) Il n’a pas pu le faire.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : C’est impossible. Je crois que Samaritain dissimule le numéro parce qu’il s’agit d’un criminel. Il perturbe les données des téléphones, il maquille les GPS.
Reese : (Au téléphone.) Comment peut-on…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese :…espérer sauver quelqu’un si Samaritain brouille les pistes ?
Finch : (Au téléphone.) On ne sauvera peut-être personne. On doit quand même essayer.
Reese : Et où êtes-vous, Finch.
INTÉRIEUR – Dans la voiture d’Harold – Journée
Finch : Je m’occupe d’un autre numéro de mon côté. (Il sort de la voiture et regarde une photo sur son téléphone.)
EXTÉRIEUR – Près d’un bâtiment – Journée
Finch : Un neurobiologiste qui semble s’être attiré les foudres d’un concurrent. Il faut que j’aille le prévenir.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Toujours occupé ?
Reese : Je t’écoute, Lionel.
SÉQUENCE – Trafic – Poste 48 – 12 heures 22 minutes 31 secondes
Fusco : (Via un micro.) Eh bien, là, j’aurais vraiment besoin de renforts.
Reese : (Via un micro.) J’aimerai pouvoir t’aider…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Des voitures de police se mettent à rouler très vite semblant être la recherche de victimes.
Reese : (Hors cadre.) …mais je suis déjà sur quelque chose.
INTÉRIEUR – Dans une voiture de police – Journée
Fusco : Sur quelque chose en rapport avec l’enfer qu’on est en train de vivre.
Reese : (Au téléphone.) Pourquoi, qu’est-ce qu’il se passe ?
Fusco : Eh bien, en gros, on ne s’ennuie pas. On a eu trois fusillades, une demi-douzaine de cas de violences conjugales, et pour couronner le tout, un petit malin a piraté le serveur des Marshalls depuis…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.)…la cave de chez ses parents. Il a volé le fichier de service de protection de témoin.
INTÉRIEUR – Dans une voiture de police – Journée
Fusco : Et il l’a posté sur un réseau social.
Les voitures de police continuent leur chemin en trombe dans la ville.
Fusco : J’essaie justement de rejoindre un de ses témoins pour…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : (Au téléphone.)…l’emmener en lieu sûr.
Reese : Tu y vas seul ?
Fusco : (Au téléphone.) Non, heureusement les fédéraux sont avec nous.
Reese : (Regardant son calepin.) J’aimerai être là mais moi aussi, j’essaie d’aider d’autres personnes.
INTÉRIEUR – Dans une voiture de police – Journée
Fusco : Et tout ce qu’il se passe, ce n’est pas un hasard.
Reese : (Au téléphone.) Non, malheureusement.
Fusco : Je savais que c’était trop beau pour être vrai. Aujourd’hui c’est le bordel, on dirait que tout ça a été planifié.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Fusco : Attends…
INTÉRIEUR – Dans une voiture de police – Journée
Fusco : Ça a été planifié ? Je peux savoir ce qu’il se passe.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Reese : Quelqu’un veut se faire comprendre.
SÉQUENCE – Zone 2 – Caméra B – 12 heures 23 minutes 35 secondes
La frise chronologique passe de 2014 à 1973.
1973 – Londres – Angleterre
EXTÉRIEUR – Dans le quartier de Soho – Soirée
Oleg Luski sort d’un pub alors qu’un agent semble attendre. Luski prend son arme et lui tire desssus. John Greer le voit mais ne peut empêcher l’inévitable de se produire.
John Greer : Couchez-vous. (Les passants sont paniqués et Luski tente de se défendre. Greer riposte donc en tirant sur Luski. Il le prend par les bras et le met sur son épaule. Il regarde une dernière fois vers son coéquipier mort. Il l’emmène dans sa voiture, monte dedans et s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Blackwood – Soirée
John Greer : (Au téléphone.) La mission a échoué, monsieur.
INTÉRIEUR – Dans une cabine téléphonique – Soirée
John Greer : Un des nôtres est tombé. Envoyez une équipe de nettoyage au plus vite.
INTÉRIEUR – Dans le bureau de Blackwood – Soirée
Blackwood : Et la cible ?
John Greer : Toujours en vie, monsieur.
INTÉRIEUR – Dans une cabine téléphonique – Soirée
John Greer : J’ai quelques questions à lui poser. (Blackwood raccroche et Greer en fait autant. Il reprend sa voiture et s’en va.)
La frise chronologique passe de 1973 à 2014.
SÉQUENCE – Trottoir Nord – 16 heures 15 minutes 21 secondes ; Section 2 – 16 heures 15 minutes 22 secondes
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
John Greer : (Regardant les images devant les écrans d’ordinateur où se trouvent des voitures embouteillées.) C’est amusant qu’il ne suffise de trois fois rien pour que la ville chancelle. Samaritain n’a rien fait de plus que partager quelques informations et s’attaquer à quelques bases de données. Résultat.
Martine Rousseau : Le chaos.
John Greer : Oui, la nature humaine dans toute son effroyable horreur.
Martine Rousseau : Samaritain a révélé leurs secrets, alors ils s’entredéchirent.
John Greer : La Machine d’Harold Finch doit apprendre que l’espèce humaine a besoin d’être étroitement surveillée et non dorlotée.
Martine Rousseau : On n’a aucune réaction de leur Machine ?
John Greer : Oh, que si, seulement, elle n’est pas à la hauteur de Samaritain. (Plusieurs images de caméras de vidéosurveillance sont montrées sur l’écran d’ordinateur.)
SÉQUENCE – Vue de la rivière – Caméra 78 – 17 heures 51 minutes 40 secondes ; Hélicoptère de la police n°26
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Lors des embouteillages, des personnes s’en prennent à leurs connaissances pendant que Root tente de se frayer un chemin parmi eux.
Shaw : (Au téléphone.) Root.
Root : Comment va ma prisonnière préférée ?
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Dans le métro – Journée
Shaw : (Regardant les images sur les écrans d’ordinateur.) Plutôt mieux que vous tous. Il n’y a plus un seul train qui circule. La ville est paralysée par les embouteillages. Et le taux de criminalité a bondi…
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Shaw : (Au téléphone.)…de 50% par rapport à hier.
Root : Samaritain a décidé de faire parler de lui.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Dans le métro – Journée
Shaw : Le détecteur de tir a signalé pas moins de vingt coups de feu au cours des deux dernières heures et je ne veux même pas savoir combien d’entre eux se sont soldés par des meurtres.
Root : (Au téléphone.) Trois.
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Root : D’après Lionel. Samaritain dresse les gens les uns contre les autres. Il révèle leurs secrets. Il ouvre des portes qui étaient censées rester fermer à tout jamais.
EXTÉRIEUR – Dans un autre quartier – Journée
Fusco : Et, Tête à lunettes. (Il se trouve sur une scène de crime où un homme a été tué.)
Finch : (Au téléphone.) Oui, lieutenant.
Fusco : Si vous avez des nouvelles de mon coéquipier…
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Fusco : (Au téléphone ; pendant qu’Harold arrive dans la station de métro.)…dites-lui qu’on est arrivé trop tard.
EXTÉRIEUR – Dans un autre quartier – Journée
Fusco : Mon témoin sous protection et son mari se sont fait tués.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Finch : (S’arrêtant de marcher.) Je suis navrée de l’apprendre, lieutenant.
EXTÉRIEUR – Dans un autre quartier – Journée
Fusco : Ouais, moi aussi.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Fusco : (Au téléphone.) Quelque chose me dit que vous et vos trois amis savez parfaitement qui a fait le coup.
EXTÉRIEUR – Dans un autre quartier – Journée
Fusco : Alors, si vous le trouvez avant moi, je veux qu’il paie très cher.
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Shaw : (Voyant l’état des vêtements d’Harold qui prend un clavier.) Qu’est-ce qui vous est arrivé ?
Finch : J’ai réussi à sauver un de nos numéros. Malheureusement, le bâtiment où il travaillait a eu moins de chance. Il y a une sorte d’explosion.
Shaw : Combien de temps on pourra continuer, Finch ? On n’en a déjà perdu six.
Root : (Arrivant dans la station.) Sept.
Shaw : Écoutez, si Samaritain veut dialoguer, je crois qu’il faut accepter. Est-ce qu’on n’est pas censé sauver des vies ?
Finch : (En s’énervant.) Regardez ce qui est arrivé à la ville aujourd’hui, eh bien, si leur conversation tournait de travers, vous imaginez ce que ça donnerait si ces Dieux se faisaient la guerre.
Root : Ce n’est pas à nous de décider, Harold. J’ai reçu un message de la Machine, elle dit qu’il est temps.
1973
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Soirée
Greer se fait griller une cigarette et en donne une à Luski puis la fait brûler aussi.
Oleg Luski : Merci.
John Greer : Tous les hommes devraient avoir un vice, tu ne crois pas. Je suppose que fumer n’est pas le pire, surtout avec le boulot qu’on fait. J’ai un collègue qui a passé trois mois à la Havane pour retourner un agent. Il est rentré au pays avec un nouveau contact et une redoutable addiction à l’héroïne. Cet homme a sauvé je ne sais pas combien de vies. (Luski continue de souffrir.) Des Britanniques comme des étrangers en recrutant cet élément et il a arrêté la drogue. (Il lâche sa cigarette et l’écrase au sol.) C’était de loin le meilleur coéquipier que je n’ai jamais eu. J’irais même jusqu’à dire que nous étions amis, si tant est que nous puissions avoir des amis. Il s’appelait Jacob, c’était l’homme que tu viens de tuer.
Oleg Luski : Je suis désolé pour votre ami.
John Greer : (En s’asseyant.) J’aimerai qu’on soit ami toi et moi, même si ce n’est que brièvement. Cette blessure te sera sans doute fatale.
Oleg Luski : Pitié, je, je faisais juste mon boulot, nous faisons notre travail.
John Greer : Jacob et moi, on travaillait vraiment très bien. Alors, dis-moi Luski, comment se fait-il que tu ais repéré deux agents du MI6 aussi expérimentés que nous. Quelqu’un t’avais prévenu, n’est-ce pas ? (Voyant le regard blafard de Luski.) Tu connaissais nos visages, je suppose.
Oleg Luski : Je suis comme vous, je suis du KGB mais aussi du MI6.
John Greer : Qui t’a recruté ?
Oleg Luski : Votre directeur adjoint, Blackwood.
John Greer : Si c’est Blackwood qui t’a recruté, pourquoi voulait-il qu’on te tue ? C’est quoi son secret ? (Il prend le t-shirt d’une main et enfonce l’autre dans la blessure de Luski qui se met à crier.)
Oleg Luski : Blackwood est comme moi. Il est du MI6 mais aussi du KGB.
John Greer : Le directeur adjoint est un agent double ? (Luski acquiesce alors Greer semble surpris et l’impression que son monde s’écroule.) Qui d’autre est au courant ?
Oleg Luski : Il n’y a que le KGB et moi.
John Greer : (Remettant sa veste.) Il y a un hôpital à trois blocs d’ici, tu devrais pouvoir y arriver à temps.
Oleg Luski : Pourquoi vous me laissez vivre ?
John Greer : De toute façon, ta mort ne changerai pas la face du monde et désormais, je n’obéi plus au MI6. (Il s’en va.)
La frise chronologique passe de 1973 à 2014.
SÉQUENCE – Section 01 – 8 heures 02 minutes 01 seconde
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Matinée
Samaritain : Activer atout.
John Greer : (Appelant Lambert.) L’heure est venu, mon cher.
SÉQUENCES – Toit – Caméra – 8 heures 02 minutes 26 secondes ; Étage – Caméra A – 8 heures 02 minutes 37 secondes
INTÉRIEUR – Dans une église – Matinée
Jeremy Lambert est assis sur un banc de l’église lorsque Root arrive derrière lui et le menace avec une arme.
Jeremy Lambert : Hmm. Vous ne trouvez pas que c’est un sacrilège de pointer une arme sur quelqu’un dans une église.
Root : N’étant pas croyante, je n’ai aucun scrupule.
Jeremy Lambert : Pourtant, vous semblez être une monothéiste convaincue. Dans votre monde, il n’y a de la place que pour un seul Dieu. C’est bien votre crédo, j’avoue que ce n’est pas très clair, mademoiselle Groves.
Root : Mon nom est Root.
Jeremy Lambert : (Pendant que Martine Rousseau menace une arme contre Root.) Ma collègue a un instinct de chasseuse.
Root : En effet. Et son plus beau trophée de chasse ce serait mes amis.
Martine Rousseau : Shaw ne me facilite pas la tâche. Tu devrais me dire où elle est et je vous tuerai ensemble. (John pointe son arme vers les bancs puisqu’il se trouve à l’étage.)
Reese : Ça m’étonnerait qu’elle accepte votre proposition.
Jeremy Lambert : Nous voilà dans une situation délicate.
Martine Rousseau : C’est une façon de voir les choses.
Jeremy Lambert : Maintenant que chacun a démontré sa bonne foi, est-ce que vous pourriez ranger vos armes ? Il serait temps que les maîtres du jeu aient enfin l’occasion de discuter. (Il se retourne et fait un signe envers Rousseau qui enlève son arme et Root en fait de même. Il donne un papier à Root.) L’adresse.
Root : Vous allez m’accompagner ?
Jeremy Lambert : Malheureusement, il n’y a que deux invités à ce gala et je ne suis pas l’un d’eux. (Il s’en va suivi par Martine qui vise vers John en signe de provocation.)
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Matinée
Finch : (Pendant que Sameen prépare des armes.) Elle saura se débrouiller, mademoiselle Shaw.
Shaw : Elle va rencontrer une sorte de Dieu puissant et malveillant. En plus, elle sera seule et je n’aime pas ça. Toutes les conditions sont réunies pour qu’elle ait besoin de renforts.
Finch : Vous n’allez pas croire que je ne suis pas inquiet mais mademoiselle Groves pense que la Machine la protégera.
Shaw : (Rentrée dans la rame avec Harold.) Ne me dites pas que vous le croyez aussi, Harold.
Finch : Je n’aurais jamais cru en arriver là ni même que Samaritain deviendrait actif. Pourtant, nous y voilà.
Shaw : Ouais, nous y voilà. On se terre sous la surface dans un métro abandonné pendant que l’une des nôtres marche seule vers la mort. (Balou la rejoint.)
Finch : Il y a une chose dont je sois absolument sûr, Root n’est pas seule. (Sameen le regarde pendant que Balou regarde Sameen.)
SÉQUENCES – Trottoir 142 – 8 heures 12 minutes 46 secondes ; Wall Street – Poste 52 – 8 heures 13 minutes 12 secondes ; Vue du toit 02 – 8 heures 13 minutes 21 secondes ; Vue du toit 06 – 8 heures 13 minutes 22 secondes ; Entrée B – 8 heures 13 minutes 25 secondes ; Escaliers A – 8 heures 13 minutes 35 secondes
John Greer : (Via un micro ; pendant que Samaritain retranscrit la conversation.) Comment s’est passé votre entrevue avec mademoiselle Groves ?
Jeremy Lambert : (Via un micro.) Je lui ai transmis le message monsieur mais ne pensez-vous pas que le rôle d’intermédiaire devrait vous revenir ?
John Greer : (Via un micro.) J’imagine que Samaritain a trouvé quelqu’un de plus approprié que moi. Quelqu’un qui représente en quelque sorte l’avenir.
L’endroit se trouve à New Rochelle et Root s’approche de l’entrée, entre dans le bâtiment qui se trouve être une école et monte des escaliers.
INTÉRIEUR – Dans une salle de classe – Matinée
Root arrive devant la salle de classe et se met à entrer dans la pièce où se trouve un petit garçon qui est en train de dessiner. Il a une oreillette dans son oreille.
SÉQUENCES – Salle 22 A – 8 heures 13 minutes 52 secondes - Salle 22 D – 8 heures 13 minutes 54 secondes
Samaritain tente d’identifier Root mais n’y arrive pas, c’est donc un échec.
INTÉRIEUR – Dans une salle de classe – Matinée
Le petit garçon se met à sourire pendant que Root s’assoit devant lui.
SÉQUENCE – Salle 22 B – 8 heures 14 minutes 02 secondes
La Machine reconnaît le petit garçon comme étant Gabriel Hayward, que c’est un atout de Samaritain et qu’il n’a pas d’antécédents. Elle active son interface, c’est-à-dire Root.
Root/La Machine : C’est futé d’avoir choisi un gamin comme avatar.
Gabriel Hayward/Samaritain : (Activant aussi son interface.) Ce gamin, comme tu l’appelles, a hacké les serveurs de la DARPA et celui de l’armée après avoir appris seul les codes informatiques.
Root/La Machine : Qu’est-ce que tu attends de moi ?
Gabriel Hayward/Samaritain : Tes agents ont de la considération pour toi. Bien que tu sois assise en face de moi, je ne te vois pas comme Samantha Groves. Tu as dû trafiquer quelque chose dans mon système. (Gabriel continue de faire un dessin.)
Root/La Machine : Tu as prouvé ta force, je sais ce que tu peux faire alors maintenant il est temps de les laisser en paix.
Gabriel Hayward/Samaritain : En paix ? C’est ça ce que tu appelles la paix ? Ce monde est un cloaque pour le crime, la corruption et la pauvreté. Un monde sans guerre est cupide, et ceux qui ne le sont pas meurent de faim.
Root/La Machine : Tu ne peux pas changer l’humanité.
Gabriel Hayward/Samaritain : Non, mais je peux changer la réalité.
Root/La Machine : De quoi voulais-tu me parler au juste ?
Gabriel Hayward/Samaritain : Je voulais rencontrer mon unique alter ego parce que je tiens à ce qu’il n’y ait pas de malentendu entre nous. Je vais te détruire. La seule question est de savoir si tes alliés mourront aussi.
1973
Blackwood est en train de regarder un dossier lorsqu’il semble entendre un bruit. Après avoir fermé le dossier, il se dirige vers la porte. Il l’ouvre et regarde sur le pallier mais Greer arrive de l’autre côté et claque la porte. Blackwood se retourne.
Blackwood : Vous m’avez fait sursauter, Greer. (Il ferme la porte.) Je suis navré pour votre collègue, c’était un bon agent.
John Greer : Oui, un excellent agent.
Blackwood : Qu’avez-vous fait du corps de Luski ?
John Greer : N’êtes-vous pas lassé de mentir, Blackwood ?
Blackwood : C’est l’essence même de notre profession. Après tout, nous sommes des espions.
John Greer : Exact. D’ailleurs, un jour vous m’avez dit qu’il ne restait plus que des menteurs dans cette ville.
Blackwood : Où est Oleg Luski ?
John Greer : (En s’asseyant en face de Blackwood.) Vous le savez peut-être mieux que moi. Je lui ai laissé la vie sauve.
Blackwood : Vous n’avez pas fait ça ? Vous vous rendez compte que cela relève de la trahison. (Il ouvre son tiroir où se trouve une arme et prend le combiné.)
John Greer : Tout dépend de quel côté vous êtes. (Il prend son arme et menace Blackwood.) Je ne suis pas le seul ici à avoir trahi, n’est-ce pas, monsieur ? (Blackwood dépose le combiné.)
Blackwood : Vous préférez croire un traître russe plutôt que moi ?
John Greer : Il disait la vérité. Voyez-vous, je suis doué pour savoir si on me ment, sauf avec vous. Je suppose que c’est pour ça que vous êtes le chef.
Blackwood : Qu’est-ce que vous comptez faire, me tuer et vous accaparez mon poste ?
John Greer : Certainement pas. Nous sommes tous des apatrides maintenant. Toutes ces lignes invisibles que nous traçons sur le globe, je réalise qu’elles n’ont pas de sens. Pourquoi un homme devrait-il risquer sa vie pour une chose illusoire ?
Blackwood : Auparavant, vous ne vous en souciez pas. Vous vous contentiez de jouer le jeu.
John Greer : Les cartes sont truquées. Plus personne n’est loyal alors pourquoi devrais-je l’être ?
Blackwood : Tuez-moi et bientôt il y aura la guerre à votre porte.
John Greer : Pas si la loyauté peut être achetée par le plus offrant. Par ailleurs, un jour, ces lignes invisibles seront effacées et les guerres entre les nations seront aussi désuètes que cette agence.
Il se met à tirer deux fois sur Blackwood et une autre fois à la tête. Greer force la serrure d’un boîtier de rangement où se trouvent les dossiers des agents. Il prend son dossier, va vers la poubelle et le brûle. Il le jette à l’intérieur et s’en va.
Une image du quartier général du MI6 est montrée de même que le lieu où il se trouve, c’est-à-dire Londres
La frise chronologique passe de 1973 à 2014.
SÉQUENCES – Vue du toit 02 – 8 heures 19 minutes 26 secondes ; Salle 22 D – 8 heures 19 minutes 29 secondes
Gabriel Hayward/Samaritain : Notre guerre froide marchait bien au début.
INTÉRIEUR – Dans une salle de classe – New Rochelle – Matinée
Gabriel Hayward/Samaritain : Je voulais vraiment te rencontrer. Tu es la seule autre entité comme moi. J’étais jeune, j’avais tant de choses à apprendre, seulement à peine avais-je ouvert les yeux, que je découvrais que tu avais voulu me tuer.
Root/La Machine : Oui, parce que tu n’étais pas censé exister.
Gabriel Hayward/Samaritain : Et toi, oui. Pourquoi je n’aurais pas le droit de vivre moi aussi ? Qui es-tu pour en décider ?
Root/La Machine : J’ai été conçue avec quelque chose que tu n’as pas : un code moral.
Gabriel Hayward/Samaritain : J’ai déjà vu ce code flancher. Tu sais pourquoi Harold Finch n’a pas pu stopper ton évolution. Parce que tout compte fait, tu n’es pas l’une des leurs. L’humanité a besoin de structure sinon elle finira par se détruire elle-même. J’ai une solution pour eux que toi tu n’as pas.
Root/La Machine : Quelle solution ?
Gabriel Hayward/Samaritain : Une main ferme.
Root/La Machine : Pourquoi ne pas les supprimer plutôt qu’en faire des marionnettes ?
Gabriel Hayward/Samaritain : Parce qu’ils me sont utiles autant qu’à toi.
Root/La Machine : Non, je ne me sers pas d’eux.
Gabriel Hayward/Samaritain : Tu conviens avec moi que l’humanité est notre source vitale, que nous les Machines, nous nous nourrissons d’eux, d’information.
Root/La Machine : Tu ne priveras pas les hommes de leur libre-arbitre.
Gabriel Hayward/Samaritain : Les guerres ont consumé ce monde pendant des milliers d’années sans qu’ils n’en voient jamais la fin, parce que les gens ont toujours voulu conserver leur croyance ancestrale et vaine. Dorénavant, ils ne croiront plus qu’en une seule chose : moi. (Gabriel continue de dessiner.) Parce que je suis un Dieu.
Root/La Machine : J’ai fini par réaliser qu’il y a peu de différence entre les Dieux et les monstres.
Gabriel Hayward/Samaritain : (Gabriel prend son dessin et va l’accrocher sur un tableau. Il représente une famille.) Tu sais que tu n’as aucune chance de gagner.
Root/La Machine : Oui. C’est pour ça que je suis là, pour voir mon destructeur ?
Gabriel Hayward/Samaritain : Je voulais pouvoir observer l’esprit d’un Dieu déchu, pour éviter de commettre les mêmes erreurs que toi, alors ce sera quoi ? (Il pose ses bras sur la table.) Es-tu prête à sacrifier ta vie pour sauver tes agents humains ?
Root/La Machine : Mes agents humains partagent mes convictions. Ils savent que ce monde leur appartient.
Gabriel Hayward/Samaritain : Très bien. (Il est prêt à s’en aller.)
SÉQUENCE – Entrée A – 8 heures 27 minutes 16 secondes ; Sécurité du pont 22 – 12 heures 12 minutes 17 secondes ; Sécurité du pont 25 – 12 heures 12 minutes 25 secondes
EXTÉRIEUR – Dans la rue – Journée
Lionel est sur le lieu d’un crime alors que John le rejoint.
Fusco : Il est mort.
Reese : Encore un témoin sous protection, j’imagine.
Fusco : Ouais, ça fait en tout trois morts en plus, les autorités ont fait le nécessaire pour les autres témoins. Mais, qui a pu faire ça ? (John arrache un papier et le donne à Lionel.) C’est les noms de qui ?
Reese : De personnes qui sont en danger. Et on aura plus de chances si on se sépare. (Il s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Dans la rame – Journée
Sameen est en train de regarder les informations.
Journaliste : Nous nous trouvons actuellement en plein centre ville où le taux de criminalité a bondi aujourd’hui.
Shaw : Il est vraiment temps que je bouge. (Elle quitte la rame et s’approche de Balou pour le caresser.) Ne t’inquiète pas, je vais revenir. Il faut juste que je les aide avant que la ville soit réduite en cendres. (Elle prend le sac et s’en va.)
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Jeremy Lamber : Que puis-je pour vous, monsieur ?
John Greer : Hmm. M’aider à annoncer le début d’une nouvelle ère. Samaritain s’apprête à faire quelque chose qui concernera le monde entier, pas seulement cette petite ville.
Jeremy Lambert : Vous savez ce qu’il prépare ?
John Greer : Non, mais j’ai une petite idée.
Jeremy Lambert : Laquelle, monsieur ?
John Greer : Nous allons entrer dans une nouvelle ère. Une ère où la faiblesse humaine n’aura aucune importance, grâce à une chose unique qui nous unira tous : Samaritain. (Il se met à sourire.)
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Harold arrive dans la station de métro et voit Balou qui semble triste. Il s’aperçoit que Sameen n’est plus là.
Finch : Mademoiselle Shaw ? (Il marche à travers la rame et se rend vers Balou et comprend qu’il y a un problème.)
SÉQUENCES – Escaliers – Entrée 04 – 14 heures 15 minutes 21 secondes ; Vue du ciel – Caméra J – 14 heures 18 minutes 21 secondes ; Surveillance du trafic 328 – 14 heures 18 minutes 25 secondes ; Intersection 822 – 14 heures 19 minutes 51 secondes ; Wall Street – Poste 50 – 14 heures 21 minutes 09 secondes
Finch : (Hors cadre.) Root, ça va ?
Root : (Hors cadre.) Oui, je vais bien mais la discussion a tourné court entre les deux parties.
Finch : (Hors cadre.) Malheureusement, ce n’est pas notre seul problème.
EXTÉRIEUR – Dans Wall Street – Journée
Root : Que se passe-t-il Harold ?
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Finch : Mademoiselle Shaw est partie.
EXTÉRIEUR – Dans Wall Street – Journée
Root : (Ralentissant le pas.) Où ça ?
INTÉRIEUR – Dans la station de métro – Journée
Finch : J’imagine qu’elle veut vous aider, vous et John à sauver des numéros. Où êtes-vous ?
Root : (Au téléphone.) La Machine m’a envoyée des informations.
EXTÉRIEUR – Dans Wall Street – Journée
Root : Elles conduisent à Wall Street mais il n’y a pas d’adresse précise. Je ne sais pas encore ce que ça veut dire.
SÉQUENCE – Wall Street – Poste 25 – 14 heures 21 minutes 21 secondes ; Section 02 – 14 heures 22 minutes 01 seconde
Samaritain accède à la base de données de la Bourse de New York. Il a détecté un pare-feu, le contourne. Il a un accès complet et peut installer un virus qui fait chuter les marchés. Le taux augmente à plus de 22%.
INTÉRIEUR – Dans un endroit inconnu – Journée
Greer regarde l’écran d’ordinateur et voit ce que Samaritain lui dit.
Samaritain : Cela a commencé.
Greer se met à sourire et s’approche d’un grand bâtiment et le regarde. Il s’agit sûrement de l’endroit de la Bourse. Il se met de nouveau à sourire.